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LA LEXUS 600h L : UN HYBRIDE DÉCEVANT

Cher lecteur, je considère Jacques Duval comme mon ami et je suis TRÈS FIER de pouvoir  compter sur lui en tant que chroniqueur régulier sur roulezelectrique.com.  Je remercie des commanditaires tels que Autoblog-Québec et Bourgeois Chevrolet qui rendent cela possible.   Il nous partagera sa propre expérience, bien sûr, mais aussi émettra son opinion sur l’évolution de tout «l’écosystème» qui a trait à l’électrification des transports.
Sylvain Juteau
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Ne nous racontons pas d’histoire.  La limousine Lexus LS 600 h L dont je viens de faire l’essai est avant tout une Toyota tirée à quatre épingles. Astucieux, les Japonais n’ont pas commis l’erreur de Volkswagen et plus récemment de Hyundai qui ont choisi, sans succès, de nous faire prendre des vessies pour des lanternes en accolant leur patronyme plutôt terre à terre à des voitures de grand luxe comme la Phaeton et la Equus. Dès le départ, Toyota, Nissan et Honda ont opté pour des vocables différents (Lexus, Infiniti et Acura) pour s’attaquer au marché de la voiture de luxe.
Cela dit, la 600 h L (h pour hybride et L pour empattement allongé) est une grande voiture qui, en matière de confort, de luxe et de fiabilité est fort probablement ce qui se fait de mieux en ce moment sur le marché. Et j’irais même jusqu’à inclure la Rolls-Royce Ghost et la Bentley Mulsanne parmi ses concurrentes. Or, malgré sa flopée d’accessoires et la richesse de son aménagement, je ne suis pas sûr que j’investirais autour de 150 000 $ pour me prévaloir de la version hybride.
UN STATU QUO INTRIGUANT
Et cela m’amène tout de suite à la question : comment se fait-il que Toyota, pionnier de la motorisation hybride n’ait pas fait plus de progrès dans ce domaine au cours des 10 dernières années. Nous sommes en face d’une sorte de statu quo que je n’arrive pas à comprendre. D’accord, la Prius connaît un immense succès, mais en dehors de ce modèle, l’application hybride à plusieurs des produits du groupe semble se limiter à la pose d’un emblème annonçant le caractère hybride de la bête.
Si je prends pour exemple la Lexus de mon essai, la puissance combinée du V8 de 5 litres et des deux moteurs électriques se situent à 438 chevaux, ce qui donne des talents de sprinteuse à la voiture, mais cela au détriment de la consommation. En ville, cette dernière se situe à 12 litres aux 100 km tandis qu’une conduite calme vous donnera environ 10 litres aux 100 km de moyenne. Ce n’est pas la mer à boire étant donné que bien des automobiles du même gabarit peuvent faire aussi bien, sinon mieux, avec une motorisation conventionnelle. Et c’est là que le bât blesse puisque cette Lexus 600 hL coûte la peau des fesses. Au prix demandé, on peut même s’acheter une Tesla Model S à la place et avoir encore assez d’argent pour lui adjoindre une Prius dans le garage familial. La Californienne n’a pas le luxe, ni la richesse des aménagements de la Japonaise, mais elle possède en revanche deux coffres à bagages alors que la 600h en possède un seul, tout petit par surcroît. Donnons un autre point à la Lexus pour ses quatre roues motrices.
Comme je l’écrivais plus haut, je me serais attendu à plus de la part de Toyota qu’il faut conduire avec une finesse et une grande patience pour rouler jusqu’à 60 km/h sans que le moteur à essence intervienne. C’est sans doute le prix à payer pour la lourdeur du véhicule. De toute évidence, Toyota doit rattraper le temps perdu si la firme veut conserver son image de leader mondial des voitures vertes.
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