Étant donné mon âge, je peux vous dire qu’au début des années 80, des Renault 5, on en voyait partout. C’était cool ! Ça donnait un petit air européen à nos villes. À la télé, il y avait même Môman de la Petite Vie qui annonçait cette voiture en la traitant de chameau. Et Robert Charlebois aussi.
Regardez ces vieilles pubs en cliquant sur l’image.
Moi-même je m’en suis acheté une d’occasion, comme deuxième voiture, pour 3 000 $ dans les années 80 et je l’ai conservée 10 ans ! Une bonne petite bagnole amusante à conduire et très endurante. C’est donc quasiment un événement pour tous les Québécois de savoir que la 5 renaît 40 ans plus tard en version entièrement électrique.
D’autant plus que partout en Europe (et pas seulement en France), on dit que cette voiture est une réussite totale. Sauf que Renault ne vend plus de voitures de ce côté-ci de l’Atlantique. Mais qu’à cela ne tienne, on pourrait faire un spécial pour le Québec, l’endroit où il s’est le plus vendu de Renault 5 en Amérique du Nord.
Comment faire ? Eh bien, vous savez comme moi qu’il y a un « joint venture » entre Renault et Nissan ? On pourrait donc vendre cette R5 dans les concessionnaires Nissan. On pourrait même l’appeler la Nissan R5 !
Et pourquoi pas ? Toyota n’a-t-il pas déjà vendu une Yaris qui était en réalité une Mazda 2 ? Et la dernière Micra de Nissan, n’a-t-elle pas été vendue uniquement sur notre marché ?
Vous allez me dire que la R5 ne rencontre peut-être pas les normes de sécurité canadiennes. Bof, pourquoi ne serait-il pas possible de faire un amendement pour cette voiture si spéciale dans le cœur des Québécois. Sortons des sentiers battus !
Pourquoi il faut l’importer ici
Premièrement, elle est vraiment belle et bonne, tout le monde le dit et même de l’autre côté de la Manche. Par exemple, le populaire chroniqueur anglais, Harry Metcalfe, a testé cette voiture après la nouvelle MINI électrique (celle qu’on aura bientôt, mais qu’on n’a pas encore) et ce dernier n’est revient pas à quel point cette R5 est supérieure à la MINI tout en étant 10 000 $ moins cher.
Sa légèreté (220 kg de moins que la MINI) l’a rend plus amusante à conduire. Sa simplicité d’utilisation et son ergonomie sont au top. Bref, c’est pour lui la meilleure petite voiture électrique sur le marché européen actuellement. Et il n’y a pas que lui qui dit ça, au Salon de Bruxelles de janvier, 60 journalistes de 23 pays européens ont décerné à ce VÉ le titre de voiture de l’année.
L’autre raison qui justifie les efforts qu’on devrait déployer afin de pouvoir faire venir cette R5 au Québec, c’est que nous sommes une société distincte, et pas juste à cause de notre langue, mais en aimant davantage les petites voitures qu’ailleurs.
Vous allez me dire que les citadines et les sous-compacts sont très peu en demande en Amérique. Eh bien, sachez que ce n’est pas à cause de nous, mais à cause du faible intérêt en dehors du Québec (sans parler des profits moindres des constructeurs). Ramenez la nouvelle Fit en version hybride (vendue en Europe) et vous allez voir que le segment n’est pas mort !
La surprise
Mais bon, j’ai beau tenter de vous convaincre d’écrire des lettres ou de faire des pétitions en faveur du retour de la 5, je sais bien que les chances qu’on revoit cette voiture sont minces. Mais il y a une option qui se dessine et qui me semble une très bonne nouvelle : j’ai lu que Nissan va se servir de la plateforme et de la technologie de la R5 pour lancer une Micra (plus grosse) et entièrement électrique. Et pas plus tard que l’an prochain ! Belle surprise, non ?
Avouez qu’il pourrait s’agir d’une alternative intéressante à la 5. Et là, les chances que Nissan décide d’importer cette voiture au Canada sont beaucoup plus élevées, d’autant plus qu’il y a réellement un manque de petites voitures électriques 4 portes chez nous.
Selon un site canadien, si la Micra vient chez nous, elle aura une batterie de 52 kWh, une autonomie de 340 km (normes EPA) et un prix avoisinant les 35 000 $ CAD. Qu’en pensez-vous ? Moi, je préférerais la Renault R5, mais je me contenterais bien de la Micra.