Voitures électriques

J’ai un deuxième petit remords…

Il y a deux semaines, je vous ai raconté que depuis que j’ai vu une IONIQ 5 en vrai, j’ai parfois des remords de ne pas avoir attendu ce véhicule. Eh bien, j’ai un autre petit remords. On dit qu’il est bon d’en parler pour s’en libérer. Alors, parlons-en !

De quoi s’agit-il ? Eh bien, c’est d’avoir parlé en mal du Toyota RAV4 Prime ! Eh oui, il m’arrive souvent de repenser à cet article publié cet automne et de regretter d’avoir dit que le RAV4 PRIME avait été le moins amusant des véhicules électriques que j’avais conduit jusqu’à maintenant. (Voir cet article.)

Je me sens mal avec cette déclaration, car lorsque j’ai commencé à écrire bénévolement pour Roulez Électrique, ma motivation première était d’encourager les Québécois à rouler électrique. Je trouvais que c’était une belle cause à défendre. Or voilà qu’on propose sur le marché un des véhicules les plus populaires en version hybride rechargeable et moi le smatte je dis au monde que je n’ai pas beaucoup aimé conduire ce véhicule !

J’ai des remords, car si le RAV4 en version essence est si populaire, c’est que les gens l’aiment, non ? Ai-je bien agi en donnant ma petite opinion bien personnelle sur l’agrément de conduite de ce véhicule ? Hum, pas sûr. À ma défense toutefois, il y a quand même des raisons qui m’ont poussé à agir ainsi. Je ne suis pas coupable à 100% ! Toyota a ses torts.

Avant-dernière génération du RAV4.

Première raison. J’ai toujours aimé les versions antérieures du RAV4. Oui, ça grossissait d’une version à l’autre, mais ça restait dans l’acceptable. Je trouvais même l’avant-dernière génération (de 2012 à 2018), plutôt réussie. (Photo de gauche.)

Or, fin 2018, je m’en vais chez Toyota avec ma Matrix pour un rappel sur mes vitres électriques. Qu’est-ce que je vois dans la cour du concessionnaire ? Le tout nouveau RAV4 2019. Tout de suite, je suis devenu en beau maudit ! J’étais enragé de voir que Toyota avait osé faire une chose pareille.

Dernière génération du RAV4.

Non seulement il était encore plus gros, mais il avait maintenant une allure agressive, une allure carrément « tassez-vous, j’arrive avec mon gros camion ! »

Qu’une compagnie comme Jeep ou RAM fasse ça, on ne peut pas y faire grand chose, ça toujours été leur marque de commerce, mais qu’une compagnie sage comme Toyota le fasse, et sur un véhicule super populaire en plus, j’avais l’impression qu’ils avaient trahi toutes leurs valeurs uniquement pour s’attirer de nouveaux acheteurs.

Sans compter qu’en le rendant encore plus gros (il se retrouve pratiquement entre deux catégories, compacte et intermédiaire), ils invitent tous leurs compétiteurs à faire de même.

Ainsi, quand j’ai emprunté le RAV4 PRIME, je voulais l’aimer, j’avais envie de l’aimer, mais j’avais une petite crotte sur le coeur.

L’autre raison qui m’a fait dérailler ? Je vous dirais que ça n’a pas aidé qu’on me prête une version super cool avec de grosses roues noires et des vitres très teintées. Ça me l’a rendu encore moins sympathique ! Assis à l’intérieur, on ne voyait plus rien dehors ! Pour regarder vers l’arrière, il fallait transformer le miroir en mode « caméra vidéo », sinon on ne voyait rien !

Le RAV4 PRIME que j’ai essayé à la fin de l’été dernier. Après-moi le déluge !

Enfin, troisième et dernière raison, ce n’était pas un vrai véhicule électrique. Vous savez à quel point je suis un mordu de véhicules 100 % électrique. Eh bien au démarrage d’un RAV4 PRIME, le moteur à essence démarre pour se réchauffer et être prêt à intervenir. Et lorsqu’on accélère brusquement ou qu’il fait froid, le moteur à essence se manifeste parfois. Bref, on ne se sent pas dans un vrai VÉ.

En 2017, quand j’ai conduit durant trois jours une Chevrolet Volt munie d’un génératrice à essence, j’ai adoré ça (et jamais le moteur à essence a démarré). En essayant le RAV4 Prime, et c’était la première fois que j’essayais une voiture de ce type, j’ai été déçu. Non pas du RAV4 PRIME, mais du système PHEV (Plug-in Hybrid Electric Vehicle).

Pour l’agrément de conduite et pour le sentiment d’être à bord d’un vrai véhicule électrique, je préfère de beaucoup le système EREV (Extended-Range Electric Vehicles) comme on pouvait le retrouver dans la Chevrolet Volt ou la BMW i3 (avec Rex).

On attend une version EREV du Mazda MX30, c’est-à-dire une version avec prolongateur d’autonomie.

Ajoutez à cela que moi, plus un véhicule est gros et moins je le trouve amusant à conduire, peu importe la marque ou la configuration, vous comprendrez alors pourquoi j’ai dit dans ma chronique qu’il était le VÉ le moins amusant à conduire parmi tous ceux que j’avais essayés. Sauf que je n’avais pas à le comparer à des véhicules plus petits et 100% électrique. Le RAV4 PRIME est ce qu’il est (avec sa taille et son système PHEV) et il convient parfaitement à une certaine clientèle.

Alors voilà, je tiens donc à m’excuser. Ce que j’aurais dû dire est que le PRIME est tout aussi logeable, tout aussi fiable et tout aussi intéressant que le RAV4 à essence sauf qu’au lieu de consommer dans une année 10 L/100 km, vous allez faire moins de 4 L/100 km (conditions réelles). C’est moins qu’une Honda Fit, c’est moins qu’une Nissan Micra, c’est même moins qu’une Smart à essence !

Alors oui ça vaut vraiment la peine de le réserver (et d’espérer que Toyota finit un jour par ne vendre que des PRIME). Si tous les VUS et les camionnettes de la terre devenaient PHEV, on verrait les émissions mondiales de carbone baisser de manière significative.

Et il est urgent que ça se produise.

Carte des VUS les plus vendus aux États-Unis. Les états en gris bleu sont dominés par le RAV4.
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