Ce n’est pas la première fois que je vous parle de ma nouvelle voiture. Vous savez tous que j’ai passé 4 ans au volant d’une petite Spark électrique et qu’à la fin de l’été dernier je me suis acheté un deuxième VÉ, une Bolt EUV. (Je l’ai reçue juste avant que les problèmes de batterie se déclarent et qu’on cesse temporairement la production.)
Eh bien sachez que j’adore ma nouvelle Bolt ! C’est maintenant elle ma voiture principale. L’autre, la petite, je m’en sers dorénavant pour faire mes commissions au village ou quand ma femme et moi avons chacun besoin d’un véhicule.
J’ai toujours bien aimé ma Spark, mais j’avoue qu’aujourd’hui je préfère ma Bolt EUV. Je la trouve plus confortable, plus spacieuse, plus silencieuse et plus à l’aise sur une route dégradée. J’ai aussi l’impression d’être dans un véhicule plus solide, plus rassurant et davantage prêt à affronter n’importe quelle intempérie.
Et puis, ma Bolt me donne plein de petites douceurs. Par exemple, depuis qu’il fait froid, quand je me glisse à l’intérieur, elle active automatiquement les bancs chauffants et le volant chauffant.Y’a pas à dire, cette voiture me traite aux petits oignons !
Au début je trouvais ça nono d’avoir un volant chauffant. « À quoi ça peut bien servir ? », me disais-je. Eh bien non, j’adore ça ! Sauf que l’ado en moi trouve que je deviens pépère. (Rires !)
Un drôle de phénomène
Maintenant que j’ai franchi les 10 000 km avec cette voiture, j’aimerais vous parler d’un drôle de phénomène.
Vous savez que ma Bolt possède 400 km d’autonomie en été, alors que ma Spark en a approximativement 120. Lors de mes voyages en Spark, de 2017 à 2021, je trouvais toujours qu’il était temps de me recharger lorsque j’arrivais à 35 km d’autonomie (trois lignes vertes au tableau de bord). C’est là que je commençais à m’inquiéter un peu et à vérifier où était la prochaine station de recharge.
Avec ma Bolt EUV, ce n’est pas du tout la même chose. Lors de mon voyage en Nouvelle-Écosse, savez-vous à combien de kilomètres j’avais cette même sensation ? Autour de 130 ! C’est fou, vous ne trouvez pas ?
Dès que j’arrivais à ce chiffre, j’avais l’impression qu’il ne me restait plus beaucoup d’électricité et qu’il fallait que je me trouve une borne, alors que j’avais davantage d’autonomie qu’avec ma Spark pleinement rechargée !
Plus fou encore, les fois où j’ai repris ma Spark cet automne, je suis redevenu comme avant. Si je roulais par exemple vers Saint-Jérôme et qu’il me restait 40 kilomètres d’autonomie, tout était beau dans ma tête. Je n’y pensais même pas. Je faisais mon Costco en toute quiétude à la sortie 41 en me disant que j’allais simplement faire une petite recharge à la Porte du Nord.
En Bolt ? Je n’ai jamais osé descendre aussi bas ! Et je peux compter sur les doigts de ma main les fois que j’ai pris le gros risque (rires !) de descendre sous les 100 kilomètres !
En fait, depuis que je possède ma Bolt EUV, je me recharge toujours à peu près de la même façon. En voyage, dès que mon autonomie passe sous les 130 km, je m’arrête 20 à 30 minutes à une borne rapide et je repars.
À la maison, c’est un peu pareil. Dès que j’arrive à 130 kilomètres, je me branche pour la nuit. Sauf que depuis que l’hiver est arrivé et que mon autonomie a baissé, je me rends compte que c’est davantage le pourcentage restant de la batterie que je regarde. Dès que celle-ci arrive autour de 30 %, je branche ma voiture sur le 240 volts. Je roule ensuite sans me recharger jusqu’à ce que je retombe à nouveau à 30 %.
Et c’est en agissant ainsi que j’ai enfin compris mon drôle de comportement.
L’explication
Ce n’est pas tant le kilométrage restant qui m’inquiète que le pourcentage restant de la batterie. En d’autres mots, c’est lorsque j’arrive à un tiers d’autonomie, que je sois en Bolt ou en Spark, que je commence à trouver ça bas. Et quand j’arrive au quart, là y’a une petite voix qui me dit qu’il est temps de me recharger !
J’agis finalement comme avec mes voitures à essence ! (Rires !) Toute ma vie, lorsque l’aiguille descendait du tiers au quart, je me disais qu’il fallait que je m’arrête à une station-service. Eh bien, je fais la même chose !
Ce n’est donc pas les kilomètres qui m’inquiètent, mais les trois lignes vertes qui s’affichent à mon écran central et qui indiquent 30 %. Et en Spark, c’est la même chose. À 30 %, je commence à songer à me recharger, sauf que trois lignes vertes en Spark c’est 35 km !
On peut penser que 35 kilomètres, ce n’est presque rien, mais ça dépend comment on voit ça. Tout se passe entre nos deux oreilles finalement. Pour celui qui marche, 35 kilomètres, c’est une très longue distance !
Tout cela pour vous dire ceci
Je crois que ce qui inquiète les futurs conducteurs de VÉ finalement, ce n’est pas tant la faible autonomie des véhicules électriques que l’appréhension d’être loin de chez soi et de voir sa batterie passer sous les 30 %. On fait quoi ? On va où ? Combien de temps ça va durer ? C’est ça qui fait peur.
Quand on a jamais possédé de VÉ, il y a cette peur de l’inconnu.
Eh bien, ne vous inquiétez pas futurs acheteurs de VÉ, des bornes rapides il y en a bien plus que vous pensez et c’est très facile tant à repérer qu’à faire fonctionner. Et sachez qu’en 4 ans de conduite électrique, je n’ai jamais vécu une seule panne sèche ! Et j’ai visité Val-d’Or, Baie-Comeau, Gaspé, Ottawa, Moncton et Halifax.
Un petit truc
Même si vous ne possédez pas encore de voiture électrique, téléchargez sur votre cellulaire l’application du Circuit Électrique. Demandez ensuite à voir uniquement les bornes rapides. Examinez l’emplacement de celles-ci sur les routes que vous fréquentez. (Ça se fait aussi avec un ordinateur en allant simplement sur https://lecircuitelectrique.com/fr/.)
Vous pouvez même vous rendre sur place avec votre voiture à essence et questionner les gens qui s’y rechargent. Plus vous allez vous informer et vous familiariser avec le fonctionnement des véhicules électriques et plus vous allez avoir envie d’en avoir un !
Vous passez par Trois-Rivières ? Allez voir l’Avenue électrique au 519, rue des Volontaires. C’est la plus belle station de recharge du Québec.
Allez, bonne année 2022 !
C’est mon fils Simon qui m’a photographié. L’homme à la Tesla Model 3 !