Sylvain Juteau, le fondateur de Roulez Électrique m’appelle et me dit : « Daniel, l’Ioniq 5 est prête ! Elle t’attend à la station. » Wow, quatre jours au volant du nouveau VÉ de Hyundai. Ça vaut la peine de descendre à Trois-Rivières !
C’est que depuis que j’ai vu cette voiture en vrai à Val-David, j’ai très hâte de l’essayer. Vous savez qu’au moment d’acheter ma deuxième voiture électrique, j’ai hésité entre cette voiture, l’ID4 de Volkswagen et la Bolt EUV de Chevrolet. Finalement, j’ai choisi la Bolt EUV, mais à cause du maudit rappel de batterie qui m’empêche depuis des mois de vous conseiller d’aller vous en acheter une, je me dis que j’aurais peut-être dû choisir l’Ioniq !
Surtout depuis que je l’ai vu en vrai. En photo, J’avais peur qu’elle soit trop grosse pour moi. Imaginez, quand on regarde sur papier sa longueur et sa largeur (4 635 mm X 1 890 mm), c’est plus long et plus large qu’un RAV4 (4 596 mm X 1 854 mm).
Sauf qu’en personne, elle n’a pas l’air si grosse. J’ai compris que c’est parce qu’elle n’est pas si haute et qu’elle n’essaie pas de ressembler à un camion. Non vraiment, quand je l’ai vu en vrai devant le concessionnaire Hyundai, j’ai été agréablement surpris.
En route vers Trois-Rivières
Je suis parti chercher l’Ioniq 5 avec ma Bolt EUV à 8h30 du matin. Entre chez moi et la station Roulez Électrique, il y a exactement 204 kilomètres. Je commence à bien connaître le chemin, ça fait au moins 25 fois que j’y vais !
Quand j’avais seulement ma petite Spark EV et pas encore ma Bolt EUV, je faisais toujours deux ou trois recharges rapide en chemin (10 minutes à chaque fois). Avec ma nouvelle Bolt, je peux m’y rendre d’une traite été comme hiver. Mais croyez-le ou non, comme j’ai pris l’habitude de m’arrêter en Spark, j’ai décidé de faire pareille cette journée-là. J’ai fait une pause de quelques minutes aux bornes de Lavaltrie (Point du jour) et une autre à la borne de Baie-de-Maskinongé ! C’est fou hein ?
C’est que j’ai découvert que me dégourdir les jambes quelques minutes me fait beaucoup du bien lors d’un trajet de deux heures et plus. J’arrive plus reposé, plus en forme. Au deuxième arrêt, par curiosité, j’ai décidé de tester ma Bolt à la borne 50 kW pour voir la vitesse à laquelle ma voiture allait se recharger en hiver.
C’est que depuis que je possède ma Bolt, c’est très rare que je me recharge en dehors de chez moi. Quand je m’éloigne un peu de Val-David, souvent c’est pour aller à Montréal et je suis capable de le faire sans me recharger. Bref, depuis mon dernier voyage en Abitibi en octobre dernier, jamais je ne me suis rechargé à une borne rapide !
Je me suis donc stationné devant la borne de Baie-de-Maskinongé. Ma batterie était à 43 % de capacité. Il faisait – 2 C° dehors. D’habitude, en été, ça entre à 44 kW. Je branche ma voiture. Au début ça indique 44 kW. Je fais : « Wow ! Comme en été ! » Mais après deux ou trois minutes, ça descend à 36 kW et ça ne bouge plus.
C’est quand même pas si mal ! Tout le monde dit que les Bolt sont lentes aux bornes rapides l’hiver. 36 kW de puissance, on a vu pire. Je sais que pour un cycle complet par contre, ça peut prendre jusqu’à 80 minutes (Voir lien AVEQ) alors que d’autres voitures le font en 40 minutes. (C’est que l’ordinateur de la Bolt fait descendre la puissance à partir de 60 %.) Mais si on s’en tient à des petites recharges de moins d’une demi-heure, ça va.
Au retour avec l’Ioniq 5, je vais faire le même test.
Premier coup de volant
Une fois rendu à la Station Électrique, Sylvain m’a fait découvrir l’Ioniq 5. Il était vraiment emballé par cette voiture. Il m’a dit qu’à son avis, ce VÉ est probablement l’un des meilleurs actuellement sur le marché. On s’est approché de la voiture. Le modèle qu’on lui avait prêté était le plus cher, c’est-à-dire la grosse batterie, la traction intégrale et le groupe Ultimate. Grosso-modo, il coûte 62 000 $. La version de base est 45 000 $ (Ces prix n’incluent pas les subventions).
Je suis entré à l’intérieur de la voiture. Wow, elle est vraiment belle et spacieuse. Mais c’est un drôle de look, à la fois moderne et rétro, à l’image de la carrosserie. On a le choix entre deux intérieurs, pâle ou foncé, la voiture prêtée par Hyundai était pâle. Sylvain m’a montré un peu comment elle fonctionnait, puis il m’a laissé partir.
J’ai roulé un peu dans Trois-Rivières avant de prendre l’autoroute. Wow et wow ! Ça été long avant que je trouve la bonne position de conduite (c’est comme ça lorsqu’on atteint la soixantaine), mais une fois trouvé, j’avais l’impression d’être dans un salon roulant !
Y’a pas à dire, J’ai rarement vu une voiture aussi confortable. Douce, silencieuse, aérée, je vous le dis tout de suite mon retour à Val-David a été super agréable et pas fatigant pour deux sous !
Avec sa vitesse de recharge très rapide aux BRCC (on peut gagner jusqu’à 100 km en seulement 5 minutes sur certaines bornes), c’est vraiment la voiture idéale pour faire le tour du Québec, traverser le Canada ou descendre en Floride.
Je me suis arrêté à la halte de Yamachiche pour dîner et pour examiner un peu mieux la voiture. Sylvain m’avait dit que ses deux seuls défauts étaient l’absence d’essuie-glace à l’arrière et la caméra de recul qui n’a pas de dispositif de nettoyage, même sur le modèle le plus cher.
Moi j’en ai trouvé un troisième : impossible de relever entièrement les essuie-glaces avant. Ils sont bloqués par le capot. Moi je trouve ça fatiguant. Pourquoi ? C’est que moi j’aime bien enlever la glace qui s’accumule à la base du pare-brise et quand on n’a pas la possibilité de relever les essuie-glaces, c’est plus compliqué. Mais bon, ça reste un détail !
J’ai continué ma route vers Repentigny pour ensuite prendre l’autoroute 640 et la 15 vers le nord. Y’a pas à dire, cette voiture est vraiment géniale. J’ai fait quelques manœuvres sportives, je ne sais pas comment les ingénieurs ont réussi ce tour de force, mais l’Ioniq 5 est à la fois confortable et sportive. D’habitude, plus une voiture est sportive et plus elle est tape-cul. Ou plus elle est confortable et plus elle est mollassonne. Eh bien, étonnamment, l’Ioniq offre les deux !
J’irais même jusqu’à dire que je l’ai trouvé plus douce sur un revêtement dégradé que la Tesla Y et plus amusante à conduire sportivement que la Mustang Mach-E. Aussi, j’ai apprécié son excellente visibilité et le fait qu’elle soit facile à conduire (user friendly). Ce sont deux points très importants pour moi. Enfin, pour la puissance, j’ai fait quelques tests en mode sport et l’accélération était époustouflante. Même à 100 km/h, quand on enfonce l’accélérateur à fond, on se sent écrasé dans son siège !
J’ai deux amis qui vont en recevoir une bientôt. Je sens qu’ils n’ont pas fini d’être émerveillé. Sachez qu’avec une voiture électrique, l’effet « wow » ne dure pas quelques semaines, mais parfois des années !
La Porte du Nord
Vingt minutes avant d’arriver chez moi, je me suis arrêté à la halte routière la Porte du Nord pour tester l’Ioniq sur l’une de deux bornes 125 kW du Circuit Électrique. Comme je venais de faire 170 km et qu’il faisait autour de – 2 C°, je me suis dit que j’allais avoir de bons résultats. J’ai branché la voiture. Ma batterie était à 50 % de capacité. Résultat ? 69 kW au début, 57 kW après une minute, puis ça s’est stabilisé à 44 kW.
J’ai été un peu déçu par ce 44 kW. C’est exactement ce que j’obtiens l’été avec ma Bolt EUV ! Et j’étais sur une borne 125 kW ! Ai-je fait quelque chose de pas correct ? Je ne crois pas. Il faut dire que la batterie était encore assez pleine (50%). Ça entre toujours plus fort quand la batterie est davantage déchargée.
D’ailleurs, Sylvain Juteau m’a dit lorsqu’on s’est rencontrés que j’aurais sans doute obtenu plus que 36 kW à l’aller avec ma Bolt si ma batterie avait été plus vide.
Val-David
Je suis arrivé chez moi vers 14h30. J’ai stationné l’Ioniq 5 devant ma petite Spark. Je vais passer quatre jours au volant de cette voiture pendant que ma Bolt EUV va dormir à Trois-Rivières.
Finalement, est-ce que je préfère ma Bolt EUV à l’Ioniq 5 ? Hum… Je me rends compte que mon texte est déjà pas mal long. Je vais m’arrêter ici et je vais vous revenir dans quelques jours avec la suite de cet essai, d’accord ?
Ajout : Je sais que Hyundai préfère qu’on écrive IONIQ en majuscule et non pas Ioniq, mais moi, si une amie me disait qu’elle s’appelle BARBARA, j’écrirais quand même Barbara…