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Devrait-on autoriser les Kei Car japonais au Canada ? L’Europe y songe…

Savez-vous ce qui a entrainé le déclin des petites voitures tant en Europe qu’en Amérique ? Ce sont les normes de sécurité modernes. Bon, okay, ce n’est pas l’unique raison, mais ça a joué.

Kei Car Mitsubishi 100 % électrique.

Lentement, mais sûrement, les normes de sécurité (appliquées à toutes les voitures sans distinction) ont fait que les citadines sont devenues pratiquement aussi chères que les compactes et les sous-compactes. Conséquence ? Quand vient le temps de changer de voiture, pourquoi ne pas payer quelques dollars de plus par mois et obtenir un modèle plus spacieux ?

C’est ce qui s’est produit non seulement chez nous, mais également en Europe. Là-bas, il y a encore beaucoup de petites voitures sur les routes, mais il s’en vend de moins en moins. Le pourcentage des ventes est passé de 50 % en 1990 à moins de 10 % aujourd’hui !

Il faut aussi savoir que lorsque les gens n’ont plus les moyens de s’acheter des citadines neuves devenues trop chères, ils se dirigent vers le marché de l’occasion, réduisant encore plus le pourcentage de vente des petites voitures. Ça devient une sorte de cercle vicieux.

Voilà donc pourquoi en Europe, afin de relancer la vente de citadines et d’accélérer la transition énergétique, Renault et Stellantis ont demandé au parlement européen d’autoriser la création d’une nouvelle catégorie de voiture copiée sur les Kei Car japonais, le segment M0 (lettre M, chiffre 0).

Pourquoi est-il possible de faire baisser les prix de 30 à 40 % avec ce type de véhicule ? C’est que les Kei Car ne sont pas juste des citadines avec un petit moteur de 64 chevaux et une longueur maximum de 3,40 m. Ce sont aussi des véhicules répondant à des normes de sécurité allégées étant donné qu’ils circulent principalement en ville ou sur des petites routes de campagne. (On dépasse rarement 80 km/h avec un Kei Car, c’est un peu l’équivalent d’une moto 125 cc.)

Ainsi, sans dispositif de sécurité onéreux, tels les airbags latéraux ou l’aide au maintien dans la voie, ni l’obligation de se conformer aux crash-tests haute vitesse, ces véhicules reviennent beaucoup moins chers à construire.

De l’essence à l’électricité
Au départ, les Kei Car étaient tous à essence (moteur de 660 cc), mais depuis l’arrivée du Nissan Sakura, du Mitsubishi eK X et bientôt du très attendu N-One de Honda en version 100 % électrique, les Kei Car deviennent plus attrayants que jamais.

Voici l’ancienne version à essence du N-One de Honda.
Voici la nouvelle version électrifiée en vente dès ce mois-ci au Japon.

L’arrivée de cette nouvelle voiture fait beaucoup jaser actuellement au Japon. C’est quasiment une petite révolution là-bas. On parle d’elle comme d’un « game changer ». C’est que tous les chroniqueurs qui l’ont essayée la trouvent fantastique. Ce qui donne d’ailleurs envie à Honda de la distribuer en Europe avec quelques modifications. Et ça donne également envie aux constructeurs européens de fabriquer eux aussi des Kei Car et de les vendre sur leur territoire.

Les deux compagnies les plus intéressées sont Stellantis et Renault. Leurs deux patrons respectifs, John Elkann et Luca de Meo, sont persuadés qu’offrir des Kei Car stimulerait la vente de petites voitures électriques neuves en Europe et de même coup aiderait à la transition énergétique.

Pas fou, je trouve ! L’idée, finalement, c’est le désir de remettre sur le marché des voitures simples et pas cher, comme la Honda Civic de mon adolescence. Des voitures basiques avec peu de gadgets et peu d’électronique pour se déplacer en ville ou à la campagne.

Et la sécurité ? On accepte bien d’immatriculer des motos et des scooters ne possédant aucune protection. Pourquoi pas des Kei Car ? À chacun de juger du niveau de sécurité dont il a besoin.

La Honda N-One de base ne possède pas d’écran, mais des sièges « magic seat ».

Tellement moins cher
Y’a-t-il réellement un marché pour les Kei Car en Europe (et éventuellement chez nous) ? Bien des gens pensent que oui, moi compris. Avec la transition énergétique qui s’opère présentement un peu partout dans le monde, c’est l’occasion, je trouve, de repenser notre façon de nous déplacer. Et là-dessus, je crois que les Kei Car (de même que les vélos à pédales et électriques) peuvent y occuper une place de choix.

Je pense même qu’une approbation du segment M0 tant en Europe qu’au Canada pourrait enclencher un nouvel élan envers les voitures électriques : imaginez une petite bagnole à moins de 20 000 $ pratiquement sans entretien et munie de petits pneus pas chers à remplacer, il y aurait des acheteurs, c’est sûr !

Car c’est fou toutes les économies qu’on peut faire avec un Kei Car électrique. Une IONIQ 5 tout équipée peut coûter jusqu’à 72 000 $ en incluant les taxes. Un Kei Car ? Presque trois fois moins. Et pas juste à l’achat ! Trois fois moins en assurances, en pneus, en électricité pour le faire rouler. C’est le jour et la nuit !

Moi, je crois qu’il y a une urgence à démocratiser la mobilité électrique. Acceptons les Kei Car électriques venant du Japon et éventuellement d’Europe si on se met à en construire là-bas. Au parlement européen, on étudie actuellement la proposition et la réponse sera donnée à la fin de l’année ou au début 2026. Les chances seraient, parait-il, de 30 %. Une chance sur trois. Je vous en reparle dès que j’ai des nouvelles.

Un autre Kei Car, de marque Nissan cette fois-ci.

On se revoit mardi !

Source :
https://rouleur-electrique.fr/stellantis-et-renault-proposent-les-kei-car-japonaises-pour-sauver-lelectrique-abordable/

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