Bob Lutz: “Augmentez les taxes sur l’essence”

M. Lutz, ancien directeur de GM, et maintenant VP chez Via Motors, a indiqué au cours d’une conférence de la SAE (Society of Automotive Engineers) aujourd’hui que des (hausses de) taxes sur l’essence et des matériaux légers (et dispendieux) sont nécessaires pour rencontrer les objectifs gouvernementaux de réduction de consommation d’essence et d’émissions polluantes.  Il a indiqué que le gros bon sens doit s’appliquer, dans le débat sur la norme CAFE et de CO2.
” Le gros bons sens nous dictes que si nous voulons que des personnes utilisent moins d’un produit, vous augmentez le prix de ce produit.”   “Mais les politiciens (américains) ne veulent pas monter les taxes sur l’essence.  Le fardeau retombe sur les épaules des manufacturiers d’autos que l’on oblige à fabriquer des voitures plus petites, plus efficaces et qu’ils doivent convaincre les gens d’en acheter.”
M. Lutz a comparé cette stratégie à l’équivalent de combattre l’obésité en obligeant l’industrie du vêtement à vendre seulement des tailles petites.
“Nous prenons le problème du mauvais côté de la pompe” a-t’il dit en obligeant les manufacturiers à respecter des normes pour obliger les clients à acheter des véhicules écoénergétiques.
Les taxes sur l’essence sont la manière logique d’influencer les habitudes d’achat.  “Vous ne voulez pas punir les gens parce qu’ils conduisent.  Vous voulez leur donner un incitatif à acheter un véhicule plus efficace”.  Dans le passé, les manufacturiers ont utilisé des matériaux lourds mais peu coûteux: fonte d’acier, acier, au lieu de l’aluminium, le magnésium, les fibres de carbone.  Mais l’industrie doit maintenant s’adapter à utiliser ces matériaux afin de rencontrer les normes et ne pas produire des véhicules qui ressemblent à des suppositoires aérodynamiques roulants.
Selon lui, les véhicules électriques ne sont pas la panacée.  Ils vont demeurer en faible volume de ventes à cause de leur prix élevé,  leur long temps de recharge et leur autonomie limitée.  Le point de basculement sera rencontré quand ils vont avoir une autonomie de 400 milles, se rechargeront en une heure et coûteront le même prix qu’un véhicule à essence.
Il est encore plus dur envers les diesels: Ils ne font aucun sens logique aux USA, car ils coûtent $5000 de plus, et le diesel se vendant plus cher à la pompe, cela efface tout bénéfice économique.
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Au Québec, avec l’essence à près de $1.40 le litre, l’électricité à faible coût, nous sommes dans une situation ou s’acheter une voiture électrique est plus économique qu’une voiture à essence.   Plus de 50% des véhicules électriques vendus au Canada sont achetés au Québec.  Nos politiciens ont déjà entendu et appliqué le conseil de M. Lutz: augmentez les taxes sur l’essence!