Chers lecteurs, je considère Jacques Duval comme mon ami et je suis TRÈS FIER de pouvoir compter sur lui en tant que chroniqueur régulier sur roulezelectrique.com. Je remercie des commanditaires tels que Autoblog-Québec et Bourgeois Chevrolet qui rendent cela possible. Il nous partagera sa propre expérience, bien sûr, mais aussi émettra son opinion sur l’évolution de tout «l’écosystème» qui a trait à l’électrification des transports.
Sylvain Juteau
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Fini le vieil adage voulant que la vitesse tue. Au volant de la toute nouvelle Tesla Model S P85D, on peut enterrer le dicton et affirmer que la vitesse sécurise.
Cette police d’assurance sur la survie existe bel et bien et je ne me suis jamais senti à ce point en sécurité au volant de cette P85D dont les 691 chevaux servent d’abri contre les accidents. On ne trouve plus les mots pour décrire les accélérations foudroyantes de cette véritable fusée sur quatre roues. Voyons les chiffres un instant : 0-100 km/h = 3,2 secondes, soit exactement le chiffre fourni par l’usine et que j’ai dupliqué sans mal sur le chrono de mon iPhone. Tout cela sans dérobades du train arrière ni pertes d’adhérence.
Mieux encore, les quatre roues motrices dont la voiture est dotée jouent un rôle prépondérant dans le comportement de la P85D. Solide comme le roc, la poussée à l’accélération est telle qu’il vaut mieux prévenir vos passagers avant d’enfoncer l’accélérateur au plancher.
On a alors l’impression d’être aux commandes d’un CF 100 au décollage. Et c’est cette façon d’esquiver toute forme de danger autour d’elle qui rend la dernière merveille de Tesla aussi emballante. Il suffit d’une pression sur l’accélérateur pour se débarrasser de l’automobiliste qui vient vous couper dans une tentative pour gagner une place ou de celui qui accélère pour vous empêcher de doubler.
DES PERFORMANCES « INSANE »
Avec ses deux moteurs, l’un pour l’essieu avant et l’autre pour l’arrière, cette Tesla donne l’impression de livrer sa puissance encore plus instantanément que mon ancienne P85. Bref, trouvez vos propres adjectifs pour décrire la force d’accélération « insane » (dixit Elon Musk) de la voiture.
Et ce n’est pas tout. Laissez-moi vous parler des 4 roues motrices. WOW. La technologie qui a permis à Tesla d’atteindre de tels résultats sur des routes glacées ou enneigées est telle qu’elle devrait être rendue obligatoire sur toutes les voitures. J’ai eu la chance de conduire la P85D sur des routes très glissantes et je vous jure que les accélérations sont absolument à couper le souffle dans de telles conditions. Les pneus d’hiver Pirelli conjugués au système de traction intégrale repoussent les limites de l’adhérence à un niveau tel que l’on s’imagine rouler sur une chaussée mouillée plutôt qu’enneigée. C’est ainsi que sur une petite route secrète copieusement recouverte de neige et avec la complicité d’un certain Renaud, nous avons obtenu un temps d’accélération entre 0 et 100 km/h de 8 secondes, soit un temps que beaucoup de voitures peinent à réaliser sur un pavé sec. Plus encore, je me suis amusé à faire les pires folies pour provoquer des dérapages et les divers systèmes d’antipatinage de la Tesla se sont opposés à ce que je perde le contrôle de la voiture.
Tout cela évidemment n’est pas gratuit, et la présence d’un second moteur à alimenter avec un groupe de batteries similaires à celles précédemment utilisées en augmente le prix. Après une nuit de recharge sur ma borne 240, j’ai recueilli 347 km d’autonomie alors que ma Tesla P85 arrivait à m’en offrir 387, soit une perte de 40 km, ce qui fâche un peu.
L’ESCALADE DES OPTIONS.
Pour le reste, la D accueille des sièges beaucoup plus enveloppants et une foule d’accessoires nouveaux qui font malheureusement partie des options. On a semble-t-il appris des Allemands en ce sens, ce qui corse encore davantage la facture de ce modèle qui atteint facilement les 130 000 $.
Puisqu’il faut bien trouver un bémol à adresser à l’auto, précisons que certains équipements seraient souhaitables comme le volant chauffant (en préparation dit-on) ou le système d’avertissement de la présence d’un véhicule dans votre angle mort. Et pour ne pas me faire accuser d’être le publicitaire de la compagnie, je trouve que le cuir beige qui tapisse les sièges et l’intérieur fait pitié à côté de ces cuirs cognac rehaussant l’intérieur de plusieurs voitures de luxe.
Fin de l’extase et des menues critiques.
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Commanditaires qui ont rendu cette chronique possible:
