Après quelques semaines en Bolt EV

Voici un compte-rendu de mon expérience en Chevrolet Bolt EV après un mois et demi à me promener à travers le Québec dans des conditions hivernales variant entre -15 degrés Celsius et plus 5 degrés Celsius.

• Confort / accès / visibilité

Je dois avouer qu’au départ, la position des sièges avant me déconcertait quelque peu. En effet, ils sont très droits et la position de conduite n’est pas sans rappeler celle d’un VUS ou d’une minifourgonnette. Ainsi, si vous êtes habitués à conduire une voiture telles que la Volt, vous aurez à vous habituer à cette position. Les sièges sont fermes, mais pas inconfortables. Cela dit, nous ne sommes pas assis dans une Volvo, loin de là.
La visibilité est excellente et l’espace pour les jambes est parfait. J’ai demandé à 2 amis très costauds de s’y asseoir et ils ont tout de suite apprécié le seuil élevé pour la tête qui fait en sorte qu’il est facile d’y entrer et d’en sortir, tout le contraire d’une Tesla Modèle S.
À l’arrière, les gens apprécient l’espace pour les jambes et la tête ainsi que la visibilité qui est au dessus de la moyenne.

• Tenue de route / accélération

La tenue de route de cette voiture est excellente. Elle prend les courbes avec une aisance étonnante considérant que nous sommes assis dans un véhicule plus élevé qu’une voiture normale. C’est évidemment dû au poids de la batterie qui est à la fois lourd et très bas, ce qui fait que son centre de gravité est idéalement placé pour coller à la route, ce qui est d’ailleurs le cas de la majorité des voitures électriques, mais pas toutes. Le poids de la batterie est compensé par plusieurs panneaux en aluminium et en acier renforcé, ce qui limite son poids à environ 1600 kilos, ce qui est environ 500 kilos de moins qu’une Tesla S 70.
Elle accélère avec assurance (un peu plus de 6,5 sec de 0 à 100 km/h) et bien qu’elle ne se compare à une Tesla, elle peut faire la barbe à bien des voitures à essence. Cependant, comme dans le cas de plusieurs voitures à caractère plus sportif, ses pneus, sa suspension et sa direction font en sorte que la conduite est affectée par les routes où on retrouve des ornières. Il faut donc alors tenir le volant bien en main pour ne pas qu’elle soit déportée vers la gauche ou la droite.
De plus, lorsqu’on accélère rapidement, on sent un effet de couple qui est toutefois assez facilement contrôlable. Par ailleurs, il faut dire qu’elle « porte dur ». Sa suspension est aux antipodes des Toyota Camry de ce monde en ce sens que vous sentirez assez directement les trous et les bosses de la route un peu comme c’est le cas avec la BMW I3.
Cela nous fait aussi ressentir toute la solidité de ce véhicule. Un peu comme lorsqu’on est à bord d’une allemande, on sent qu’elle ne fait qu’un bloc et que celui-ci est imperturbable, ce qui donne une bonne sensation de solidité et de sécurité.

• Autonomie / recharge

Après quelques milliers de kilomètres, mon autonomie varie entre 330 et 415 kilomètres. Donc, obtenir 300 kilomètres d’autonomie et plus me semble plutôt facile en conditions hivernales. Évidemment, celle-ci change selon notre conduite, les conditions de la route et le chauffage.
Son indicateur d’autonomie ressemblant à celui de la Tesla (avec un maximum et un minimum indiqué) on apprend à conjuguer avec cette façon de jauger son autonomie. Cela dit, s’il est un peu plus précis que celui de la Nissan Leaf, on est loin des degrés de précision que l’on retrouve avec les Soul EV et Hyundai Ioniq de ce monde.
Je dois avouer que je trouve très agréable de posséder une voiture que je ne branche qu’à l’occasion alors que dans le cas de pratiquement toutes les voitures dont j’ai fait l’essai depuis des années (hormis les Tesla), cet exercice était quasi obligatoirement quotidien.
La recharge ne présente aucun problème lorsque je suis à la maison (un peu plus de 9h) d’autant plus que je la branche bien moins souvent que je ne le faisais avec ma Volt ou la Smart ED de ma blonde. Cela dit, force est de constater que la recharge rapide est plutôt lente : environ 1h20 de 15% à 80% à -5 degrés Celsius.  J’espère que GM se penchera sur cet aspect lors d’une prochaine mise à jour.
 

 

• Espace cargo

Pour mes besoins, la Chevrolet Bolt EV fait tout à fait le travail. Plus grande qu’une Volt, son espace intérieur est pratique et bien pensé. Elle est beaucoup plus logeable qu’il n’y parait lorsqu’on la regarde de l’extérieur. Ma blonde et moi faisant du sport, nous aimons transporter nos skis, planche à neige, kite surf, etc et ce véhicule peut très facilement loger tout notre attirail. Cela dit, si l’espace pour les passagers ressemble beaucoup à celui de la Tesla S, l’espace pour les bagages est moindre (736 litres pour la Model S VS 480 litres pour la Bolt). N’oublions cependant pas que la Tesla S est 81 cm plus longue et 20 cm plus large que la Bolt EV.
 

 

• Impression générale

Après ce mois et demi, je suis très heureux de cet achat qui s’avère aussi pratique qu’amusant et libérateur.

1. Pratique car j’aime un véhicule à hayon dans lequel je peux transporter des objets et équipements divers.
2. Amusant car cette voiture est un réel plaisir à conduire. À la fois agile et solide, elle nous donne envie de prendre la route.

Et SURTOUT

1. Libérateur car non seulement on se sent libéré de notre dépendance aux pompes à essence et au pétrole, mais aussi parce qu’on s’éloigne de notre dépendance aux bornes de recharge qu’on doit automatiquement chercher lorsqu’on se déplace en voiture électrique autre qu’une Tesla.

Et voilà.
Je vous en redonne d’autres nouvelles sous peu.

OCCASION UNIQUE DE FAIRE L’ESSAI D’UNE BOLT EV!