Que penser des analystes de Wall Street qui semblent unanimes à déclarer que les actions de Tesla constituent le pire investissement au monde sur les marchés boursiers. On a même eu droit à des déclarations incendiaires de Bob Lutz, considéré comme un maitre à penser du monde automobile.
Ses sombres prédictions, c’est-à-dire la disparition de Tesla, reposent sur le fait que la firme n’a encore jamais fait un sou de profit, que le modèle X avec ses portières arrières en ailes de faucon est une bévue et que le marché de la voiture électrique n’est soutenu que par la nécessité pour les constructeurs d’offrir des voitures ultras économiques pour leur permettre d’écouler les véhicules les plus rentables, soit les camions et les véhicules utilitaires sport. Une telle loi a été mise de l’avant dans la moitié des États américains.
Toujours selon Bob Lutz, General Motors ne fera aucun profit avec la nouvelle Bolt qui doit son existence uniquement aux normes américaines sur la consommation. Quoi que l’on pense de ces propos, il faut bien admettre que les actions de Tesla sont en proie à une sérieuse dégringolade depuis le début de 2016. Au moment d’écrire ces lignes, leur valeur se situait à 172 $ US, une chute d’au moins 30 $, sinon plus si on remonte encore un peu en arrière.
Que faire, acheter ou vendre les actions de Tesla ? Il serait intéressant d’avoir le portrait de la situation de quelqu’un qui œuvre dans le milieu des marchés financiers ou qui suit son évolution régulièrement. On a beau croire fermement à l’avenir de la voiture électrique, il faut aussi être réaliste quand il s’agit de son portefeuille.
N.D.L.R. : Lisez la chronique de Fabien Major publiée cette semaine (voir : Est-ce temps d’acheter l’action de Tesla?), elle est complémentaire aux questions que soulèvent Jacques Duval dans le présent article.
Commanditaire qui a rendu cette chronique possible :