Mais entendons-nous bien, pas tout le monde quand même ! Quelqu’un qui a de faibles revenus et qui n’a pas les moyens de s’acheter une voiture électrique, on peut comprendre.
Où une personne qui possède deux voitures et que l’une d’elles est à essence, on peut comprendre aussi. D’ailleurs, mon plus vieux vient de s’acheter un Tucson à essence et ce n’est pas un mauvais garçon pour ça !
D’autant plus que, dans son cas, ça s’explique. Mon fils Simon possédait deux voitures, une Tesla Model 3 et un Honda CR-V. Ce dernier servait pour les travaux domestiques, pour amener la petite famille en camping ou simplement comme 2e voiture.
Acheté usagé il y a 5 cinq ans, le CR-V a aujourd’hui plus de 200 000 km et mon gars voulait le changer pour un nouvel utilitaire de la même taille. Son budget ? 25 000 $.
Bien entendu, il n’existe rien dans l’électrique de seconde main de la taille d’un CR-V et à ce prix. Voilà pourquoi mon fils Simon a décidé de s’acheter un Hyundai Tucson hybride d’occasion.
Aucun reproche également à celui qui vit dans un logement sans possibilité d’avoir une borne devant chez lui ou d’avoir un accès facile à des bornes publiques.
Bref, quand on a des raisons valables de s’acheter une voiture qui brûle encore de l’essence, c’est correct. Par contre, quand on a les moyens de s’acheter une voiture électrique et qu’on s’achète en 2025 une voiture neuve à essence, on est un mauvais citoyen, du moins à mes yeux.
Que voulez-vous, tous les spécialistes du climat le disent : les températures se réchauffent principalement à cause de la combustion du pétrole et il faut faire quelque chose. On est qui, nous, pour ne pas prendre ça au sérieux ? Pour dire que ça n’arrivera pas ? Avons-nous des diplômes dans ce domaine ? Avons-nous même l’intelligence requise pour obtenir des diplômes dans ce domaine ?
Moi, en tous cas, non, et c’est pourquoi je fais confiance aux scientifiques.
Vous allez me dire qu’un Américain sur deux a voté pour Donald Trump et que ces derniers ne ressentent aucun remords à rouler dans une voiture à essence. Sont-ils tous de mauvais citoyens ? Dans ce cas-là, je dirais que c’est moins pire. En tous cas, différent. Je m’explique.
Le peuple américain est un peuple très conservateur et encore aujourd’hui très religieux. Pour eux, ce n’est pas le rôle de l’humain de s’occuper du sort de la planète.
Tous ces gens pensent que c’est Dieu qui a créé la vie sur Terre et que tout ce qui nous entoure, végétaux, animaux, montagnes, sont là pour le bénéfice des humains. On peut donc, sans se questionner, dominer la nature.
De plus, pour ces chrétiens, les êtres humains iront au paradis à la fin des temps. La fin du monde a donc une portée divine. L’apocalypse arrivera quand Dieu le voudra et ça n’a rien à voir avec les actions humaines ou le taux de CO2 dans l’atmosphère.
Vous vous doutez bien que, dans cet état d’esprit, conduire ou non un véhicule électrique ne change pas grand-chose. Tandis que nous, au Québec, dans notre société laïque, on croit plutôt que se sont les décisions humaines qui vont déterminer le futur de l’homme, qui vont créer le paradis ou l’enfer sur Terre.
Voilà pourquoi je crois qu’un Québécois à la fois non-pratiquant et sensibilité aux dangers du réchauffement climatique, et qui décide malgré tout de s’acheter une voiture neuve à essence en 2025 (alors qu’il a les moyens de rouler en électrique) est un mauvais citoyen.
Et il le sera encore plus en 2026 alors qu’arrivera une panoplie de nouveaux modèles, tels les Kia EV3, EV5, les Toyota CH-R, bZ Woodland, les Subaru Uncharted, Trailseeker, la nouvelle Bolt, la nouvelle Leaf, etc.
