TeslaVoitures électriques

DÉFROQUER POUR LA BONNE CAUSE

Chers lecteurs, je considère Jacques Duval comme mon ami et je suis TRÈS FIER de pouvoir compter sur lui en tant que chroniqueur régulier sur roulezelectrique.com. Je remercie le commanditaire Bourgeois Chevrolet qui rend cela possible.  Il nous partagera sa propre expérience, bien sûr, mais aussi émettra son opinion sur l’évolution de tout «l’écosystème» qui a trait à l’électrification des transports.

Sylvain Juteau

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Jacques Duval au départ contre la Moto!
Jacques Duval au départ contre la Moto!

Au point de vue de pollution atmosphérique, il était difficile de faire pire. Des colonnes de fumée noire s’extirpant de deux gros tuyaux d’échappement pointant vers le ciel de chaque côté de la cabine de ces monstres du macadam. Et cela dans un bruit d’enfer à vous transpercer les tympans.

Qu’est-ce que je fous ici me disais-je, moi l’apôtre de l’environnement, propriétaire de deux voitures électriques? Je vous l’avoue en toute candeur, j’ai eu la nette impression d’être un défroqué de l’écologie. Un apostat, vous dis-je. C’est le beau Sylvain qui m’avait invité à ce festival de la pollution, le « Challenge 255 »  à Baie-du-Febvre, où des centaines de camions et plusieurs milliers de spectateurs s’étaient réunis pour des courses d’accélération sur une piste en pente d’un huitième de mille.

Dans quoi m’avait-il embarqué, mon cher gourou de l’électricité? Imaginez-moi sur le siège du passager d’un camion de 2000 à 3000 chevaux tirant une remorque de 30 000 livres sur une piste en pente. Et je ne suis pas seul. Toute la marmaille du « chauffeur » est entassée sur la couchette arrière, y compris le bébé de 11 mois.

Au signal, deux camions s’emballent et on a l’impression que la foudre est tombée quelque part. À chaque changement de vitesse effectué à une vitesse démentielle, la cabine est secouée si violemment que l’on croirait qu’elle va se briser sous l’effet de la torsion. On gagne la course et je ne sais plus quoi d’autre. C’est sous les applaudissements de la foule que l’on rentre au bercail pour refaire le même manège dans un autre camion, sans charge. Mon chauffeur gagne encore.

SACRÉ SYLVAIN

Je finis par apprendre de Sylvain (le p’tit clisse) que nous sommes là pour prouver que malgré leurs puissances phénoménales, ces engins ne vont pas à la cheville d’une Tesla P85D, la mienne bien entendu. Je lui sers toute sorte de prétexte pour filer en douce, mais il colle sur moi comme une sangsue. Je finis par accepter, insulte suprême, de courir contre lui au volant de sa Tesla d’une autre époque. Même avec un passager à bord, je le coiffe sans problème. C’est par la suite que les choses se sont corsées.

La colonne «ABS» représente les résultats de Jacques.
La colonne «ABS» représente les résultats de Jacques.

Pour sauver l’honneur de leur journée, les organisateurs ont demandé à un motocycliste, François Vachon, de Baie-du-Febvre, de courir contre moi avec une Harley Davidson 1200 Sportster qui développe, me dit-on, 200 ch. et que l’on reconnaît comme la moto la plus vite au monde. Vrai, pas vrai, je n’en sais rien et tout ce que je sais c’est que je n’ai jamais vu une 2 roues filer aussi rapidement. Son propriétaire m’a même  confié avoir « travaillé » sur la mécanique, un bicylindre en V refroidi à l’air.

LA TESLA TRIOMPHE

Premier essai : le néophyte que je suis en matière de séquence des feux de « l’arbre de Noël » fait que le 2 roues me plante par 5 dixièmes de seconde.  N’ayant jamais fait de « drag » de ma vie,  mon temps de réaction s’est avéré mon gros handicap. Au second essai, avec les sages conseils de François Vachon, j’étais bien préparé à plonger sur l’accélérateur avec plus d’ardeur, mais hélas, j’ai été encore lent au départ. Ce n’est qu’au troisième essai que j’ai sauvé l’honneur de la Tesla Model S P85D en battant de justesse la Harley. Voyons les chiffres sur un petit papier que Sylvain garde jalousement comme si c’était le document marquant la déclaration de l’électrification des transports au pays du Québec.

À cet ultime essai, j’étais bien déterminé à sauver ma réputation, ce que j’ai fait en abaissant mon temps de réponse à 0,041 seconde pour croiser le fil d’arrivée à 140,93 km/h en 8,925 secondes. Quant à mon opposant, ses réflexes lui ont donné un temps de réponse de 0,076, ce qui est tout de même considéré comme une bonne moyenne. Le chiffre le plus impressionnant est cependant la vitesse de pointe à la ligne d’arrivée, soit 131,76 km/h pour la Harley, c’est-à-dire 9 km de moins que la Tesla.

Vous auriez dû voir la bouille de Sylvain qui sautait de joie comme si nous venions de gagner une médaille d’or aux Olympiques. Une autre médaille pour récompenser sa lutte titanesque pour vendre la cause de l’auto électrique. Mais, svp, Sylvain, la prochaine fois, essaie de me mettre dans le contexte de l’événement afin que j’apporte mon masque à gaz.

Vous devez ABSOLUMENT visionner ce VIDÉO:

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