Mais avant de vous parler de ces deux nouveaux véhicules, laissez-moi vous parler un peu de la nouvelle que j’ai appris récemment, soit le retrait du Nissan Ariya aux États-Unis pour 2026 (mais pas au Canada). Quand j’ai appris ça, j’ai capoté. Pour moi, c’était la pire des nouvelles. Misère du ciel… les électriques se vendent-ils si mal aux États-Unis ?
Écoutez, pour moi, l’Ariya, c’était le véhicule phare de Nissan dans l’électrique. La Leaf était un peu trop petite pour plaire aux Américains, mais pas l’Ariya. D’ailleurs, quand j’ai vu cette dernière arriver sur le marché il y a trois ans, je me suis dit : « voilà la Nissan électrique qui va conquérir les États-Unis. » Quelle débandade !
Le matin où j’ai appris la nouvelle, je me suis dit : « l’électrique est-il en train de mourir en Amérique ? Allons-nous tous revenir à l’essence ? »
Mais j’ai compris des choses importantes en lisant là-dessus. J’ai compris que la Nissan Ariya n’a jamais été populaire aux États-Unis. Les Américains la boudent, car ils la trouvent trop chère. Et c’est vrai qu’elle est chère. Pourquoi ? Parce qu’elle coûte une fortune à produire dans les installations ultra modernes de Tochigi au Japon.
Deuxièmement, la presse spécialisée n’a jamais été tendre envers l’Ariya. On la trouve « moyenne » sans plus. Espace intérieur limité, position de conduite trop élevée, recharge pas assez rapide, etc.
Et là, avec l’arrêt des subventions américaines qui laisse présager un ralentissement des ventes, avec des tarifs de 15 % imposés au Japon et avec la fin de la réglementation fédérale américaine obligeant les constructeurs à vendre des VÉ, Nissan s’est dit qu’elle allait concentrer ses efforts sur la technologie e-Power et la nouvelle Leaf.
On comprend dès lors un peu mieux la nouvelle, non ? Et il faut savoir qu’en plus, la situation financière de Nissan n’est guère reluisante. Bref, la disparition de l’Ariya n’annonce aucunement la fin du monde en ce qui touche les VÉ aux États-Unis.
Oui, avec Trump au pouvoir, la transition énergétique va se faire plus lentement, mais elle va se faire quand même. Tous les spécialistes le disent. Même le rédacteur en chef du cahier Auto de la Presse, Éric Lefrançois, l’a affirmé cette semaine : la transition est là pour rester.
Oui, oui, il a écrit noir sur blanc : « L’industrie automobile (…) est lucide sur le fait que l’électrification des véhicules est à la fois inéluctable et irréversible. »
Je n’en revenais pas ! Éric LeFrançois, longtemps sceptique devant les VÉ, dit désormais que l’électrification des voitures est irréversible. Je pense que je vais encadrer son article dans mon bureau !
Et l’autre preuve qui nous montre aujourd’hui que la voiture électrique poursuit son avancée malgré Trump est l’arrivée prochaine du RAV4 et du Land Cruiser 100 % électrique. Absolument ! C’est ce qui a été publié sur le site d’InsideEVs à ce lien. Il s’agira des deux premiers véhicules électriques construits aux États-Unis.
Les photos que l’on voit ici sont celles du Land Cruiser à batterie, mais une source anonyme chez Toyota a confirmé qu’à côté du Land Cruiser sera construit un modèle plus petit qu’on appellera le RAV4 BEV (BEV pour Battery Electric Vehicle).
Il faut savoir que la nouvelle stratégie de Toyota est de proposer ses modèles les plus populaires en version hybride, en version PHEV et en version 100 % électrique. D’ailleurs, dès cet hiver, le RAV4 n’existera plus en version à essence seulement.
Et cette version entièrement électrique arrivera dans un an et demi environ. Ça va aller vite ! Va-t-il ressembler au Land Cruiser EV (mais en plus petit) ou à la prochaine génération du RAV4 qui arrivera cet hiver ? On ne le sait pas encore. Ce que l’on sait par exemple, c’est que la plate-forme du RAV4 BEV ne sera pas la plate-forme avec laquelle on fabrique les RAV4 hybrides et hybrides rechargeables, ce sera la plate-forme e-TNGA, spécifique aux véhicules électriques Toyota.
Où seront-ils fabriqués ? Les deux VÉ seront fabriqués dans l’usine du Kentucky où l’on fabrique actuellement le Lexus ES. Dans quelques semaines, ce modèle cessera d’être fabriqué. La prochaine génération du Lexus sera assemblée au Japon.
Bientôt donc (et c’est pour ça que la nouvelle vient de sortir), on va restructurer cette usine dans le but d’y fabriquer le RAV4 et le Land Cruiser BEV. On dit même qu’ils auront tous les deux trois rangées de sièges !
Bref, on a beau avoir un président pro-pétrole à la tête des États-Unis, ça n’empêche pas les constructeurs de lancer de nouveaux modèles électriques aux États-Unis, et même chez Toyota. Comme le dit Éric LeFrancois : « ils ont compris que l’électrification des véhicules était à la fois inéluctable et irréversible ».
La seule différence est qu’avec les incertitudes actuelles, on ne sait plus trop à quelle vitesse la transition va se faire. Voilà pourquoi Toyota a décidé de tout offrir : hybrides, hybrides rechargeables et électriques. On veut être capable de répondre à la demande, quoi qu’il arrive !
Véhicules 100 % électriques chez Toyota :
1. C-HR (2026)
2. BZ (2026)
3. BZ Woodland (2026)
4. RAV4 BEV (2027)
5. Land Cruiser BEV (2027)
Sources :
1. https://insideevs.com/news/772075/toyota-rav4-land-cruiser-ev-america-production/
2. https://rpmweb.ca/actualites-et-chroniques/actualites/nouvelles/nissan-ne-proposera-apparemment-pas-lariya-2026-aux-etats-unis
3. https://insideevs.com/news/772750/nissan-ariya-ev-canceled-2026/
4. https://www.lapresse.ca/auto/voitures-electriques/ou-en-est-rendue-la-watture/2025-09-24/a-quand-l-abordabilite.php
