Depuis que les autos électriques de séries sont arrivées sur le marché, on a un peu délaissé (avec raison) les conversions d’autos en véhicules électrique. Pourtant, maintenant qu’il y a des millions de Prius sur les routes, la question des conversions va se poser au fur et à mesure que les piles vont gagner en efficacité.
Comme je vais bientôt avoir la garde de la Prius C d’un membre de ma famille pendant quelques mois, j’ai fouillé sur internet pour voir si des Prius C avaient déjà été converties en véhicule enfichable. Et bien, une entreprise spécialisée dans ce genre de conversion affirme pouvoir installer une pile de 4kw dans la Prius C pour 6000$ (installation comprise). Une pile de cette taille pourrait donner une autonomie de 20 à 25 miles (de 32 à 40 km).
Je ne sais pas à quel point cette affirmation est crédible, mais pour avoir vu le coffre de la Prius C, je suis persuadé qu’il y a assez d’espace pour mettre une quantité intéressante de piles à la place du pneu de secours.
Avec la baisse du coût des piles de 5-10% par ans, je crois qu’il faut envisager un programme de conversion des Prius usagées. Si l’opération peut être effectuée à coût raisonnable, ça signifie qu’on pourrait avoir un véhicule électrique intéressant avec une autonomie comparable à la CMAX energi et Prius + pour un coût nettement moindre: 27 500$ plutôt que les 36 000$ exigés pour la Prius +.
Ce qui est intéressant avec cette approche, c’est qu’on peut acheter une hybride maintenant et installer la pile plus tard, quand le coût des piles aura diminuer. Si on veut ajouter une dimension québécoise à la chose, nul besoin de rappeler que le Québec produit maintenant du lithium et des piles pour voitures électriques. Donc un programme de conversion de véhicules hybrides pourrait une façon intéressante de stimuler l’économie d’ici en plus d’améliorer l’indépendance énergétique du Québec.
Personnellement, je ne crois pas effectuer cette opération à court terme, mais j’aimerais bien pouvoir convertir la Prius C d’ici 2-3 ans.
Petit ajout:
Mais ce que j’aimerais par-dessus tout, c’est que Toyota commercialise des hybrides «plug in ready». Ainsi, ceux qui achètent une voiture hybride sauraient qu’au moment opportun, ils pourraient retourner au concessionnaire pour se faire installer des piles supplémentaire et le chargeur (120 et/ou 240V au besoin). Je compare ça au ordinateurs il y a quelques années. Comme la mémoire vive coûtait très cher, on achetait juste ce qu’on avait besoin tout en sachant qu’on pourrait en ajouter plus tard quand le prix aurait baissé . Comme les piles baisse de prix de 5-10% par ans, on est un peu dans la même dynamique.
Dans le contexte de l’objectif du Québec pour 2020, on pourrait ainsi mettre le plus d’hybrides possible sur les routes de 2013 à 2016 pour ensuite les convertir progressivement entre 2017 et 2020. On arriverait ainsi en 2020 avec un fort % du parc automobile électrique.
Ça nous laisserait même le temps de développer au Québec les kits pour ce type de voitures. On pourrait même développer une expertise dans la conversion des voitures «ICE».
Des opinions?
Vincent Dussault
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Citadin adepte de transport alternatif, je m'intéresse depuis plusieurs années à l'auto électrique. Comme je me déplace principalement en vélo et à pied, j'ai à coeur l'amélioration de la qualité de l'air des villes. Je crois également que l'indépendance énergétique du Québec pourrait grandement nous aider à relever les défis financier qui attendent les québécois.
Je m'intéresse tout particulièrement à l'autopartage dans toutes ses formes. Je partage des liens sur ce sujet à www.twitter.com/autopartagemtl