Voitures électriques

Une chance que les voitures électriques existent…

Je suis né à Montréal en 1957. J’avais donc 10 ans lors de la fameuse Expo 67 du maire Jean Drapeau. À cette époque, il y avait encore beaucoup d’ignorance et de superstitions en sein de la population (on sortait de la grande noirceur), mais on sentait un grand vent d’optimisme, d’émancipation et d’ouverture.

Moi en 1968 avec mon chien Yogi.

Le mouvement hippy devenait de plus en plus populaire. Les Beatles chantaient All You Need Is Love. Mes amis et moi, on s’est tous mis à se faire pousser les cheveux. Déjà, à cette époque, ça discutait fort que notre société était trop matérialiste, que la guerre n’avait aucun sens et qu’il fallait cesser de polluer la planète.

Durant toute mon adolescence, j’étais convaincu que les nouvelles générations allaient changer le monde. Une fois au cégep, j’espérais y participer en travaillant pour la télé, le cinéma ou la presse écrite. J’étudiais là-dedans. Je voulais éveiller les masses, faire partie de ce grand mouvement qui souhaitait un monde plus équitable, plus vrai, plus conscientisé et plus respectueux de la nature.

Sur ma nouvelle table tournante, en alternance avec les Beatles et Genesis, j’écoutais Gilles Valiquette chanter « Chez nous, c’est comme vous », Jean-Pierre Ferland « Si on si mettait… » et Harmonium « On a mis quelqu’un au monde, on devrait peut-être l’écouter ». Oui, ça évoluait vite dans les années 70. J’imaginais le 21e siècle rempli de gens éduqués, respectueux et empreints de belles valeurs humanistes.

Ce que je découvre 50 ans plus tard ? Une société plus matérialiste que jamais, une pollution plus inquiétante qu’avant, un monde plus individualiste, plus superficiel et une Amérique convaincue à 50 % que Trump est l’homme de la situation !

Et la cerise sur le sundae ? Des gens avec des théories étranges sur la médecine, la politique, les institutions, la science, certains allant même jusqu’à remettre en question les premiers pas de Neil Armstrong sur la lune où la rondeur de la Terre !

La théorie des platistes.

Bref, j’ai bien des raisons pour être un peu découragé de la société dans laquelle je vis actuellement, sauf que parmi tous ces dérapages décourageants est apparut quelque chose d’extrêmement positif et c’est l’arrivée de la voiture électrique.

Imaginez, depuis que j’ai 10 ans que j’entends parler de pollution et de tous les méfaits que les voitures causent à notre santé et à l’environnement. Une pollution engendrée principalement par l’extraction, le raffinage et la combustion du pétrole.

Et voilà que depuis quelques années, on commence à penser qu’il sera possible de remplacer l’ensemble du parc automobile de la planète par des voitures électriques. Et qu’on pourra même le faire éventuellement avec les camions, les bateaux et les avions. Bref, la sortie du pétrole se pointe enfin à l’horizon.

Pour moi, c’est la nouvelle la plus positive que j’ai entendue de toute ma vie ! Et ça me fait un bien immense. Oui, la société tarde à gagner en sagesse et en lucidité, mais au moins cette avancée technologique nous apporte du positif comme jamais !

On n’est plus obligé d’imaginer notre planète toujours de plus en plus polluée et avec une finale apocalyptique…

Ma Spark EV à l’été 2017.

Voilà pourquoi à l’été 2017, lorsque j’ai découvert qu’il était possible de troquer sa voiture à essence pour une voiture électrique et continuer à faire une belle vie quand même, ça a été pour moi comme une révélation.

Je venais de prendre ma retraite et je cherchais un nouveau sens à ma vie, des causes à défendre, des passe-temps découvrir. Comme de nombreux sexagénaires, j’espérais me rendre un peu utile à la société. Nez rouge ? Fondation Mira ? Bénévolat dans mon village ? Chroniques dans le journal local ? (Étant donné mon expérience dans le journalisme de 20 à 35 ans.)

Pas besoin de vous dire que lorsque j’ai découvert les voitures électriques, je me suis dit : voilà ! J’ai trouvé mon passe-temps : parler de ce sujet porteur d’espoir et convaincre les gens de faire comme moi !

Ma toute première chronique qui est encore en ligne.

Voilà pourquoi j’écris une à deux chroniques par semaine sur le site de Roulez Électrique depuis le 15 juin 2018. Je n’ai pas demandé un sou au fondateur Sylvain Juteau, au début. J’ai commencé ça bénévolement.

Comme bien des gens, de 20 ans à 60 ans j’ai traversé des périodes pas toujours faciles. J’ai dû faire le deuil de bien des choses. J’ai aujourd’hui 66 ans. Il me reste quoi, 14 ans à vivre ? Eh bien, j’ai envie dorénavant d’être dans le joyeux, le positif, le porteur d’espoir.

Pour moi, parler de voitures électriques, s’acheter des voitures électriques, rouler en voiture électrique, c’est avoir envie de croire à nouveau en la société, en l’avenir et en la possibilité de créer un jour un monde meilleur. Non, la voiture électrique ne réglera pas tout, mais elle reste quand même un élément clé.

En ville, en banlieue et en région, ou bien on apprivoise tranquillement cette nouvelle réalité, ou bien on est dans le « fuck le monde » et on fait un show de boucane avec son camion…

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