Selon le club automobile ADAC (Allgemeiner Deutscher Automobil-Club) qui est une sorte de CAA pour les Allemands, la panne la plus fréquente avec un VÉ provient de la batterie. Là, j’imagine que vous pensez à la batterie haute tension située sous le véhicule. Eh bien non ! On parle de la petite batterie 12 volts ! La même que l’on retrouve dans les voitures à essence.
Vous allez me dire : quoi ? Il y a une batterie 12 volts dans un VÉ ? Absolument !
Cette batterie rend les mêmes services que pour une voiture à essence. Elle alimente les équipements et accessoires peu gourmands en énergie. Par exemple, quand vous arrivez près de votre voiture et que vous actionnez le système de déverrouillage des portes, eh bien c’est la batterie 12 volts qui délivre le courant.
Ensuite, pour réveiller l’ordinateur central, allumer le tableau de bord et mettre la voiture à « ON », c’est également la petite batterie qui fait ça. Et plein d’autres choses : les clignotants, les essuie-glaces, la radio, le système de navigation, le système d’aide à la conduite, etc.
Cette batterie se recharge comment ? Dans un véhicule à essence, c’est l’alternateur (qui est une sorte de dynamo) qui recharge la batterie, alors que dans une voiture électrique c’est la batterie haute tension qui s’en occupe.
Mais pour revenir à nos moutons, ce qui est étonnant et que je souhaite vous transmettre ici, c’est que selon l’ADAC, la panne la plus fréquente (celle demandant l’aide d’une dépanneuse) est la batterie 12 volts autant pour les voitures à essence (42 % des pannes) que pour les voitures électriques (54 % des pannes) !
Pourquoi en est-il ainsi ? Parait-il que les propriétaires de voitures électriques s’imaginent que cette batterie ne sert plus à grand-chose vu qu’elle n’a plus à faire « tourner » le moteur à essence lors du démarrage ! Eh bien, ils ont tort. La batterie 12 volts est non seulement capitale dans un VÉ, mais elle est également très sollicitée.
D’autres sont persuadés que la voiture sera assez intelligente pour dire à son propriétaire à quel moment changer la batterie. Malheureusement, il semblerait que ce ne soit pas le cas. Bien souvent, aucun signe avant-coureur et tout à coup, paf !, plus rien ne fonctionne…
J’ai un ami qui possède une Spark EV 2014 comme moi. En septembre 2020, moi j’ai décidé de changer ma batterie de façon préventive. Pas lui. Il faisait confiance à son multimètre qui lui indiquait que le voltage de sa batterie était toujours bon.
Alors il attendait, il attendait. Les années ont passé, mais hiver dernier, elle a rendu l’âme alors qu’il était en train de faire ses courses en plein Montréal… Sans le moindre avertissement.
Selon mon ami Jean, son multimètre lui a toujours été utile avec ses voitures à essence, mais pas avec sa Spark électrique. Il croit aujourd’hui que pour vérifier une batterie 12 volts sur une voiture électrique, il faut non seulement que la voiture ne soit pas branchée, mais en plus il faut débrancher le pôle négatif de la batterie.
Cet hiver, avec son multimètre, Jean obtenait 12,6 V (13,8 V avec la voiture branchée). Puis, en mars dernier la panne est survenue. Il a appelé la CAA. La remorqueuse est venue. On ne lui a pas offert de démarrage-secours (boost). On a mis la voiture sur la plate-forme et on l’a transporté chez Le Relais Chevrolet, rue Papineau à Montréal. C’était bien la batterie.
Conclusion
Avec un pourcentage de 54 % de toutes les pannes de voitures électriques en Allemagne, pas besoin de vous dire que même si votre batterie semble en bon état après 5 ou 6 ans, changez-là ! Moi je l’ai changée après six ans et je vais la changer encore après 12 ans.
Autre chose : je ne sais pas si c’est vrai, mais selon l’association des automobilistes allemands, parait-il que les propriétaires qui laissent dormir longtemps leur VÉ dans leur garage et qui laissent les portes déverrouillées se retrouvent parfois avec des batteries faibles qu’il faut recharger avec un chargeur 12 volts.
Est-ce possible qu’un VÉ non verrouillé consomme un peu d’énergie, même au repos ? L’ADAC se pose la question et suggère de toujours verrouiller ses portes.
En terminant, si vous voulez savoir qu’elles sont les autres pannes qui ont forcé l’immobilisation des VÉ en Allemagne et demandé l’aide d’une remorqueuse ces dernières années, l’ADAC dit ceci :
54 % : petite batterie 12 volts,
15,1 % : problèmes d’électricité générale et d’éclairage,
14,2 % : pneu crevé ou endommagé,
12,2 % : anomalies venant de la carrosserie ou du châssis,
4,4 % : ennuis spécifiques aux véhicules électriques.
Comme on voit, les problèmes spécifiques aux voitures électriques sont rares. l’ADAC précise toutefois que le parc automobile allemand est assez récent (les voitures ont pour la plupart moins de cinq ans). Dans quelques années, ce bilan devrait changer.
Site de l’ADAC (Allgemeiner Deutscher Automobil-Club) :
https://www.adac.de/
Photo en-tête : merci P&V Assurances, Bruxelles