Photo : La Chevrolet BOLT, concept présenté au Salon de l’Auto de Détroit 2015.
Le bagage de connaissances de Daniel sur l’électrification des transports est tel qu’il est incommensurable! Daniel se consacre désormais aux «3E» : Énergie, Environnement et Électrification des transports! Bienvenue dans la communauté de Roulez Électrique, Daniel!
Sylvain Juteau
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En marge du salon de Détroit, il me semblait de mise de faire part de mes coups de cœur et de pied en ce qui a trait aux nouveautés en matière d’électrification des transports ou absence de.
LE coup de cœur de Détroit : Chevrolet
Avec le dévoilement de la nouvelle Volt 2016 et de la Bolt, Chevrolet a frappé deux grands coups en matière d’électrification des transports.
– Volt 2016
Si certains auraient voulu que Chevrolet aille encore plus loin et soit plus audacieux en matière d’autonomie, de vitesse de recharge et de design, il n’en reste pas moins qu’en matière de véhicule électrique à prolongateur d’autonomie, aucun autre constructeur n’a réussi à rattraper la Chevrolet Volt d’autant plus que son prix devient de plus en plus compétitif. On parle ici d’une voiture dont le taux de satisfaction est à peu près inégalé et dont la fiabilité est remarquable considérant la nouveauté de la technologie.
La Volt semble en bonne voie de demeurer LA référence dans le créneau des voitures hybrides rechargeables à prix raisonnable et à autonomie digne de ce nom en 2015.
– Bolt 2017
Le coup de semonce de Chevrolet avec ce petit multisegment a fait couler beaucoup d’encre… et fait écrire beaucoup de messages sur les médias sociaux. En effet, offrir un véhicule 100 % électrique annonçant une autonomie de 320 km pour 30 000 $ US, c’est fort. Évidemment, nous n’avons pas encore tous les détails, mais si on se fie à l’expérience de la Volt, on peut être en mesure de croire que GM a les moyens de ses affirmations.
On est loin de cette époque où GM larguait la Saturn EV-1 au profit du Hummer. Espérons juste que ce constructeur a appris de cette expérience…
LE coup de pied de Détroit : Sergio Marchionne et Chrysler-Fiat
Cette entreprise se démarque clairement des autres non seulement par son non engagement en matière d’électrification des transports, mais aussi par le dévoilement de modèles plus énergivores les uns que les autres. Il n’y avait AUCUN véhicule hybride, hybride rechargeable ou électrique au stand de ce constructeur à Détroit. Même la Fiat 500 électrique n’était pas présente!
Évidemment, la Dodge Caravan PHEV dont M. Marchionne nous a parlé n’est apparue nulle part. « Une rumeur, rien qu’une rumeur », nous a-t-on dit. Une chose dont M. Marchionne a bien voulu parler cependant, c’est le fait que l’industrie automobile ne puisse pas atteindre les cibles de réduction de consommation exigées par le gouvernement américain.
En effet, le gouvernement exige qu’en 2025 la consommation moyenne des flottes de véhicules des grands constructeurs soit de 54 mpg (4,35 l/100 km). Il a affirmé à Détroit « qu’aucun constructeur automobile ne pourra atteindre la cible », entre autres à cause du bas prix du carburant. Pourtant, la plupart des dirigeants de cette industrie envisagent une hausse du prix du carburant à court ou moyen terme et investissent donc pour atteindre ces standards.
M. Marchionne dit ne pas remettre en question l’objectif de 54 mpg, mais plutôt la date d’implémentation. Pour lui, la date butoir de 2025 (dans 10 ans!) est trop proche.
Cela peut se comprendre, venant du dirigeant de l’entreprise qui vend la plus grande proportion de véhicules énergivores, n’investit pas en électrification des transports… et mise sur le diesel pour améliorer son bilan.
Fiat, qui vend en Europe des voitures beaucoup plus économiques, pourrait importer ces petits moteurs et modèles, non? Quoique… un moteur Fiat dans un Dodge Challenger, ça risque de heurter certains fans de muscle cars…
Et vive les HEMI.
