Roulez en Nissan Leaf à partir de 30 $ par mois grâce à l’offre Auto-mobile illimité de Communauto

Au cours de l’été, Communauto a porté à plus de 300 le nombre de voitures dans sa flotte Auto-mobile. Elle a en même temps doublé la taille du nombre de Nissan Leaf dans sa flotte qui en compte maintenant 50. Et comme il y a maintenant 25 Leaf 2015 dans la flotte, la disponibilité des voitures électriques est nettement améliorée, car ces nouveaux modèles se chargent pratiquement deux fois plus vite et sont tous munis du port de charge rapide CHADEMO. Ces 25 Leaf sont donc immobilisées beaucoup moins longtemps et souvent. Avec l’arrivée prochaine des Leaf avec batteries de 30 kWh, la disponibilité des véhicules électriques dans la flotte risque d’augmenter constamment dans les prochaines années.

Bien entendu, la disponibilité des voitures Auto-mobile n’est pas garantie. L’emplacement de ces voitures en libre service est aléatoire dans le territoire desservi. Il y a certains mouvements pendulaires la semaine et comme les tarifs sont très avantageux pour les abonnés de Communauto, les autos sont parfois toutes utilisées le week-end.
Malgré tout, en utilisant le Bixi, je réussis généralement à trouver un véhicule Auto-Mobile à proximité de chez moi quand j’ai absolument besoin d’un véhicule 4 places.
Sinon, comme Car2Go possède 460 autos avec une tarification plus stricte (0,40 $ la minute), la disponibilité de ce service est nettement supérieure à Auto-Mobile. Je suis donc généralement capable de trouver un véhicule 2 places près de chez moi 95 % du temps.
Depuis le 1er septembre, Communauto a lancé une offre très agressive. Le tarif Auto-mobile illimité permet d’avoir accès au service de manière illimité pour seulement 40 $ par mois (tarif sans engagement), tout inclus. Le principe ressemble à l’abonnement de Bixi. L’abonné peut utiliser les véhicules aussi souvent qu’il le veut, mais pour un maximum de 30 minutes à la fois. Il doit aussi attendre 30 minutes avant de réserver une nouvelle voiture pour bénéficier de l’offre. S’il le conserve plus longtemps, Communauto va tarifier le trajet en fonction du forfait de l’utilisateur. Pour les abonnés de Communauto, c’est donc le meilleur des 2 mondes, car lorsque l’abonné conserve le véhicule plus de 30 minutes, le tarif le plus avantageux est appliqué. Un abonné au forfait A peu ainsi conserver le véhicule à un coût de 2,10$ de l’heure (+ 0,30$ l’heure le week-end) + 0,23 $ du kilomètre.
Comme le forfait A inclus le forfait Auto-Mobile, un abonné de Communauto qui s’engage pour 12 mois à ce forfait de 30 $ par mois peut donc accéder aux meilleurs tarifs de Communauto et au forfait illimité.
C’est une approche très intéressante en autopartage, car ce type de tarification incite l’utilisateur à libérer la voiture le plus souvent possible plutôt que de la conserver. En libérant les voitures quand elles sont stationnées, on améliore la disponibilité et on augmente la rotation des véhicules, ce qui aide grandement à résoudre les problèmes de stationnement en ville. Les arénas sont des exemples parfaits d’endroits où il est souvent difficile de se stationner. La plupart des joueurs s’y rendent en auto. Grâce au service Auto-mobile, je peux facilement me garer dans les rues autour des arénas. Et comme les VLS peuvent être utilisés par les résidents qui habitent près des arénas, les voitures ne restent généralement pas en place très longtemps.
J’ai fait le test en septembre et octobre pour voir si c’était réaliste et économique de libérer les voitures quand c’était possible pour moi. Comme une bonne partie de mes utilisations de ce service servent à aller à l’aréna, ma voiture est généralement garée entre 1h30 à 2h30. Je réussis aussi généralement à me rendre à la plupart des arénas inclus dans la zone VLS en moins de 30 minutes. Parfois, la voiture que j’avais utilisée était toujours disponible. Mais la plupart du temps, elle n’était plus là et il y avait une autre voiture à proximité. J’ai bien entendu rencontré des situations où les voitures étaient assez éloignées. Selon mes contraintes de places et de temps, j’ai parfois dû utiliser Bixi ou rentrer en Car2Go. Ce qui est bien maintenant, c’est qu’il y a tellement d’options de mobilité à Montéral qu’on n’est jamais pris au dépourvu. Grâce à l’application Transit app, je peux facilement trouver les Bixi, Car2Go, Auto-mobile à proximité. Et quand il n’y a rien, je peux voir automatiquement une estimation du temps d’attente et le coût de la course en UberX. Mais je n’ai pas eu à l’utiliser, car mon seul trajet en taxi pour les 2 mois était un déplacement en famille au centre-ville. Car malheureusement, l’administration municipale bloque les VLS dans Ville-Marie depuis 2 ans maintenant.



 
En terme de coûts de déplacements, voici concrètement les résultats que j’ai obtenus pour septembre et octobre.
Bixi:
160 trajets! 🙂
STM:
26$ (10 trajets)
Auto-Mobile / Communauto
Trajets: 72
km parcourus:  788 km
Prix temps: 80,33$  + 78,24$
prix km: 54,97$ + 53,82
Coût du forfait A : 2X 30 $
Il est important de noter qu’une bonne partie de frais supplémentaires ont été occasionnés lors de trajets hors de la zone VLS. Ces trajets occasionnent des frais supplémentaires, car les distances parcourues sont plus importantes et il est bien entendu impossible de «libérer» l’auto en dehors de la zone.
Compensation des GES: 0,98 $ + 0,65 $
Je ne connais pas le % de mes trajets parcourus en Leaf, mais clairement, les coûts de compensation de mes GES en disent long sur mes émissions pour ces mois!
Car2Go
Octobre: 2 trajets 14$
Novembre: 2 trajets 12$
Taxi/Uber
1 course: 9$
Location:
-BMW i3 rex pour un aller-retour à Shawinigan, 160$ (incluant un peu d’essence)
-Journée à St-Sauveur en Honda Civic 60$
Total: 548$, soit 274$ par mois.
Conclusion:
Compte tenu du nombre de déplacements effectués et de la qualité des voitures utilisées, 274$ par mois pour pouvoir se déplacer à peu près comme on veut à Montréal, c’est très peu. Mais c’est tout de même un montant qui peut être important pour certaines familles. Si on veut voir un maximum de familles adhérer à ce style de mobilité et délaisser leur 2e ou seule auto, il faut continuer à encourager l’innovation et la compétition à Montréal. Comme je le dis toujours, il y a énormément de familles sur l’île de Montréal qui se contentent de posséder une voiture usagée de moins de 10 000 $. Même si posséder une voiture usagée comporte tout de même des coûts d’entretien importants, il faut offrir une flexibilité et des coûts vraiment concurrentiels pour convaincre ces personnes de renoncer à leur seule voiture. Les différents niveaux de gouvernement doivent donc inclure cet aspect dans leur réflexion quand ils imposent des tarifs ou des contraintes réglementaires aux services qui veulent compétitionner la voiture personnelle.