Voitures électriques

Road trip à Cape Cod en Tesla 3 : mes impressions

Je vous en avais parlé : mon fils souhaitait faire un road trip dans sa nouvelle Tesla avec son bébé, pendant que sa Rosalie travaillait quelques jours d’affilés à l’hôpital. J’ai donc été invité comme expert en VÉ et ma femme comme experte en bébé !

Cinq jours aux States
Nous sommes partis tous les quatre lundi le 29 avril à 6 hrs du matin. Nous avons pris la route de St-Armand, puis l’autoroute 89 et 93. Mon fils avait réservé une petite maison au bord de la mer dans le village de Mashpee.

Ça été un beau voyage, même si ça n’a pas été très chaud ni très ensoleillé. Au moins, il n’a jamais plu !

 

 

 

Comment ça été sur les routes américaines en Tesla ? Génial ! J’ai trouvé la voiture de mon fils à la fois confortable et reposante. J’ai conduit la moitié du temps, soit à peu près 1000 kilomètres avec les déplacements dans la région. Y’a pas à dire, une Tesla, c’est une Tesla ! Tenue de route impeccable, suspension à la BMW, silence de roulement.

Et toujours la magie de la propulsion électrique qui opère. Ce n’est pas compliqué, plus je roule dans des voitures électriques et plus j’aime ça ! Et plus je suis convaincu que l’avenir est aux véhicules électriques bien sûr !

Ce qui m’a le plus impressionné durant ce road trip ? Je vous dirais que ce sont les superchargeurs Tesla. Dispersés à tous les 150 kilomètres environ, ils sont toujours groupés par huit. De les voir apparaitre un peu partout en bordure des autoroutes, c’est vraiment impressionnant. Moi qui a l’habitude de voir une ou deux bornes maximum, avec Tesla c’est minimum huit bornes, parfois davantage !

Sont-elles aussi rapides qu’on le dit ? Hum… Pas toujours. Quand la batterie était froide ou pas assez vide, on était en bas des 50 kW, mais quand la voiture avait roulé longtemps et qu’il restait moins de 20%, je vous jure que ça entrait ! Environ le double d’une BRCC, soit autour de 100 kW.

Par contre, j’ai trouvé ça un peu triste de constater qu’il n’y avait pas tant de Tesla ni sur les routes ni aux superchargeurs. Je pensais en voir davantage. Aux bornes, la plupart du temps nous étions seuls. Elon peut donc en vendre des S, des X et des 3 avant que ses bornes soient surchargées !

Moins long en électrique
C’est fou à dire, mais on dirait que le voyage m’a paru moins long que d’habitude en Tesla 3. Paradoxalement, le fait d’être obligé de s’arrêter de temps en temps pour la recharge a rendu le voyage plus agréable et par le fait même moins long.

Avec une voiture à essence, on essaie toujours d’arrêter le moins longtemps possible et finalement on devient écoeuré et on a l’impression que la route n’en finit plus. Moi qui connaissais bien les autoroutes à emprunter vers Cape Cod, le voyage ne m’a jamais paru aussi agréable !

Ce qu’on a fait une fois là-bas ?
Pas de bronzage, mais de belles promenades. C’était la première fois que je voyais la mer à ce temps-ci de l’année. J’ai bien aimé ça, c’était tranquille. Mon fils n’avait jamais vu Cape Cod, on lui a donc fait découvrir l’endroit. Le premier jour on a visité Woods Cole, le deuxième jour on a visité Sandwich et le troisième jour on s’est rendu jusqu’au bout de la pointe et on a passé l’après-midi à Provincetown. Ce village a été le coup de coeur de mon fils. On a marché sur l’artère commerciale qui pour une fois n’était pas bondée de touristes !

 

 

 

Impression générale sur la Tesla
Je termine ce billet en vous donnant quelques impressions pêle-mêle sur cette Tesla Model 3 que je connais maintenant beaucoup mieux.

Un
C’est une superbe voiture, mais elle n’est peut-être pas faite pour tout le monde. Il faut aimer la sensation d’être assis bas (comme une Civic, une Volt, une Mazda 3). L’accès n’est pas aussi facile que dans une Bolt, une Leaf ou un Kona. On sent que cette voiture a été conçue par des jeunes qui aiment la conduite sportive.

Deux
Je trouve qu’il y a trop de systèmes automatiques ! On sent qu’Elon Musk souhaite tout automatiser, sauf que ça m’énervait parfois ! Par exemple, durant le voyage, dès qu’on s’arrêtait et que mon fils s’éloignait un peu de la voiture, la Tesla se verrouillait toute seule. Je disais à Simon : «il n’y a pas un bouton dans ton foutu char pour garder les portes ouvertes ?»
— Heu… je sais pas, c’est automatique…

Même chose pour la ventilation. Ça fonctionne sans qu’on le demande. Et pas moyen de savoir si ça chauffe ou ça refroidit, ni par où l’air sort exactement. Parfois, je m’ennuyais des boutons de ma Spark…
Et la recharge ? Bienvenue dans le futur !  Normalement, quand on arrive à une BRCC, il faut présenter sa carte ou son cell, attendre un peu que le bouton vert s’allume, appuyer dessus. Avec les superchargeurs Tesla, tout est automatique. On entre le pistolet dans la voiture et c’est tout.  Pas de carte, pas de cell, pas de bouton, rien. À la fin, un montant s’inscrit sur l’écran de la voiture. Merci bonsoir.
J’ai dit à Simon : «tu vas payer ça quand et comment ?» Il ne le savait même pas ! Mon fils trouve ça «cool» qu’il en soit ainsi. Il se sent dans la haute technologie. Moi je suis davantage «old school».
C’est ça d’être rendu sexagénaire ! (Rires!)
Trois
J’ai trouvé qu’il n’y avait pas assez d’information à l’écran en conduisant. Avec ma Spark, je sais constamment combien de kilowatts j’utilise en roulant, en accélérant et combien de kilowatts je récupère en ralentissant. Je vois également ma moyenne de consommation depuis le dernier «reset». Tout est là, constamment affiché à l’écran.
Avec la Tesla, il est possible de trouver ces informations, mais quand tu roules tu ne vois rien de tout cela. On sent que pour Elon Musk, ces informations ne sont pas importantes. Et allez savoir pourquoi, les moyennes de consommation ne sont pas en kWh aux 100 km, mais en Wh/km (???). Par exemple, si je regarde la consommation des 25 derniers kilomètres, c’est écrit  : 151 Wh/km. J’imagine que ça veut dire : 15,1 kWh aux 100 km.
En date d’aujourd’hui, la Model 3 de mon fils a fait 4 252 kilomètres. Elle a utilisé 747 kWh en électricité et sa moyenne de consommation a été de 176 Wh/km dans le jargon de Tesla, soit 17,6 kWh aux 100 km.
 

Quatre
Parlons en terminant de l’Autopilote. Durant le voyage, nous l’avions gratuitement  à l’essai. Cela excitait beaucoup mon fils et il était toujours en train de le mettre quand il conduisait. Quant à moi, je l’ai essayé à quelques reprises, mais je n’ai pas trouvé ça si génial.

C’est bien quand on roule sur une autoroute quasi déserte, mais on dehors de ça, c’est loin d’être au point. Par exemple, quand on est sur l’Autopilote et que des gens entrent sur l’autoroute, à chaque fois la voiture freinait brusquement. Dès que ça se produisait, je critiquais la voiture alors que Simon prenait sa défense !
Chose certaine, on est loin de la voiture autonome ! Mon fils a fait des tests de sortie d’autoroute sur l’Autopilote et, à chaque fois, le système a débarqué en plein milieu de la courbe !
Et puis, je me demande s’il n’y a pas un certain danger à utiliser ces nouvelles technologies. Par exemple, après avoir mis durant un certain temps le régulateur de vitesse adaptatif, puis l’Autopilote, puis les deux simultanément, puis de retour à un seul système seulement, mon cerveau avait parfois du mal à savoir ce qui était ou pas sur l’automatique. Le volant ? Les pédales ? Bref, tout s’embrouille !
Tout cela pour dire que moi, au retour, j’ai simplement utilisé le régulateur de vitesse.
Conclusion
Cela dit, j’ai adoré mon petit voyage avec ma femme, mon fils et mon petit-fils. J’ai également adoré cette voiture que semble solide comme un tank et bonne pour durer 20 ans. Mon fils m’a dit la dernière journée et il n’a pas tort : «peut-être qu’Alex ne conduira jamais une voiture à essence papa».
En effet, c’est fort probable !

Mon fils Simon avec son bébé lors du dernier arrêt au DIX30.

 
 
 
 

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