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Retour sur le dilemme de Jean-Paul et la réaction que j’ai provoquée en donnant mon opinion

Vous connaissez l’histoire ? Dans ma chronique du 17 octobre dernier, j’ai proposé à mes lecteurs un dilemme moral, c’est-à-dire une histoire dans laquelle un personnage est confronté à trois choix. Quant à nous, il faut décider ce qu’on ferait à sa place.

Mon dilemme était simple : Jean-Paul, un avocat de 40 ans vivant dans une maison où il est facile d’installer une borne, se demande par quoi remplacer son vieux Mazda CX5 à essence. Jean-Paul roule beaucoup, croit en la science et s’inquiète comme bien des Québécois du réchauffement climatique.

Jean-Paul est hésitant. Il aimerait aller vers le 100 % électrique, mais se pose des questions sur l’autonomie et la recharge en voyage. Quant à l’hybride rechargeable, l’idée d’entretenir deux motorisations et de payer plus cher son véhicule le fait également hésiter. Enfin, l’hybride léger semble attrayant, mais de diminuer sa consommation de seulement 20 % le déçoit.

Jean-Paul fait l’essai de trois véhicules : un Honda Prologue 100 % électrique, un Toyota RAV4 hybride rechargeable et un Honda CR-V hybride seulement. Jean-Paul ne sait pas lequel choisir, qu’en pensez-vous ?

Mon but en proposant ce dilemme était simplement de faire réaliser aux gens que, si on tient compte du côté moral de nos actions, force est d’admettre que la voiture électrique s’impose, du moins pour Jean-Paul.

Honda Prologue 100 % électrique.

Deux jours plus tard, je donne mon opinion dans les commentaires. Je dis haut et fort que Jean-Paul doit s’acheter une électrique. Au pire, le RAV4 hybride branchable. Quant au CR-V hybride non branchable, je dis dit que ce n’est pas un bon choix, car cette voiture consomme en usage mixte 6,4 litres aux 100 km, soit à peu près la même consommation qu’une Toyota Corolla à essence.

Eh bien, certains lecteurs n’étaient pas contents. Ils m’ont dit que j’étais trop direct et que ce n’était pas avec ce genre d’article que j’allais convaincre les gens de passer à l’électrique. (Moi qui venais pourtant de réécrire le tout sous forme de dilemme moral afin de ménager les susceptibilités.)

Un certain Sylvain Laurin m’a lancé qu’étant donné qu’à peu près 200 000 Québécois s’étaient acheté des thermiques et des hybrides non branchables dans les six premiers mois de l’année, c’était comme de traiter tous ces gens de mauvais citoyens et d’immoraux (!!!).

Un geste éthique ?

Quoi répondre ? Premièrement, il faut comprendre que je suis pro-VÉ depuis 2017 et que mon intention est de convaincre les gens de passer à l’électrique. J’y crois plus que tout, il est donc normal que je sorte tous les arguments possibles et que je brasse même un peu la cage à l’occasion.

Deuxièmement, les 200 000 Québécois qui ont décidé cette année de ne pas s’acheter de voitures électriques ne doivent pas fréquenter le site Roulez Électrique. Ils viennent de faire leur choix, ils ne reviendront pas là-dessus. Qui lit mon blogue ? Outre les inconditionnels, mes lecteurs cible sont et seront toujours ceux qui réfléchissent à l’idée de passer à la voiture électrique.

Et pour ces derniers, mon but sera toujours de trouver les bons arguments, y compris ceux qui touchent à l’aspect éthique, même si je sais que ce n’est pas l’aspect le plus populaire. Car là où M. Laurin a raison, c’est que les gens n’aiment pas qu’on leur fasse la morale, qu’on leur dise quoi faire.

Voilà pourquoi, en général, je parle plutôt des raisons qui m’ont moi-même convaincu, c’est-à-dire le plaisir de ne plus fréquenter les stations d’essence, l’agrément de conduite, le silence, etc.

Sauf que je connais les gens. On aimerait bien passer à l’électrique, mais toutes sortes d’inquiétude nous font reculer, comme la crainte d’être limité dans ses déplacements ou le manque d’autonomie. Sans compter la petite voix qui nous dit que les voitures thermiques sont toujours permises et qu’on pourrait en profiter une dernière fois.

Or, si moi j’arrive et que je dis : « n’oubliez pas qu’acheter une thermique n’est pas la meilleure chose à faire pour la planète… » Si ça peut aider des gens à se dire : « b’en oui, il y a peut-être des compromis à faire avec l’électrique, mais ça vaut la peine ! » J’aurai gagné mon pari.

Et ceux qui ne veulent par le faire, eh bien qu’ils ne le fassent pas ! On est tous des adultes majeurs et vaccinés sur ce blogue, non ?

Sauf que, si je me fie aux commentaires que j’ai reçus, j’ai été maladroit en disant aux gens qu’on ne devrait plus acheter de voitures à essence dans la mesure du possible.

C’est fou hein?, on peut brasser la cage de bien des institutions, de bien des politiciens, mais le citoyen lambda qui influence la société par ses achats ? Pas question ! Eh bien, je ne suis pas d’accord avec ça ! Et je persiste à croire que j’ai bien fait de présenter ce dilemme moral.

J’ajouterais même que, pour agir en bon citoyen en 2025, il faut aussi faire d’autres petits efforts, comme limiter sa consommation de produits usinés, prendre moins souvent l’avion, manger moins de viande, etc. Que voulez-vous, on est en 2025, bientôt 2026. La protection de l’environnement est désormais incontournable.

Pour lire les commentaires de ma chronique du 17 octobre,
cliquez sur ce lien et allez au bas de l’article.

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