Voitures électriques

Pourquoi dénigre-t-on la Nissan Leaf ?

Je ne sais pas si je rêve, mais à chaque fois que je lis ou écoute des commentaires au sujet la Nissan Leaf, que se soit venant d’électromobilistes aguerris (ne possédant pas de Leaf) ou de critiques automobiles, j’ai l’impression que ce n’est jamais bien positif.

On dirait qu’au fil du temps les Nissan Leaf de première et deuxième génération sont devenues les mal-aimées des VÉ. Par exemple, on dit souvent que la conduite est ennuyante, que la direction est molle, que les derniers modèles sont trop chers , on dit aussi que la batterie risque de vieillir prématurément étant donné qu’elle n’est pas refroidie par liquide.

Mais entre vous et moi, a-t-on raison de dénigrer à ce point la Nissan Leaf ?

L’expérience de mon collègue Jean
Je vous pose la question, car je viens de lire le reportage de Jean Forget sur notre site et le site « VÉ Passion » et qui s’intitule Bilan Nissan Leaf 2015, 5 ans plus tard et 100 000 km.

L’article de Jean Forget sur le site Roulez Électrique.

Qu’est-ce que je découvre ? Eh bien je découvre un gars qui a adoré sa voiture et qui a eu zéro pépin depuis qu’il l’a achetée. Sa batterie s’est-elle détériorée prématurément ? Pas du tout ! Sa batterie fonctionne toujours à merveille. 

Imaginez, après 100 000 km, 219 recharges rapides et 2 677 recharges sur le 240 volts, elle n’a perdu que 8% de sa capacité, c’est-à-dire environ 1.5% par année. C’est rien ! La batterie de ma Spark EV a perdu davantage et c’est pourtant une batterie refroidie par liquide !

Okay, je sais qu’il y a eu plusieurs générations de batteries pour la Leaf et qu’elles ne sont pas toutes aussi bonnes et je sais aussi que les batteries refroidies à l’air peuvent avoir du mal à se faire recharger plusieurs fois dans une même journée. Ces dernières se mettent alors à chauffer et oblige la borne rapide à recharger moins vite, ce qui nous fait perdre du temps.

Mais ça ne semble pas si dramatique, car Jean Forget a fait de nombreux voyages dont le tour de la Gaspésie. Il a même fait quelques aller-retour Québec/St-Jérôme dans la même journée (600 km) !

Alors voilà, j’ai l’impression qu’on exagère un peu les faiblesses de la batterie de la Leaf et je dirais même de la Leaf en général. D’autant plus que j’en ai conduit une l’hiver dernier, une 2016, et j’ai été agréablement surpris. Avec tout ce que j’avais lu, j’avais peur de me retrouver dans une voiture décevante. Eh bien, pas du tout ! J’ai trouvé la Leaf de Stéphane Levert, un bénévole de l’AVEQ, très confortable et très agréable à conduire.

Nissan Leaf 2020.

Et puis, autant je ne trouvais pas jolie la Leaf de première génération, autant quand j’ai vu pour la première fois la Leaf de deuxième génération en 2018, j’ai dit « wow , quelle belle voiture ! » J’étais sûr qu’elle allait devenir un best-seller. 

Deux ans plus tard, je me rends compte que c’est loin d’être le cas. Avouez que l’on voit davantage de Bolt, de Kona et de Model 3 que de Leaf (géné 2), non ?

Sommes-nous trop sévères envers la Nissan Leaf ? Moi je persiste à penser que oui, que la Nissan Leaf, qu’on l’achète neuve ou d’occasion, constitue un bon achat. Je la déconseille uniquement à ceux qui font régulièrement de longs déplacements nécessitant plusieurs recharges rapides dans une seule journée. Au cas où.

La Hyundai Accent, la Pontiac Firefly (Suzuki) et la Chevrolet Aveo (Daewoo) ont longtemps été les souffre-douleurs des journalistes automobiles. La Nissan Leaf serait-elle devenue le souffre-douleur des voitures électriques ?

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