Voitures électriques

Nissan investit dans la recherche sur des chauffages d’appoint à fusion froide pour les voitures électriques

Dans les pays nordiques, l’hiver apporte un défi important aux véhicules électriques, qui voient leur autonomie diminuer de 30% à 40% par grand froid. Il est possible d’installer un chauffage d’appoint au diesel sur une voiture électrique, pour gagner 20 km à 25 km d’autonomie par grand froid. Toutefois, les acheteurs de voitures 100 % électriques aimeraient bien ne pas avoir à utiliser de carburants fossiles. C’est dans cette optique que Nissan contribue au financement de la recherche pour des réacteurs à fusion froide qui pourraient, à terme, chauffer les voitures électriques en hiver, sans gaz à effet de serre ni polluants atmosphériques.

J’ai déjà écrit quelques articles sur la fusion froide qu’on appelle plutôt aujourd’hui «réactions nucléaires à basse énergie», Voir les articles : Énergie nucléaire sans radioactivité ni GES : une percée majeure ! et Les réactions nucléaires à basse énergie : demande de brevet US; Japon, Norvège, Italie et Bill Gates .

Revenons à Nissan Motor, qui a été un sponsor de la 20e Conférence internationale sur la science nucléaire dans la matière condensée (ICCF20). Le nom du fabricant automobile est bien en vue au bas de la page d’accueil du site de la conférence.

conférence

On a gardé l’appellation ICCF pour ces conférences, qui se déroulent depuis 1990, puisqu’au début on les appelait International Conference on Cold Fusion. Or, dans les années 1990 on a découvert que plusieurs types de réactions nucléaires sont en cause, et pas seulement la fusion, d’où la nouvelle appellation réactions nucléaires à basse énergie (LENR dans la littérature scientifique) ou réactions nucléaires dans la matière condensée.

Il y a quelques jours avait lieu la 17e rencontre de la Société japonaise de recherche sur la fusion froide, et des chercheurs affiliés à Nissan y faisaient une présentation intitulée «Expectations on the new heat-generation-reaction between métal and hydrogen» dont le résumé numéroté JCF_10 peut être téléchargé ICI. Malheureusement, le contenu de la conférence ne sera pas disponible au public avant le mois de juin.

Un tel système de chauffage non polluant pourrait également prolonger l’autonomie des futurs avions électriques, et à plus long terme agir comme prolongateur d’autonomie, en y adjoignant une turbine actionnant un générateur. Ce n’est pas pour rien qu’Airbus s’intéresse de près aux LENR. Ils ont même organisé un atelier sur le site de l’entreprise à Toulouse, en 2015, intitulé «11th International Workshop on Anomalies in Hydrogen Loaded Metals».

Par ailleurs, le nouvel autobus électrique à recharge rapide de Novabus, le LFSe, est équipé d’un chauffage d’appoint au diesel pour diminuer la consommation d’énergie électrique en hiver. Des systèmes de chauffage fonctionnant avec des réactions nucléaires à basse énergie, sans gaz à effet de serre ni radioactivité, seraient bien mieux, il va de soi. Bien sûr, il faudra que le système soit compétitif au niveau des coûts, ce qui éventuellement sera le cas, compte tenu de la simplicité des réacteurs LENR (voir mes articles cités plus haut).

Pour ceux qui ne sont pas familiers avec cette énergie nucléaire réellement verte qui pointe à l’horizon, je vous recommande deux vidéos YouTube de Jean-Paul Biberian, un chercheur français à l’avant-garde dans ce domaine, et excellent vulgarisateur.

 
https://www.youtube.com/watch?v=ec1EQMPQ8O8
ted
 
https://www.youtube.com/watch?v=Cu8H1JNJLa0
fusion
 
L’avenir pourrait bien nous réserver de belles surprises!
 
 


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