Voitures électriques

Les gaz à effet de serre (GES) produits par une voiture électrique, reliés à sa consommation d’électricité

2012-nissan-leaf-zero-emission-badgejpgAujourd’hui Pierre Langlois répond à un lecteur qui lui a demandé quelle était la quantité de gaz à effet de serre ( GES ) indirectement produite par la consommation d’électricité d’une voiture électrique, reliée aux centrales électriques.
Dans le cadre d’une entente nouée avec le physicien Pierre Langlois ,Éco-Énergie à Montréal et Roulezelectrique ont obtenu le privilège de vous présenter le contenu intégral des infolettres qu’il publie sur une base régulière. Mentionnons que Pierre Langlois est consultant en mobilité durable, auteur et conférencier. Il est d’ailleurs l’auteur du livre Rouler Sans Pétrole, publié aux Éditions MultiMondes. On a pu l’apercevoir au petit écran dans des reportages consacrés aux hybrides rechargeables et aux batteries et voitures électriques, à l’émission Découverte, entre autres, où il a témoigné en tant qu’expert. Il a également siégé sur le comité aviseur responsable d’appuyer Daniel Breton dans le développement de la politique d’électrification des transports du Québec. Un gros merci à lui.
Les gaz à effet de serre (GES) produits par une voiture électrique, reliés à sa consommation d’électricité
Bonjour à tous
L’un d’entre vous m’a demandé combien de GES sont indirectement produits par la consommation d’électricité d’une voiture électrique, reliés aux centrales électriques.
Bien sûr, la réponse est dans mon livre «Rouler sans pétrole» (2008), mais ce dernier n’est plus en librairie. Je vous présente donc deux diapos tirées de mes conférences sur le sujet. La première concerne les émissions de CO2 équivalents reliées aux différents types de centrales électriques pour une voiture électrique intermédiaire de 1500 kg qui consommerait 16 kwh/10 km de la centrale aux roues de la voiture. Cette consommation est celle qu’on aura vers 2020. Pour les voitures d’aujourd’hui, il faut plutôt compter 20 kwh/100 km (25% de plus). J’avais évalué les GES pour 2020, car ce n’est que dans les années 2020 qu’on va avoir un nombre significatif de véhicules électriques.
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Ainsi, pour les voitures d’aujourd’hui, il faudrait élever les barres bleues du graphique du quart de leur hauteur. On aurait 215 g CO2/km pour les centrales au charbon, 130 g CO2/km pour les centrales au gaz du type bouilloire, 92 g CO2/km pour les centrales au gaz à cycle combiné (turbine à gaz), 3,6 g CO2/km pour les centrales hydroélectriques nordiques (plus de GES dans les pays chauds), 3 g CO2/km pour les centrales nucléaires, et 1,1 g CO2/km pour les éoliennes. Ces évaluations ont été faites en 2008 à partir du calculateur GNGenius de Ressources natureles Canada.
Voici un deuxième graphique qui tient compte de la composition des parcs de centrales électriques (en 2008) pour différents États.
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Encore là, ces émissions correspondent à celles d’une voiture électrique de 1500 kg qu’on recharge sur le réseau de différents États en 2020. Pour les émissions des voitures d’aujourd’hui on peut ajouter 25 % (20 kwh/100 km au lieu de 16 kwh/100 km). On aurait ainsi en rechargeant notre voiture électrique en Californie 94 g CO2/km , 142 g CO2/100 km aux États-Unis (70 % des centrales utilisent du charbon ou du gaz naturel), 11 g CO2/km en France, 54 g CO2/km au Canada, et finalement 5 g CO2/km au Québec.
On peut donc constater qu’aux États-Unis, une voiture électrique intermédiaire (1500 kg) d’aujourd’hui émet sensiblement la même quantité de gaz à effet de serre (du puits de pétrole aux roues) qu’une voiture consommant 5 litres/100 km, comme une Prius non rechargeable. Vous pouvez également constater pourquoi on est si privilégiés au Québec avec 27 fois moins de GES qu’une Prius non rechargeable!
Par ailleurs, n’oublions pas que les centrales au charbon vont être remplacées par des énergies renouvelables dans le futur. Lorsqu’il y aura un nombre important de véhicules électriques en 2030. Le coût de l’électricité issue des panneaux solaires va être alors moins cher que l’électricité produite par les centrales au charbon. Ce sont donc, à terme, les rayons du soleil, le vent, les marées, la géothermie et les barrages remplis par la pluie qui vont recharger nos véhicules électriques.
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En terminant, n’oublions pas non plus qu’il n’y a pas que les GES dans l’équation de l’électrification des transports. L’indépendance énergétiques et son incidence bénéfique sur l’économie des pays est également déterminante.
Bien cordialement
Pierre Langlois, Ph.D., physicien
Consultant en mobilité durable,
Auteur et conférencier
Téléphone : 418-875-0380
Courriel: pierrel@coopcscf.com
Site Internet: www.planglois.com
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