LES ADIEUX AU POMPISTE

Cher lecteur, je considère Jacques Duval comme mon ami et je suis TRÈS FIER de pouvoir  compter sur lui en tant que chroniqueur régulier sur roulezelectrique.com.  Je remercie des commanditaires tels que Autoblog-Québec et Bourgeois Chevrolet qui rendent cela possible.   Il nous partagera sa propre expérience, bien sûr, mais aussi émettra son opinion sur l’évolution de tout «l’écosystème» qui a trait à l’électrification des transports.
Sylvain Juteau
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Bien planquée pour l’hiver dans le garage sous-terrain de mon immeuble, ma Tesla me manque. Oui, je sais, j’aurais pu rouler en hiver sans soucis avec elle, mais je n’ai pu me résigner à soumettre une si belle voiture à tous les sévices de cette saison.
Un petit problème a fait surface, refait surface devrais-je dire. Le pneu arrière gauche que j’avais déjà fait réparer continue de faire des siennes de curieuse façon. Je dis curieuse parce qu’il voit sa pression baisser de 45 à 35 livres, sans plus. Depuis trois semaines, le gonflement n’a pas bougé. Bref, il a perdu 10 livres en quelques jours et le problème s’est arrêté là. Que dois-je faire? Laisser le problème traîner jusqu’au printemps où intervenir pour que l’avertissement au tableau de bord « low tire pressure » s’éteigne une fois pour toutes?
Cela dit, je me suis mis à penser l’autre jour à ce qui pourrait freiner éventuellement  la multiplication des voitures électriques.  Je me réfère à cette démarche routinière  solidement ancrée chez les automobilistes et qui consiste à s’arrêter à la station- service pour faire le plein.  Quand on pose un geste une ou deux fois par semaine depuis 20, 30 voire 50 ans, il n’est pas facile de croire que l’on peut soudainement passer outre. Comme disait si bien Monsieur Tesla à Toronto, Martin Paquet, au moment de procéder à la livraison de ma Model S, « n’oubliez surtout pas, M. Duval, d’aller dire adieu à votre pompiste ». Je l’ai fait, mais c’est une démarche que bon nombre d’automobilistes ne sont pas prêts à faire, sous prétexte qu’ils ont les moyens de se payer de l’essence quel qu’en soit le prix. C’est pour eux un symbole de réussite.  Je suis peut-être complètement dans le champ gauche avec cette histoire, mais ces gros bons hommes avec leurs grosses bagnoles ne sont pas de nature à faire quelque sacrifice que ce soit pour que la planète respire mieux. Ils ne croient pas non plus aux changements climatiques même s’ils sont de plus en plus évidents…et catastrophiques dans certains cas. D’où le plaisir que je tire à les humilier avec leurs gros cubes lors d’une accélération impromptue.
Jacques Duval
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