Je n’en reviens pas encore ! Je viens d’aller visiter une partie de la Côte-Nord avec ma Spark électrique et le voyage s’est déroulé sans la moindre anicroche ! Pas d’attente ou presque aux bornes rapides. Pas de panne sèche. Que du bonheur !
L’an dernier, j’avais fait le tour de la Gaspésie et je m’étais dit que j’avais peut-être été chanceux d’avoir fait un si beau voyage sans aucune mauvaise surprise, eh bien d’avoir fait encore cette année un très beau voyage me confirme qu’il n’y a pas plus amusant que de parcourir le Québec en voiture électrique, même avec un petit modèle offrant tout juste 120 kilomètres d’autonomie.
Beaucoup de gens pensent que d’être obligé se recharger souvent doit être un handicap alors que c’est le contraire ! C’est fou à dire, mais moi je trouve que ça rend le voyage plus agréable !
Voyez comment ma femme et moi on a vécu la première journée
On est parti de Val-David à 9 heures le matin et on a roulé jusqu’à Boisbriand. Première recharge. On en a profité pour s’acheter un café au Tim Horton et changer de conducteur. Le temps de la recharge ? À peine 8 minutes. C’est que plus la batterie est petite et plus elle se recharge rapidement. La mienne est une 20 kWh alors que la Bolt par exemple est trois fois plus grosse. En plus, il restait un bon 40% à ma batterie.
Ensuite, on roule jusqu’à Berthierville en passant par la 640. Rendu là-bas, la batterie est à 10%. Deuxième recharge. On en profite pour se dégourdir un peu les jambes. Petite marche de 10 minutes et on repart ! C’est à mon tour de conduire. On roule jusqu’à Trois-Rivières. Troisième recharge. On mange le lunch qu’on a préparé.
Ensuite, on s’arrête à Donnacona. On s’achète un deuxième café. Le café du midi. On jase avec le gars qui se recharge à la borne voisine. Moment très agréable. Un autre petit bout d’autoroute et on se retrouve à Québec dans un centre d’achat face à un Renaud-Bray (Galerie de la Capitale). C’est l’application du Circuit Électrique qui nous conduit à la borne.
On bouquine 10 minutes pendant la recharge et c’est reparti ! Dernier arrêt à la borne de Saint-Tite-des-Caps passée Beaupré. On marche dix minutes dans ce drôle de village qu’on n’aurait jamais vu sans la présence d’une borne à cet endroit et nous voilà 45 minutes plus tard à notre premier hôtel au coeur de Baie-Saint-Paul ! Il était 15 heures si ma mémoire est bonne.
Cette première journée a été celle où nous avons le plus roulé, soit 413 kilomètres. Les autres journées nous avons fait 180 km 152 km, 10 km, 258 km, 208 km et 316 km. Sept jours à se balader un peu partout et six nuits à l’Hôtel.
Comme vous voyez, par la suite nous sommes rechargés beaucoup moins souvent et nous avons eu tout le loisir de découvrir les beautés de la Côte-Nord.
Voici notre itinéraire
Après Baie-Saint-Paul, nous avons visité Port-au-Persil, Baie des Rochers, Tadoussac et couché aux Escoumins. La troisième journée nous avons roulé jusqu’à Baie-Comeau pour y passer deux nuits. La cinquième journée nous avons continué jusqu’à Godbout, pris le traversier pour Matane (gratuit pour les VÉ) et dormi à Rivière-du-Loup.
La sixième journée, après avoir roulé jusqu’à Kamouraska et visité tout le village à pied, nous sommes allés dormir dans un vieil hôtel du Vieux-Québec. Enfin, la septième journée, après une grande marche dans le Vieux-Québec, nous avons repris la route vers Val-David. Arrivé vers 14 heures, zéro bouchon.
C’est drôle à dire, mais le fait de rouler sans consommer la moindre goutte d’essence dans une voiture qui ne produit aucun son et de se recharger dans des bornes de l’Hydro-Québec avec de l’électricité bien de chez nous et non polluante produit un sentiment de fierté et de satisfaction incroyable et apporte au voyage une touche magique.
Et, encore une fois, s’arrêter en chemin pour se recharger, moi je trouve ça l’fun ! On découvre un brin de village, on respire l’air d’un lieu. Quand on roule dans une voiture à essence, on cherche toujours à arriver le plus vite possible et ce n’est pas nécessairement la meilleure chose à faire.
Je le sais, c’est ce que je vivais avant !
Et au fond, c’est nono d’agir ainsi. On a une semaine devant nous, qu’est-ce que ça donne d’arriver si vite ? Prendre des pauses pour marcher, manger, fouiner un peu autour ne fait qu’enrichir le voyage.
Vous savez quoi ? Voyager en voiture électrique me rappelle ma jeunesse quand j’avais une moto. Ceux qui en possèdent une vont comprendre. En moto, on ne roule jamais des heures et des heures à cheval sur son engin avec un vent de 100 km dans la face. On est porté à s’arrêter un peu partout pour prendre des pauses et c’est ce qui fait le charme de la moto. Eh bien la voiture électrique nous fait vivre un peu la même chose, surtout la mienne !
Mais même ceux qui possèdent des voitures avec une longue autonomie font parfois comme moi. Laissez-moi vous expliquer : quand on possède un VÉ, se ravitailler en énergie n’est plus pensé de la même manière. On ne se recharge pas quand on arrive à « empty » comme avec une voiture à essence, mais plutôt quand ça adonne, c’est-à-dire durant la nuit en général et dès qu’on voit des bornes lorsqu’on fait de longues distances.
D’ailleurs, souvent les villages installent des bornes gratuites pour attirer les touristes. Quand on possède une voiture électrique et qu’on en voit une, on en profite ! Il y a aussi des bornes gratuites dans les hôtels et les motels. Une borne est libre ? Que notre batterie soit à 30, 50 ou 70%, on y va !
Tout cela pour vous dire qu’il en va un peu de même avec les bornes rapides tarifées à la minute. Dans les endroits reculés comme sur la Côte-Nord ou en Gaspésie, elles sont la plupart du temps situées dans les centres d’information touristique. Et souvent, j’ai vu des propriétaires de Bolt ou de Kona qui se rechargeaient juste un petit peu. Le temps de se dégourdir les jambes et d’aller jeter un oeil au kiosque d’information.
Ils font comme moi, même s’ils ont 400 km d’autonomie ! Ils rajoutent un peu d’énergie à la batterie quand ça leur adonne. Et ils ont raison ! Un, c’est l’fun de s’arrêter aux bornes. Deux, quand on voit une borne de libre, vaut toujours mieux en profiter, car la suivante ne le sera peut-être pas !
Moi avec ma Spark, passé Québec, je n’avais pas le choix, je m’arrêtais à toutes les bornes. Ai-je attendu souvent ? Deux fois dix minutes dans tout le voyage ! J’vous l’jure !
En conclusion
J’adore visiter mon Québec en voiture électrique ! J’imaginais Baie-Comeau comme une ville industrielle un peu triste et austère alors qu’il n’en est rien. C’est la joie de vivre, la cordialité et le paradis des plages ! Par moment, je me sentais dans le Maine !
Et cette année, j’ai remarqué en consultant l’application du Circuit Électrique que ces derniers ont également installé des bornes rapides (avec leur partenaire FLO) partout sur le territoire du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Et que même avec une voiture à faible autonomie, je peux visiter ces régions sans problème !
Ça me donne des idées de voyages pour 2021 et 2022 !