Crédit Photo: Pierre Latour. Jacques Duval au volant sur la piste glacé au iCar à Mirabel, accompagné de Renaud-Pierre Bérubé chez Tesla Motors (remarquez comment il ne semble pas rassuré!) 🙂
Cher lecteur, je considère Jacques Duval comme mon ami et je suis TRÈS FIER de pouvoir compter sur lui en tant que chroniqueur régulier sur roulezelectrique.com. Je remercie des commanditaires tels que Autoblog-Québec et Bourgeois Chevrolet qui rendent cela possible. Il nous partagera sa propre expérience, bien sûr, mais aussi émettra son opinion sur l’évolution de tout «l’écosystème» qui a trait à l’électrification des transports.
Sylvain Juteau
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Quand j’ai fait l’acquisition de ma Tesla Model S, j’avais plus ou moins fait une croix sur l’hiver et ceci pour deux raisons.
D’abord, avec un couple aussi élevé et l’instantanéité avec laquelle le moteur délivre sa puissance aux roues motrices de cette propulsion, je me disais que la voiture serait une vraie savonnette en hiver sur pavé glissant. Elle serait même incontrôlable, voire dangereuse dans ces conditions.
Mon autre objection est la même qu’avec n’importe quelle belle voiture chic et chère : on ne fait pas subir à une auto aussi sublime les souillures de l’hiver. Le seul fait de voir ma Tesla sale me rend honteux.
Anticipant une telle situation, j’avais même cherché à contacter des propriétaires de Model S ayant « vécu » un hiver avec leur voiture afin qu’ils me relatent leur expérience.
Un type de Québec, rencontré par hasard, ne fut pas d’un précieux secours, étant resté presque muet à mes questions. Quand à Sylvain Juteau et aux employés du centre de livraison de Tesla sur le Boulevard des Laurentides, leurs propos étaient certes rassurants, mais quand on connaît leur niveau d’enthousiasme pour Tesla, on est en droit de penser qu’ils ne sont peut-être pas entièrement neutres dans leurs commentaires. Cela dit sans offense à leur honnêteté et à leur intégrité surtout.
Résultat : ma voiture repose dans mon garage toute propre et branchée aux deux tiers de la capacité totale des batteries. Pas d’hiver pour elle.
Mon geste n’a pas été sans répercussions chez Tesla, principalement auprès du directeur des ventes Renaud-Pierre Bérubé. Absolument convaincu que son produit peut faire face à l’hiver avec la même facilité que n’importe quelle voiture dotée de bons pneus à neige, il a insisté pour que je fasse un essai d’un Model S sur des routes enneigées. Cela tombait bien puisque je devais me rendre chez ICAR à l’occasion de l’inauguration d’une école de conduite hivernale. J’ai donc demandé à Renaud de m’y rencontrer avec sa Tesla, ce qu’il fit sans se faire prier.
UNE RÉVÉLATION
Aussi bien le dire tout de suite, ce fut pour moi une révélation. Sur la piste d’essai glacée, la voiture m’a d’abord permis de négocier un parcours en S avec de brusques changements de cap sans la moindre difficulté. Même surprise au freinage où la voiture s’est immobilisée sur une distance équivalente à celle des Kia et Mitsubishi 4 roues motrices.
Le test le plus impressionnant s’est déroulé sur la petite route menant aux installations d’ICAR. L’espace le permettant, j’ai voulu provoquer un dérapage en tournant brusquement d’un côté à l’autre de la route. J’ai eu beau forcer la chose, rien n’y fit. Le système antipatinage de la Tesla intervenait avec une telle rapidité qu’il était impossible de perdre le contrôle de la voiture. Ma seule remarque négative porte sur le bruit assez fort qui marque l’entrée en fonction de l’antipatinage. Le même test effectué plus tard avec une petite traction avant m’a obligé à corriger le sous-virage pour ne pas perdre le contrôle de l’auto.
Pour la deuxième fois en quelques mois, la Tesla m’oblige à faire mon acte de contrition et à décréter qu’elle est parfaitement à l’aise en hiver, même si son autonomie doit encaisser une baisse d’environ 30 % dans des temps très frisquets comme ceux que l’on a dû endurer il n’y a pas si longtemps.
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Commanditaires qui ont rendu cette chronique possible:
Jacques Duval
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Jacques Duval (né le 21 juin 1934 à Lévis, Québec - ) est un journaliste, chroniqueur automobile et ancien pilote automobile québécois. En 1952 il faisait ses débuts, comme annonceur, à la station de radio CKCV de Québec, et par la suite a CKVL Verdun Au Québec, il est surtout connu comme étant le fondateur du livre Guide de l'auto, dont il a été rédacteur en chef de 1967 à 2003.
Aujourd'hui, Jacques Duval est doublement convaincu à la propulsion électrique: Il possède en effet une TESLA MODEL S P85 ainsi qu'une CHEVROLET VOLT!
M. Duval nous partage sur ce blogue, son expérience doublement électrique!