C’est la radio qui est la grande coupable à mon avis. Coupable de quoi direz-vous? De diffuser de l’information erronée sur les autos électriques. Les journaux et la télé ne font guère mieux, mais on dénote un désir de recherche tout de même plus fouillé.
J’écoutais l’autre jour une émission de fin d’avant-midi sur un poste de radio montréalais, et la désinformation y était flagrante chez les journalistes invités. Selon l’un d’eux, un VE est d’abord et avant tout une voiture de ville. Cela est sans doute un peu vrai pour les Mitsubishi i-MIEV de St-Hubert Barbecue, mais en dehors de ça c’est une hérésie. Cela m’amène à traiter d’un monde dont j’ai longtemps été un adhérent, celui du journalisme automobile.
En principe, il faut être un passionné d’automobiles pour traiter du sujet avec compétence et selon le dicton populaire voulant que les bottines doivent suivre les babines. Bref et selon plusieurs, la condition sine qua non est de posséder au moins une voiture. Toute ma vie, on m’a prêté des autos et j’aurais pu passer de nombreuses années sans avoir à m’en acheter une. Mais ma passion m’a toujours poussé à vouloir être propriétaire de mon auto préférée, pas d’une vieille guimbarde pour me mener chez les divers constructeurs pour emprunter la voiture de la semaine. Or, figurez-vous que plus de la moitié des journalistes automobiles ne possèdent pas un volant personnel.
Il m’apparaît difficile pour ces individus de pratiquer un métier sans aucun des outils nécessaires. Ce genre de situation nous incite à nous demander si l’on peut évaluer un produit neuf qui nous est offert sur un plateau d’argent. Le plus bel exemple que je puisse citer est celui de la voiture électrique et c’est là que mon propos du début refait surface. À cause de tout ce qui en fait une auto pas comme les autres, il faut vraiment vivre avec un VE pour savoir de quoi on parle. Conduire chaque semaine une auto neuve farcie de tous les accessoires imaginables n’est pas vraiment ce qui permet d’apprécier ou de lapider une auto. Je suis moi-même tombé dans le panneau un certain temps jusqu’à je réalise la futilité de l’exercice. La vérité se trouve dans une foule de détails, dont l’écoute des automobilistes qui ont déjà accumulés un certain kilométrage au volant de la dite voiture. C’est d’ailleurs ce que l’on trouve sur ce site. Sans nous péter les bretelles, on peut affirmer que Roulez électrique est fort probablement le meilleur endroit sur le net pour avoir l’heure juste sur les véhicules écologiques. Et notre livre sur le sujet n’est pas à dédaigner non plus. Une petite « plog » en passant.
À suivre.