J’aime mon «char»

Le bagage de connaissances de Daniel sur l’électrification des transports est tel qu’il est incommensurable! Daniel se consacre désormais aux «3E» : Énergie, Environnement et Électrification des transports! Bienvenue dans la communauté de Roulez Électrique, Daniel!
Sylvain Juteau
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Oui, je l’avoue sans honte, j’aime mon char.
Depuis le nombre d’années que je travaille et milite en environnement, je vous l’avoue, je continue à aimer me déplacer en voiture.
Je sais.
En disant cela, je passe pour un hérétique auprès de certains écolos purs et durs. Je ne serais à leurs yeux pas assez pur, assez vert. Que si utiliser une voiture peut à la limite être acceptée, l’aveu même d’aimer son char ne saurait être pardonné.
Mais je m’en fous.
J’ai grandi dans une famille où certains membres travaillaient dans le milieu de l’automobile. J’ai moi-même travaillé dans ce milieu. J’ai toujours été un passionné de tout ce qui entoure l’automobile : le design, la recherche, etc. J’aime bénéficier de cette liberté de mouvement que me procure ma voiture que je ne pourrais avoir avec un autre mode de transport.
Lorsque je travaillais à Québec comme élu, j’y allais soit en train, soit en autobus. Je faisais cela pour des raisons écologiques et parce que ces deux moyens de transport collectif m’amenaient du confort (le train surtout, beaucoup moins l’autobus) et me donnaient le temps de me reposer ou de travailler sur des dossiers.
Lorsque je me promène dans le centre-ville de Montréal, je me déplace à pied, en métro ou avec ma voiture électrique.
Je considère donc faire ma part pour l’environnement en utilisant les transports collectifs.
Mais à La Présentation où j’habite, il n’y a pas de transport collectif. À Massueville où ma conjointe travaille, il n’y a pas de transport collectif. Et c’est ainsi pour des centaines de petites municipalités au Québec.
C’est pourquoi je me sens très à l’aise de répondre à ceux et celles qui croient que l’avenir du transport au Québec passe par la disparition pure et simple de la voiture :
Vous êtes totalement déconnectés de la réalité.
La réalité, c’est que pour beaucoup de gens au Québec et partout ailleurs dans le monde, la voiture est utile et parfois même indispensable.
Il suffit de sortir du centre-ville de Montréal pour comprendre cela. Nous aurions beau investir massivement en transports collectifs, les voitures resteront un mode de transport incontournable, ne serait-ce que pour le covoiturage et l’autopartage ou pour aller chercher ses enfants à l’école ou faire ses emplettes.
C’est pourquoi depuis plus de 10 ans, je me suis consacré à l’analyse, la recherche, les tests et des textes sur les moyens de nous mouvoir de façon moins polluante et cela passe aussi par des voitures partiellement ou entièrement électriques.
C’est pourquoi il y a 15 ans je me suis acheté une Honda Insight et il y a deux ans, je me suis acheté une Chevrolet Volt.
L’écologie dans l’autoflagellation, très peu pour moi.
J’ai compris il y a plusieurs années que ce n’est pas en condamnant les gens parce qu’ils se déplacent en voiture qu’on les convertira aux vertus de la protection de notre environnement.
Et, oui, je comprends les gens qui aiment leur «char» tout comme moi, j’aime mon «char» …
électrique.