Voitures électriques

J’ai enfin décidé d’aller voir à quoi ressemblait le no 1 des VÉ d’occasion au Québec, JN Auto

Ça faisait longtemps que j’en entendais parler. Quiconque s’intéresse aux véhicules électriques finit un jour où l’autre par entendre parler de JN Auto.

Et dans mon cas, il y avait en plus le fondateur de ce site, Sylvain Juteau, qui m’en parlait toujours en bien et qui fait des affaires avec eux depuis longtemps. Bref, il fallait que j’aille voir ça de près une fois dans ma vie et que je rencontre l’un des propriétaires.

Mais c’est loin en titi !!! De chez moi, dans les Laurentides, ça prit 2h30 ! Mais qu’à cela ne tienne, j’aime conduire. Situé au sud de Drummondville, JN auto est à la fois loin et près des grandes agglomérations, car il est situé au centre du Québec.

Pour vous donner une idée, de Montréal ça prend 1h30, de Québec ça prend 1h45, de Trois-Rivières ça prend 1h00 et de Sherbrooke/Drummondville, ça prend 30 minutes.

C’est fou quand même ! JN auto, petit vendeur de voitures à essence depuis 1982, en décidant de se spécialiser dans les voitures électriques — par conviction économique d’abord, puis environnementale — a vu son chiffre d’affaires bondir et sa clientèle venir de partout au Québec !

Cleveland, Cantons-de-l’Est
Pour me rendre là-bas, j’ai dû traverser Montréal, puis prendre la 20 vers St-Hyacinthe. Ensuite, un peu avant Drummondville, j’ai pris pour la première fois de ma vie la 55 vers le sud. Oh ! Ça devient super beau très rapidement. La plaine fait place à de beaux vallons, on reconnait les paysages bucoliques des Cantons-de-l’Est. 

Puis, rendu à Richmond, on quitte la 55, on traverse la rivière Saint-François, on tourne à gauche et trois minutes plus tard, on arrive chez JN Auto. En traversant la grille, je n’en suis pas revenu. Jamais je n’avais vu autant de voitures électriques de ma vie tout en me sentant en pleine campagne !

Dans leur stationnement, il y avait une douzaine de Volt, une dizaine de Leaf, une vingtaine de Bolt, une dizaine de Tesla, des Soul EV, des Audi e-tron, des Ioniq, des Focus EV, des Smart EV, alouette… ! En tout, il y avait près de 80 voitures rechargeables d’occasion à vendre !

« On vend entre 600 et 700 véhicules par année ! », me dit Sébastien, en m’accueillant. Ce dernier est propriétaire de JN Auto depuis 6 ans avec son beau-frère Stéphane. Les deux hommes ont marié les filles du grand patron Normand Parenteau qui a pris sa retraite en même temps que son associé Julien Boissonneault lorsque la pandémie du coronavirus a frappé.

En fait, c’est mon hôte, Sébastien Marcotte, qui a convaincu tout le monde qu’il était possible de rouler électrique et de cesser de consommer du pétrole. 

« On était en 2011. On commençait à entendre parler de la Volt, des Tesla, de la Leaf. Moi je faisais à peu près 40 000 km par année à cette époque. On s’est mis avec le beau-père à se demander combien ça nous coutait d’essence par année. Je me suis rendu compte que je ne le savais pas et lui non plus ! À partir de là, j’ai conservé toutes mes factures d’essence. Un an plus tard, je me suis retrouvé avec plus de 8 000 $ de factures (F-150 + Subaru) ! Je n’en revenais pas ! »

Sébastien Marcotte s’est alors acheté un Ford C-Max, un hybride rechargeable avec 40 kilomètres d’autonomie. « Ce n’était pas énorme en terme d’autonomie, mais j’ai quand même baissé ma consommation de 16 L/100 km à 2,9 L/100 km ! En un an, j’ai sauvé 4 500 $ d’essence. » L’année suivante, Sébastien s’achetait une 100% électrique, une Nissan Leaf.

Aujourd’hui, dans la famille Marcotte, tout le monde roule 100% électrique, le père, la mère et tous les enfants ! Sébastien est un vrai passionné. Je pense qu’il aime autant les voitures électriques que moi, ce qui n’est pas peu dire ! Il a même pris la batterie d’une Leaf accidentée et il l’a installée dans son 4 roues ! Même ses scies à chaînes sont électriques !

Partir de loin
En faisant le tour de son garage, Sébastien m’a expliqué que ses voitures proviennent de partout au Québec, car bien des concessionnaires l’appellent pour se débarrasser de leurs voitures électriques.

Vous savez pourquoi ? Sébastien m’a expliqué que les concessionnaires qui n’ont pas l’habitude de vendre des VÉ trouvent ça compliqué et long de vendre des électriques. On parle de trois fois plus long ! Même lui dit que c’est plus long vendre des électriques, à peu près deux fois plus long.

Je ne comprenais pas trop pourquoi c’était ainsi, mais Sébastien m’a expliqué que le client qui entre chez le concessionnaire pour changer de voiture et qui ne sait pas trop ce qu’il veut et qui a entendu un peu parler de voiture électrique et qui demande au vendeur : « peut-être que je pourrais m’acheter une électrique cette fois-ci, qu’en pensez-vous ? » Ce vendeur-là n’est pas sorti du bois !

Car on part de loin. Arriver à convaincre ce client d’acheter une électrique ne sera pas une mince affaire. Ce dernier posera mille questions. Par manque d’information ou d’expérience. « Tandis qu’en général, le client qui part de Québec, Montréal ou Sherbrooke pour venir nous voir est déjà une personne davantage informée et intéressée. C’est pour ça qu’on passe de trois fois à deux fois chez nous. »

Puis Sébastien ajoute : « Personne ne peut être déçu par une voiture électrique. Si quelqu’un n’est pas content, c’est qu’on ne lui a pas vendu la bonne voiture ! Moi, par exemple, si une petite madame me dit qu’elle fait le plein avec sa voiture à essence dès que son réservoir est à moitié vide, car ça la stresse de rouler avec une aiguille trop basse, c’est sûr que je ne vais pas essayer de lui vendre un VÉ avec 150 km d’autonomie à 10 000 $ ! Un réservoir à moitié vide, c’est 200 km d’autonomie. C’est sûr que je vais tout faire pour lui vendre une voiture avec 400 kilomètres d’autonomie comme la Chevrolet Bolt ou un hybride rechargeable, telles la Volt ou la Prius. »

Une entreprise familiale
J’ai parlé aussi à son beau-frère, Stéphane, qui est tout aussi gentil et tout aussi passionné. Quand on les regarde aller, on comprend pourquoi JN auto est devenu si populaire. L’ambiance est familiale, bon enfant même.

Moi, en tous cas, je suis très content d’avoir visité ce commerce. Ça m’a fait faire une belle grande balade en voiture. Mais il y a aussi une autre raison pourquoi je suis allé rencontré JN Auto. Depuis quelques mois, je cherchais à avoir pour au moins cinq jours une BMW i3 100% électrique pour écrire un article et je n’y arrivais pas.

J’en ai parlé à Sylvain Juteau et il m’a dit : « appelle JN Auto, je suis sûr qu’ils vont t’arranger ça. » Comme de fait, il y avait une i3 qui m’attendait près de l’entrée. J’ai donc laissé ma vieille Toyota Matrix à l’arrière du commerce et je suis revenu au volant d’une i3 !

La voici en photo lorsque je me suis arrêté pour me recharger à la borne rapide de Sainte-Julie. J’ai fait un petit clic en me dégourdissant les jambes.

Je vous en parle la semaine prochaine !!!

Photo couverture : À gauche, Sébastien Marcotte. À droite, notre chroniqueur Daniel Jasmin.

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