Le bagage de connaissances de Daniel sur l’électrification des transports est tel qu’il est incommensurable! Daniel se consacre désormais aux «3E» : Énergie, Environnement et Électrification des transports! Bienvenue dans la communauté de Roulez Électrique, Daniel!
Sylvain Juteau
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La semaine dernière, j’ai eu l’occasion de faire l’essai de la BMW I3 en conditions hivernales. Ce petit multisegment m’avait plutôt épaté lors de mon essai estival par sa tenue de route, son agrément de conduite, sans oublier son côté pratique et innovateur.
Eh bien, l’expérience a été moins réjouissante en hiver.
Autonomie… très moyenne.
Alors qu’il est possible en condition estivale de faire mieux que les 160 kilomètres d’autonomie annoncée, celle-ci descend énormément en hiver. À -20 degrés Celsius, j’ai eu toutes les misères du monde à parcourir 90 kilomètres, et ce en roulant à 90 km/h et en ne me servant pas du chauffage. De fait, considérant que son autonomie annoncée est de 160 kilomètres, elle m’a semblée avoir la plus faible autonomie par rapport à son autonomie annoncée.
Selon le site www.fueleconomy.gov , l’autonomie de la I3 est supposée être environ la même que pour la Nissan Leaf et la Chevrolet Spark, soit environ 130 kilomètres. Or, la Spark s’est beaucoup mieux débrouillée que la I3 à -20 degrés, réussissant à parcourir jusqu’à 130 kilomètres.
C’est toute une différence.
Visibilité réduite
Tenter de rouler sans mettre en marche la ventilation et le chauffage est hasardeux en hiver avec ce véhicule… même en entrouvrant les fenêtres. En effet, les fenêtres ne tardent pas à s’embuer et on n’y voit plus rien en peu de temps.
Pire, même en actionnant le chauffage et la ventilation, ce véhicule peine à garder les fenêtres dégagées… et ceci après nous avoir fait réaliser qu’on a perdu 20 kilomètres d’autonomie en actionnant le système de chauffage.
Tenue de route sensible
Alors que ce véhicule est franchement agréable à conduire en été, sa conduite hivernale est passablement moins intéressante. L’étroitesse de ses pneus semble nuire à sa traction car sa tenue de route et de cap sont très moyennes, ce qui inacceptable pour une BMW, sans compter sur le fait qu’elle est sensible aux vents latéraux.
Régulateur de vitesse problématique
Étant familier avec les régulateurs de vitesse s’ajustant à la vitesse et à la distance des véhicules me précédant, ma conjointe et moi avons eu toute une surprise lorsque la I3 a tout à coup freiné brutalement sur l’autoroute 20… alors qu’aucun véhicule ne nous précédait! Ceci aurait pu causer un accident, ce qui n’a rien de rassurant.
Espace cargo moindre que la Volt.
Le hasard faisant bien les choses, j’ai été à même de constater l’espace cargo de la I3 versus celui de ma Volt. Or, même si on pourrait croire qu’il y a plus d’espace cargo dans la BMW, c’est de fait le contraire. J’ai été en mesure de charger légèrement plus de bagages dans la Chevrolet. Avis aux intéressés.
J’ai néanmoins bien apprécié la configuration de l’habitacle qui est de qualité et se démarque par son originalité. Le temps de recharge est quant à lui rapide et son accélération est franche.
Cela étant dit, si les chiffres annoncés s’avèrent être vrais, je suis d’avis que ce véhicule ne saura tenir tête aux Chevrolet Bolt et Tesla 3 qui viendront sur le marché d’ici 2017. Pour un prix inférieur, elles offriront une autonomie qui serait du double de celle de la I3.
Or, s’il y a bien deux compagnies qui ont « livré la marchandise » en matière de véhicules électriques, c’est bien Chevrolet et Tesla.
Si la I3 s’avère être le meilleur véhicule électrique d’origine allemande (disponible au Québec) et que ce dernier apporte son lot d’innovations, je suis resté sur mon appétit avec la I3 à cause de son comportement hivernal.
C’est pourquoi j’apporte un bémol pour la Béhème…
