Depuis tout le temps que je rêvais de pousser ma Tesla S dans ses derniers retranchements ou, si vous préférez, à fond la caisse, le jour de gloire est enfin arrivé. Oui monsieur !
On a toujours dit que la voiture ne se prêtait pas à ce genre d’exercice et qu’après un ou deux tours sur une piste en conduite ultra-sportive, la surchauffe des batteries entraînait une sérieuse diminution de la puissance au moyen d’un système intégré.
AU PAYS DE L’ACCORDÉON
Cela s’est passé à l’autodrome de Montmagny où la combinaison de 3 pistes différentes (circuit routier, piste ovale et d’accélération) permet de varier le menu et de s’offrir un coquetel de configurations intéressantes allant d’une ligne droite suffisamment longue et d’un assortiment de virages serrés.
Je répondais alors à l’appel de mon ancien « ennemi » en piste Jacques Bienvenue et de l’animateur de l’émission « Virages » de Télé-Mag le sympathique Daniel Boudreau. Pour une série spéciale « Virage Plus » (fin juillet/début août), Jacques et moi avons d’abord brassé bien des souvenirs avant de nous lancer à l’assaut de ce magnifique complexe automobile. Non seulement, la Tesla devrait nous montrer ce qu’elle avait dans le ventre, mais elle aurait à subir la comparaison avec la voiture de sport probablement la mieux adaptée aux conditions de la piste, l’Alfa Romeo C4, un méchant bolide.
CONTRE L’ALFA ROMEO C4
Après quelques tours de reconnaissance, Jacques B et moi avons parcouru 9 tours de piste, soit environ 12 kilomètres avec ma Tesla. Virage serré après virage serré, il n’en finissait plus de manifester sa surprise de voir une berline de 4000 livres négocier un parcours on ne peut plus difficile. La Tesla ne semble pas avoir de limite et le roulis en virage est inexistant ou peut-être imperceptible. Les sorties de virages serrés sont explosives et jamais on n’a ressenti une amorce de dérapage.
Exubérant comme toujours, Jacques Bienvenue a vraiment découvert un aspect de la voiture qu’il ignorait. Comment imaginer qu’une telle berline puisse faire preuve de maniabilité? Même que la voiture m’a semblé plus légère qu’elle l’est sur ce parcours aussi sinueux. Et contre toute attente, la petite Alfa qui semblait taillée sur mesure pour de telles acrobaties n’a pas exhibé la moindre supériorité sur la Tesla. Encore là, c’est le couple de la P85D qui a dominé le débat. Que dire de plus?
Jacques Duval
Commanditaire qui a rendu cette chronique possible :