Chez les « électromobilistes », les journalistes automobiles ne sont pas très prisés par les temps qui courent. Et comme je suis pour ainsi dire entre l’enclume et le marteau dans le débat opposant les deux camps je pense avoir voix au chapitre.
D’abord, j’avoue ne pas comprendre l’opinion des gens de ma profession qui, comme moi, au tout début du phénomène électrique, semble obstinément désavouer cette technologie. Leurs remarques sont tellement ancrées profondément que l’on a l’impression qu’ils sont à la solde des constructeurs et qu’ils entretiennent la crainte de perdre tous les avantages que ceux-ci leur offrent pour avoir fait l’apologie de l’auto électrique.
Mais ce qui me jette par terre précisément, c’est l’ignorance crasse du phénomène qu’ils manifestent dans leurs écritures ou lors d’échanges à la radio ou à la télé. Et s’ils avaient au moins des arguments solides pour défendre leur position contre l’électricité, on pourrait toujours comprendre qu’ils soient aussi optus. Mais, non, ils épousent la même rengaine que le grand public, cette satanée crainte d’une autonomie moindre que la normale et la rareté des bornes de recharge qui, au moment où j’écris ces lignes, sont quasi assez nombreuses pour couvrir toutes les destinations à travers le Québec.
Même le fameux voyage en Floride est désormais possible au volant d’une Tesla.
D’accord, il est encore très prohibitif de rouler électrique, mais avec l’avancement de la technologie et des journalistes moins niaiseux dans leurs propos, la propagation pourrait aller très vite.
Photo : Leaf 2016 en charge rapide à la Station Roulez Électrique.
Tiens, je viens juste de rouler quelques jours avec la dernière Nissan Leaf qui ce matin avait un appréciable 204 km à m’offrir en quittant la maison. Et après une centaine de kilomètres dans des conditions loin d’idéales, j’avais encore 98 km à dépenser en énergie gratuite (presque).
Qu’avez-vous, chers collègues, à déchanter là-dessus?
————————————————————————————————————————————————————————————
Chers lecteurs, je considère Jacques Duval comme mon ami et je suis TRÈS FIER de pouvoir compter sur lui en tant que chroniqueur régulier sur roulezelectrique.com. Je remercie le commanditaire Bourgeois Chevrolet qui rend cela possible. Il nous partagera sa propre expérience, bien sûr, mais aussi émettra son opinion sur l’évolution de tout «l’écosystème» qui a trait à l’électrification des transports.
Sylvain Juteau
——–
Commanditaire qui a rendu cette chronique possible :