Photo : Bob Lutz.
Chers lecteurs, je considère Jacques Duval comme mon ami et je suis TRÈS FIER de pouvoir compter sur lui en tant que chroniqueur régulier sur roulezelectrique.com. Je remercie le commanditaire Bourgeois Chevrolet qui rend cela possible. Il nous partagera sa propre expérience, bien sûr, mais aussi émettra son opinion sur l’évolution de tout «l’écosystème» qui a trait à l’électrification des transports.
Sylvain Juteau
—————————————————————————————————————————————————————————————————————————
Le grand seigneur de l’automobile, Bob Lutz, a tout récemment écrit dans son billet mensuel une critique très sévère dans laquelle il s’attaque à Tesla en prédisant sa faillite future. Ses arguments sont que la firme californienne perd de l’argent sur chaque auto qu’elle vend, qu’elle croule sous les dettes et que le Model X est une erreur de marketing.
Je connais Bob Lutz, très bien même, et c’est un type flamboyant qui aime créer les manchettes avec des commentaires qui ne sont pas toujours catholiques. Ancien pilote de guerre, c’est un enragé de voitures qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense.
N’est-ce pas lui qui, à propos de son employeur GM, a déjà dit que l’on n’y construisait que de la camelote et que l’administration était plus vorace de profits personnels que de créer de bons produits. Ce ne sont peut-être pas les termes exacts de son discours, mais ça reflète bien ses propos. Mais, M. Lutz possède ses lettres de créance en étant à l’origine de plusieurs voitures à succès. Il est même le père de la Volt… mais aussi de quelques modèles moins brillants.
Personnellement, je trouve qu’il y a un fond de vérité dans ses récents commentaires sur Tesla. J’ignore la structure financière du constructeur chéri, mais je persiste à croire que le Model X avec ses portes arrière très spéciales est une erreur. D’abord, ces fameuses portes ne manqueront pas d’affaiblir la structure du véhicule, provoquant de fréquents bruits de caisse. Et je ne serais pas surpris que ce soit cet aspect du véhicule qui retarde ses livraisons.
L’autre critique avec laquelle je suis d’accord est que Tesla aurait dû profiter de sa grande notoriété et des commentaires élogieux sur le Model S pour accélérer le développement du Model 3, une voiture plus petite à environ 40 000 $ avec une autonomie de 300 kilomètres. Au lieu de trimer là-dessus, on perd en ce moment un temps précieux à fignoler un Model X dont les acheteurs ne se bousculent plus aux portes.
À ce sujet, je me range du côté de Bob Lutz. Et vous ?
——–
Commanditaire qui a rendu cette chronique possible :