ActualitésTeslaVéhicules ÉlectriquesVoitures électriques

Tesla perd du terrain au Québec : une chute historique qui interroge

Au premier trimestre 2025, Tesla a vu ses immatriculations au Québec s’effondrer d’environ 85 à 90 % par rapport à l’an dernier. Un chiffre choc, quand on sait à quel point la marque était autrefois adorée par les électromobilistes québécois.

Que s’est-il passé pour que le géant californien perde ainsi son avance ? Nous faisons le point sur les raisons derrière ce virage inattendu… et ce que cela signifie pour l’avenir de l’électromobilité au Québec.

Comment Tesla a conquis le Québec… avant de trébucher

Pendant des années, Tesla a dominé le marché des véhicules électriques au Québec. Entre l’engouement technologique, l’image d’innovation et les généreuses subventions offertes par les gouvernements provincial et fédéral, tous les voyants étaient au vert.

Les modèles comme la Model 3 ont su séduire un large public : design épuré, performance, autonomie… et surtout un accès exclusif à un réseau de superchargeurs rapide et fiable, ce qui faisait toute la différence pour les électromobilistes québécois.

La province, largement favorable à l’électrification des transports, était même considérée comme l’un des bastions les plus fidèles de Tesla au Canada. Mais à l’aube de 2025, cette relation privilégiée a pris un sérieux coup de froid.

Pourquoi le Québec tourne le dos à Tesla

La chute brutale des immatriculations Tesla au Québec début 2025 ne sort pas de nulle part. Plusieurs facteurs se sont alignés pour fragiliser la marque dans une province qui lui était pourtant très favorable.

1. La fin ou la suspension des subventions

Le programme provincial Roulez vert a connu une pause au début de l’année, et Tesla ne figurait déjà plus parmi les véhicules admissibles au rabais fédéral. À cela s’ajoute un blocage de plusieurs millions de dollars en aides fédérales destinées à la marque, dans le cadre d’un examen administratif. Résultat : Tesla est aujourd’hui moins avantageuse financièrement qu’avant.

2. L’effet des tarifs douaniers

L’imposition de droits supplémentaires sur les véhicules américains a directement contribué à augmenter le prix des Tesla neuves. Ce contexte les rend moins compétitives face à des véhicules électriques proposés à prix égal ou inférieur — tout en restant admissibles aux programmes d’aide.

3. Une image de marque en perte de vitesse

Elon Musk et ses prises de position polarisantes ont entraîné un certain malaise auprès de nombreux acheteurs potentiels. Au Québec, où la sensibilité aux enjeux sociaux et politiques est bien présente, cette image peut avoir refroidi plus d’un électromobiliste.

4. Une concurrence mieux implantée

Pendant que Tesla peine à conserver sa place, des marques comme Hyundai, Kia, Volkswagen ou GM multiplient les modèles adaptés au marché québécois : bons prix, autonomie solide, garanties longues, bornes compatibles… et surtout, un réseau de concessionnaires accessible pour le service. Les ventes record du modèle Equinox de Chevrolet et IONIQ 5 de Hyundai ont fait extrêmement mal à Tesla.

Un marché qui évolue, et des consommateurs plus exigeants

Si Tesla recule, ce n’est pas parce que l’électromobilité ralentit — au contraire. Le Québec demeure l’une des provinces les plus dynamiques en matière de véhicules électriques, et la demande continue de croître. Ce qui change, c’est que les acheteurs sont désormais plus informés, plus sélectifs, et surtout, moins fidèles à une seule marque.

Les consommateurs veulent des véhicules abordables, bien équipés, faciles à entretenir et soutenus par un bon service après-vente. Ils veulent aussi choisir selon leurs valeurs, ce qui ouvre la porte à une plus grande diversité de marques, de modèles… et de philosophies d’entreprise.

Le réseau de recharge s’universalise aussi : avec l’arrivée des bornes NACS, la multiplication des infrastructures publiques, et des véhicules toujours plus compatibles, l’avantage stratégique de Tesla disparaît peu à peu.

Bref, le marché québécois ne se détourne pas du véhicule électrique — il devient adulte.

La chute de Tesla au Québec ne signe pas la fin de l’électromobilité, mais plutôt une nouvelle phase : celle d’un marché plus mûr, plus exigeant et plus diversifié.

Les consommateurs ne cherchent plus seulement de l’innovation, mais du service, de la fiabilité et un bon rapport qualité-prix. À Tesla de s’ajuster — ou de céder sa place à ceux qui l’ont déjà fait.

Chez Roulez Électrique, on continue d’observer et de soutenir cette évolution, avec des solutions pensées pour les réalités d’ici. L’avenir reste électrique… mais il est aussi plus ouvert que jamais.

Imprimer cet article

Besoin d’aide avec votre achat?

Articles populaires

Vous n’avez toujours pas de borne à votre domicile?

Chroniqueurs

Vous aimerez aussi:

Nos partenaires