C’est ce que j’ai lu sur Facebook ! J’étais encore en train de regarder ce qui se disait à propos du bZ4X sur les groupes Facebook. Un certain M. Parent est à l’origine de cette phrase que j’ai utilisée pour titrer cet article. De Montréal, Ernest a fait Saint-Georges-de-Beauce aller-retour en bZ4X. Distance : 700 km. Il s’est rechargé à trois reprises. Puis, il a écrit ça sur Facebook :
Eh oui, le gars a écrit : « Cela me coûtait le même prix en Prius Prime ! Sauvons-nous vraiment la planète ? »
Incroyable n’est-ce pas ? Le gars confond complètement la crise climatique et son petit moi, son portefeuille ! Car oui, tout le pétrole qu’il n’a pas utilisé durant son voyage réduit les émissions de GES du Québec, peu importe le prix payé aux bornes. Ce genre de commentaire me fait dire que pour bien des gens, sauver la planète demeure un concept flou et que c’est plutôt payer moins cher qui compte.
Mais est-ce si cher 57,30 $ pour faire 700 km ? J’ai calculé. Ça revient à payer pour une voiture qui a consommé 6 litres d’essence aux 100 kilomètres. Et je tiens à dire que ça coûterait moins cher en été de même qu’avec une voiture qui se recharge plus rapidement.
Il faut aussi être conscient que les économies ne se font pas en voyage avec les bornes rapides (BRCC), mais plutôt à la maison avec les bornes domestiques (ce que font les électromobilistes 90 % du temps) et qui délivrent de l’énergie à 10 sous le kilowatt (c’est-à-dire environ 12 $ pour faire 700 km).
Mais là n’est pas la question, car en réalité, même si la voiture électrique ne permettait pas d’économiser de l’argent, il faudrait quand même passer à la voiture électrique un jour où l’autre pour contrer la crise climatique, non ?
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Quand je lis des commentaires comme celui d’aujourd’hui, je me dis : une chance qu’à peu près partout sur la Terre, l’électricité revient moins chère que le pétrole et que le prix des voitures électriques va baisser. Car si ce n’était pas le cas, j’ai l’impression qu’on aurait bien de la misère à faire cette transition !
Les gens tiennent tellement à leurs acquis. Voilà pourquoi ils sont encore nombreux (américains et européens) à préférer subir le pire des scénarios engendrés par la crise climatique plutôt que de passer quelques minutes de plus à une station de recharge rapide lorsqu’ils voyagent !
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Ça me rappelle la lecture du livre Sapiens de l’historien YN Harari, un livre qui raconte la grande histoire de l’humanité. J’en ai fait mon livre de chevet tellement je trouve cet ouvrage brillant !
Dans ce livre, M. Harari explique que l’un des grands problèmes auquel est confrontée l’humanité face aux nouvelles inventions est qu’à chaque fois que ce dernier gagne en confort, il s’y habitue rapidement pour ensuite ne plus pouvoir s’en passer, quitte à se rendre la vie plus difficile.
Et ç’a débuté il y a très longtemps ! M. Harari nous amène 10 000 ans avant Jésus-Christ et nous donne l’exemple du passage des humains de la vie nomade (avant l’invention de l’agriculture) à la vie sédentaire (avec la culture et l’élevage des animaux).
On y apprend que les nomades travaillaient bien moins fort ! Évidemment, ils possédaient moins de biens (car difficile à transporter) et étaient moins en sécurité (dans leurs abris de fortune). Puis, à partir de l’invention de l’agriculture et de l’élevage, ils ont pu avoir davantage de biens et de sécurité, mais ils ont payé cher ce luxe. Au lieu de vivre de chasse et de pêche et de parcourir de vastes territoires, ils se sont mis à bêcher la terre à quatre pattes à longueur de journée et à transporter des seaux d’eau sous un soleil de plomb. Mais, désormais habitué à un lit plus confortable et à plus de sécurité, l’être humain a été prêt à sacrifier sa vie insouciante d’avant.
Et ç’a continué comme ça jusqu’à aujourd’hui avec toutes les inventions censées améliorer notre qualité de vie. Toujours on s’y habitue et on ne peut plus s’en passer. Toujours plus de luxe et de confort. Et il en va de même avec nos voitures. On s’est tous habitué à faire le plein en 5 minutes et, aujourd’hui, on préfère voir la planète dépérir plutôt que de perdre ce privilège !
Est-ce possible de se raisonner et d’adopter de meilleurs comportements ? Je persiste à croire que oui…
Avis à tous les lecteurs : Il n’est pas possible pour l’instant de commenter ce post. Nous éprouvons des problèmes techniques. En attendant, il est possible de commenter sur Facebook. Cet article y apparaitra lundi. Nous sommes vraiment désolés.