Voitures électriques

Régénérer des kW en voiture électrique : beaucoup de monde dans les patates

Je lis toutes sortes d’énormités en ce qui concerne la régénération de la batterie haute tension avec un véhicule électrique. Il est temps de mettre les choses au clair.
Même Pierre Michaud, de l’émission RPM, a mélangé bien du monde dernièrement, en affirmant que le système de régénération du Kona électrique était mal conçu, car les palettes au volant étaient désagréables à manipuler.
L’animateur de RPM préfère sans doute le système à deux niveaux (D et L) qu’on retrouve sur le bras de vitesse de la Chevrolet Bolt et qui est le même dans ma Chevrolet Spark. (Pierre Michaud s’est acheté une Bolt en 2017.)
À «D», quand on relâche l’accélérateur, la voiture ralentit comme si on freinait doucement et, à «L», comme si on freinait plus fortement.
Mais ce que Pierre Michaud (et tant d’autres) omet de dire et que les gens ignorent, et qu’il est super important de mettre au clair ici, c’est que tous ces systèmes (D/L, palettes, e-Pedal) existent que pour agrémenter la conduite d’un véhicule électrique. On a aucunement besoin de les utiliser pour que la régénération fonctionne.
En réalité, pour enclencher le système de régénération, il suffit de relâcher l’accélérateur (ou d’appuyer légèrement sur les freins). Dès lors,  le contrôleur de puissance va inverser les flux d’énergie et le moteur électrique va ralentir la voiture.


Le simple fait que les roues fassent tourner l’aimant du moteur
provoque un champ magnétique qui freine l’aimant.

 
Plus on freine et plus la récupération est forte. Et ce n’est que lorsqu’on qu’on appuie très fort sur les freins que les freins mécaniques traditionnels s’enclenchent.
Sachez toutefois que certaines situations peuvent empêcher la régénération. Par exemple sur une surface glissante, l’ordinateur peut couper la régénération aux roues avant (si c’est une traction) ou aux roues arrière (si c’est une propulsion) afin de répartir le freinage mécanique aux quatre roues. Même chose si votre batterie est pleine ou gelée et réussit mal à recevoir le courant, l’ordinateur limitera alors la régénération.
Bref, la régénération d’une voiture électrique se fait de manière automatique et rien ne vous oblige à appuyer sur des boutons, choisir des modes ou à manipuler des palettes pour maximiser votre autonomie.
Moi j’aime utiliser le mode «L» avec ma Spark pour n’avoir presque jamais besoin d’appuyer sur les freins. Ça m’amuse ! Ma femme, elle, préfère utiliser les freins comme sur une voiture normale (les freins régénératifs, on s’entend). J’ai examiné nos consommations respectives et je peux vous dire que c’est exactement la même chose !
Vous souhaitez adopter une conduite écoénergétique avec votre VÉ ? Les conseils sont toujours les mêmes : roulez moins vite, accélérez en douceur et évitez les freinages brusques.
Pour en savoir davantage sur la régénération des voitures électriques, cliquez ICI.

 
Ajout : Lors de mon essai avec le Hyundai Kona début avril, j’ai découvert qu’il était possible d’enlever complètement la régénération avec les palettes. Ne faites pas ça si vous possédez un Kona électrique ! Vous allez diminuer votre autonomie et user vos freins comme si vous aviez une voiture thermique. Il est aussi possible de s’arrêter complètement en maintenant la palette tirée vers soi.

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