
Le Circuit Électrique: un service essentiel en devenir?
- Écrit par Daniel Breton
- Le 11/06/2018
- 7 Commentaires
- service essentiel
- Catégories: BRCC, Le Circuit Électrique, Voitures électriques
L’électricité ne l’était pas.
La poste ne l’était pas non plus.
En fait, outre les besoins de base que sont ceux de se nourrir, de se vêtir et de se loger, la notion de service essentiel a beaucoup évolué au fil des avancées sociales, culturelles et technologiques des dernières décennies.
C’est ainsi que des services tels que les soins de santé sont aujourd’hui encadrés par des lois et des règlements sur les services essentiels.
Qui remettrait aujourd’hui en question le fait que l’accès à l’eau potable ou à l’électricité sont devenus au Québec (et dans la plupart des sociétés avancées) des acquis qui ne sauraient être remis en question?
D’ailleurs, l’accès à Internet haute vitesse partout au Québec fait présentement l’objet de telles discussions. En effet, comment des régions pourraient-elles se développer en 2018 si elles n’ont pas accès à ce service jugé de plus en plus incontournable voire, justement, essentiel? De fait, poser la question, c’est y répondre.
Ce qui nous amène à la question suivante: Est-ce que l’évolution des véhicules électriques et le déploiement de plus en rapide de ceux-ci au cours des prochaines années feront du Circuit Électrique un service essentiel tout comme l’est devenu Hydro-Québec depuis un demi-siècle?
Si la réponse est oui, le Circuit Électrique devra alors offrir un service à la hauteur de cette responsabilité, c’est-à-dire offrir un service PARTOUT au Québec, même là où la densité de population et de véhicules électriques pourrait être jugée inférieure au seuil anticipé de rentabilité si on ne l’analyse que sous des paramètres strictement comptables.
Si la réponse est non, le secteur privé devra remplir ce mandat. Cela dit, lorsque nous constatons à quel “vitesse” va le déploiement des BRCC par le privé, force est de constater que ce n’est pas demain la veille que nous aurons un réseau de recharge rapide digne de ce nom. Qui plus est, la nécessité de rentabilité des entreprises privées risque de faire en sorte que le déploiement de BRCC en zones moins densément peuplées sera reporté aux calendes grecques.
Le projet de loi #184 sur le déploiement des BRCC à travers le Québec qui est supposé donner au Circuit Électrique les moyens de déployer un réseau de BRCC étendu et de qualité doit nous emmener à nous poser cette question:
Si le Circuit Électrique aspire réellement à être la colonne vertébrale du Québec en matière d’infrastructure de recharge sur nos routes pour tous les véhicules électriques, son statut de réseau fondamental devra en venir à être considéré comme un service essentiel.
Tout comme l’est devenu Hydro-Québec.
Pour le pétrole la proposition pour le détaillant est de loin plus intéressante, le client doit faire le plein, et si vous vous installer dans un petit lieu perdu, et bien vous êtes leur seule source d'approvosionnement.
Pour la recharge, le problème est complètement différent, nous en sommes aux premier jalon d'une nouvelle infrastructure.
Qui dit premier pas dis évolution, on peut se situer a la fin de la première génération,
C.A.D. BEV de mois de 200km et phev: ces véhicules onts très souvent besoins de recharge pour pouvoir faire leur journée, départ le matin avec le plein, et trè souvent une recharge en cours de journée au travail si on est chanceux. de plus pour les BEV la grand route c'est les grandes aventures, on planifie les arrêts, on calcul bien notre étinéraire.
Mais graduellement la seconde génération apparait avec de protées de ±400km alors la plus besoins de recharge en cours de journée, et il reste un peu de planification sur les long trajets.
Si ma boule de cristal n'est pas trop sale, d'ici la fin de la deuxième génération nous verront des BEV avec des portées de 400 a 600Km, les PHEV auront presque complètement disparus, la recharge de niveau 2 se feras à la maison, ou sur la rue dans les grandes villes, et des points de services sur les routes offriront le recharge niveau 3,4,5... un peu comme les aires de repos des grandes autoroutes américaines fini la recharge au travail ou au centre d'achat de niveau 2.
Le réseau de recharge le mieux planifié et cité en exemple à travers le onde est celui de Tesla, cette entreprise a tout intérêt à ce que son réseau soit optimal et qu'il colle le plus possible sur les besoins de ses clients parce qu'à ses yeux la vente de ses véhicules électriques en dépendant directement ( la présence d'un excellent réseau de bornes de recharge rapides facilitant la vente de ses VÉ ) ce choix là est bien intégré à son modèle d'affaires.
Le Québec lui a surtout de l'énergie électrique propre à vendre, il a tout intérêt à ce que cette électricité remplace le pétrole comme source d'énergie dans le domaines des transports, l'intérêt est triple :
- Réduire sa production de GES ( rencontrer les objectifs qu'il s'est déjà données)
- Garder nos $ ici ( les donner à notre société d'État H.Q au lieu des pétrolières de l'extérieur du Québec ), améliorer notre balance commerciale ( au total nous achetons au moins 10 MM$ / année en pétrole strictement pour le transport )
- Développer au Québec un nouveau pôle industriel centré sur tout ce qui touche à l'électrification des transports.
Dans l'intérêt commun des québécois, l'État du Québec a intérêt à ce que ces objectifs là soient réalisés le plus rapidement possible, or de toute évidence le secteur privé ( à part Tesla, pour des VÉ Tesla ) qui recherche la rentabilité à très court-terme et l'écrémage des marchés pour y arriver n'est pas une solution qui nous permettrait de rencontrer nos objectifs collectifs / ou d'optimiser l'intérêt commun.
Le partenariat H.Q et Circuit Électrique mais soutenus par l'État est certainement une bonne approche pour atteindre nos objectifs entre autre celui d'assurer la disponibilité d'un réseau de bornes de recharges rapides aux 4 coins du Québec à des tarifs uniformes ce qui favoriserait l'achat de VÉ.
Ceux qui ont commenté le projet de loi 184 l'ont souligné, la stratégie retenue de développer ce réseau provincial de bornes de recharges rapides à coût nul ( c.à.d : utilisateurs - payeurs ) va handicaper / freiner le développement de ce réseau au début tandis que c'est le contraire qu'il faudrait faire. Pour aller dans la bonne direction au bon rythme il faudrait que notre Gouv en ne perdant pas de vue les intérêts du Québec déroge de son principe "d'utilisateurs - payeurs " et alloue au partenariat H.Q-Circuit Électrique plus de fonds / plus de moyens financiers entre autre en utilisant une fraction du Fonds Vert qui est tout indiqué pour ça.
Nos politiciens vont-ils nous orienter correctement en ajustant le projet de loi 184, en somme faire ce que les citoyens attendent d'eux, ou nous partir croche sous prétexte que c'est mieux que rien ou pire plus payant politiquement ? À suivre
Voilà une réflexion intéressante. Après avoir réalisé l’ « électrification des campagnes » au siècle dernier, nous sommes rendus à l’électrification des transports sur tout le territoire du Québec ... l’électrification 2.0!
En commission parlementaire, on a beaucoup parlé du nombre de BRCC par 100 ou 250 VÉ. Ce n’est probablement pas le meilleur indicateur si l’objectif est d’établir un réseau de base à travers tout le Québec.
M. Breton, avez-vous évalué le nombre de BRCC requis pour couvrir tout le territoire, par exemple 1 BRCC à tous les 50 ou 75 km sur l’ensemble des routes de juridiction provinciale. En terme de priorité, bien sûr, on peut commencer par les routes les plus importantes, puis des routes secondaires, etc. Ou encore de planifier des corridors entre les municipalités, les régions, les points d’intérêt touristiques, etc.
Combien en faudrait-il?
Je me souviens que plusieurs internautes ont déjà fait des propositions de cette nature en se basant sur des cartes genre Google map. Il semble qu’on peut déduire un ordre de grandeur assez rapidement.
Donc, 1 BRCC à tous les 50 km feraient 400 BRCC: ce serait déjà un bon départ. Puis, si on prévoit des stations quadruples sur les autoroutes, des doubles sur régionales ou nationales, etc, cela donnerait combien de BRCC au total?
Il resterait les routes secondaires...
L'éthanol est une méthode de production d'énergie très peu efficace, en fait négativement efficace.
Plus d'énergie est nécessaire pour produire l'éthanol que ce qu'il contiendra lui-même.
Ridicule, une fois!
Ensuite cela veut dire que l'on détourne des aires agricoles servant à produire de la nourriture, soit pour des fourrages d'animaux ou pire pour des denrées destinées à la consommation humaine.
Ridicule, deux fois!
De plus l'éthanol contient moins d'énergie par volume que le carburant qu'il remplace ce qui fait que l'on doit en consommer davantage pour produire la même puissance.
Ridicule, trois fois!
Et finalement, non pas finalement, mais la liste est trop longue, la combustion du E85 réduit peu les polluants et les gaz à effet de serre.
Encore ridicule.
Mais quand on est dans le commerce, le ridicule n'a aucune valeur.
N'est-ce pas M, Chose?