Voitures électriques

Qu’est-ce que tu attends Nissan !

Que se passe-t-il avec la compagnie Nissan ? Je les trouve pas très dynamiques en ce qui concerne les véhicules électriques. On dirait qu’ils ont cessé de mettre leur énergie là-dedans ces dernières années.

Il y a dix ans, quand on pensait aux voitures électriques, on pensait tout de suite à la Nissan Leaf. Mais c’est loin d’être le cas aujourd’hui ! De produit vedette elle est passée peu à peu du côté des voitures qu’on oublie.

Nissan Leaf 2022.

Parlant de la Leaf, comment se fait-il que cette voiture commercialisée depuis si longtemps (2010) n’a toujours pas remplacé sa batterie refroidie à l’air par une batterie refroidie au liquide ? Plus personne n’offre ce genre de batterie de nos jours !

C’est d’ailleurs la principale raison qui explique à mon avis la faiblesse des ventes de cette voiture de part et d’autre de l’Atlantique. Les gens ont peur d’acheter un VÉ avec une batterie non thermorégulée. Une peur exagérée j’en conviens (à part pour les gros rouleurs), mais présente quand même.

Cette faible demande se traduit-elle par une facilité à obtenir une Leaf rapidement ? Même pas ! J’ai vérifié, aucune Leaf en stock chez les concessionnaires Nissan. L’attente est de six mois.

Si je comprends bien, ça fait 14 ans qu’ils la produisent et ils ne réussissent toujours pas à en produire suffisamment malgré la faiblesse des ventes… Comme je disais plus haut, le constructeur Nissan a-t-il cessé de vouloir être un leader dans l’électrique ?

Quant à la Nissan Ariya, le futur VUS électrique de Nissan, il n’arrête pas d’être retardé ! On devait l’avoir l’hiver dernier, ç’a été reporté à l’été. Je pensais donc pouvoir lui voir la binette en juillet. Pas du tout ! Et sur leur site Internet, un message disait (et dit encore) que Nissan ne prend plus de réservations pour l’année-modèle 2023.

Capture d’écran.

Début septembre, je suis entré chez Nissan Saint-Agathe pour avoir des nouvelles et on m’a dit qu’il allait arriver finalement à l’automne. Et là, je viens d’appeler et on me dit que ç’a été repoussé en décembre !

Pénurie de semi-conducteurs m’a-t-on dit pour expliquer le retard, mais est-ce la vraie raison ? Nissan a quand même réussi à produire plus de 300 000 Rogue à essence depuis un an pour l’Amérique du Nord et il y a plein de semi-conducteurs là-dedans ! Moi j’ai l’impression qu’ils procrastinent un peu…

À moins qu’ils attendent d’être fin prêts avant d’offrir l’Ariya et d’avoir des stocks en masse. Je l’espère, car j’aime bien la compagnie Nissan. Ils font de bons véhicules.

Chose certaine, j’ai bien hâte de le voir en vrai ce fameux VUS électrique. Comme il aura la taille du futur Equinox à batterie de Chevrolet, il pourrait devenir un best-seller lui aussi ! Mais attention, il sera plus cher que l’Equinox, 53 000 $ pour la version de base.

Nissan eNV-200.

Un autre point qui me fait dire que Nissan pourrait être plus proactif en ce qui touche les véhicules électriques, c’est qu’à partir de 2014, ils ont fabriqué un fourgon entièrement électrique et ils n’ont jamais osé le commercialiser en Amérique du Nord. Le véhicule s’appelait le Nissan eNV-200. Toutes les versions à essence étaient distribuées chez nous, sauf la version 100 % électrique.

Toutefois, je pense que la gamme NV n’était pas très rentable, car elle a été abandonnée. Cependant, c’est en collaboration avec Renault que Nissan revient en 2022 avec un autre fourgon 100 % électrique. Le véhicule s’appelle le Nissan Townstar EV. Il est fabriqué en Europe dans l’usine qui construit également le Renault Kangoo Van et la fourgonnette Mercedes EQT (ses cousins germain).

Sauf qu’encore une fois, rien ne laisse croire que ce véhicule se retrouvera un jour chez nous. Nissan n’a aucun plan à ce sujet et je trouve ça bien triste. Nissan devrait être un peu plus dynamique, un peu plus visionnaire, il me semble. D’autant plus qu’ils sont au courant de l’appétit grandissant des Canadiens pour les véhicules électriques.

Comme je l’ai écrit plus haut : qu’est-ce que tu attends Nissan !

Deux versions du tout nouveau Nissan Townstar 100 % électrique vendu uniquement de l’autre côté de l’Atlantique.

C’est sûr que Nissan pourrait nous rétorquer qu’avec une batterie de 45 kWh et une autonomie d’à peine 300 km, il est mal adapté au marché canadien. Ouais, peut-être qu’il ne deviendrait jamais un best-seller (de toute façon la capacité de production n’est pas là), mais n’empêche qu’avec une petite batterie, ça permettrait d’offrir un petit camion pas trop cher et je suis convaincu qu’il y a une clientèle pour ça tant au Québec qu’en Colombie-Britannique.

Dans mon coin, je vois des plombiers et des électriciens sillonnant sans cesse le même territoire. Un véhicule comme celui-là pourrait être très pratique pour eux, non ? Je vois même le Townstar livrer des colis. Ce n’est pas un si gros handicap de rouler le matin, d’arrêter à une BRCC à l’heure du diner et de reprendre la route ensuite. Quand on veut faire sa part pour l’environnement, on peut !

Le modèle de base de vend actuellement en France 31 000 euros (41 600 $ CAD), soit 50 % de plus qu’un Townstar de base à essence.

Revenons au Nissan Ariya. En Europe il a commencé à être distribué. On débute avec le modèle à traction et la petite batterie. Cette dernière est de 66 kWh comme dans une Bolt ou un Kona. Mais comme le véhicule est plus gros, ça va faire un peu moins de kilomètres. Toutefois, il y aura la possibilité de commander une plus grosse batterie (87 kWh), de même que la traction intégrale. Quant à l’autonomie, ça joue entre 348 km et 490 km (EPA) selon le modèle choisi.

On voit ici un Nissan Ariya arriver dans un port en Angleterre. (Photo InsideEV)

Un journaliste d’Automobile Propre a essayé un Ariya cet été. En gros, il a dit que c’était une très belle voiture, très plaisante à conduire, très confortable et très spacieuse (lien). Il trouve que c’est une voiture cool, reposante, zen. Le coffre cependant n’est pas si grand (468 litres), mais l’espace pour les passagers est impressionnant.

Un point que moi j’aime : il y aura dans ce véhicule un bouton qui permettra de réchauffer la batterie avant d’arriver à une borne rapide lorsqu’il fait froid. Ça, j’aimerais bien l’avoir dans ma Bolt EUV !

Pour la vitesse de recharge rapide, le journaliste dit avoir rechargé sa batterie de 20 à 80 % en 28 minutes avec pic à 130 kW, ce qui est très bon.

Alors voilà ce que j’avais à dire au sujet de Nissan et de leurs véhicules électriques. J’espère que l’Ariya va vraiment arriver chez nous en décembre 2022. J’espère aussi qu’il ne sera pas distribué au compte-goutte. La révolution électrique, c’est aujourd’hui qu’on la veut, pas dans 10 ans !

Quant au Nissan Townstar électrique, va-t-il être distribué un jour au Québec ? Qui sait, peut-être que Nissan nous prépare une belle surprise…

Un beau Townstar EV photographié en Europe. Apportez-nous ça au Québec !

Sources :
1. https://www.automobile-propre.com/essai-nissan-ariya-yokohama-passe-la-seconde-avec-son-premier-suv-electrique/
2. https://insideevs.com/news/599122/first-shipment-nissan-ariya-electric-crossovers-hits-uk-shores/
3. https://rpmweb.ca/actualites-et-chroniques/actualites/nouvelles/le-carnet-de-commandes-du-nissan-ariya-est-maintenant-ferme
4. https://insideevs.com/news/612821/2023-nissan-ariya-official-pricing/
5. https://www.automobile-propre.com/nissan-townstar-ev-tous-les-prix-du-petit-utilitaire-electrique/?utm_source=NLAP&utm_medium=e-mail&utm_campaign=060922&utm_content=actus
6. https://insideevs.com/news/611412/electric-nissan-townstar-entered-production/

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