Beaucoup de gens affirment avoir besoin d’un VUS ou d’un multisegment pour leurs déplacements à la campagne ou les voyages qu’ils font régulièrement. Il est certain que le surplus d’espace pour les passagers et les bagages est alors fort apprécié.
C’est pourquoi je me suis dit que je devrais faire un tel voyage avec un véhicule qui pourrait s’avérer à la fois pratique et consommer peu de carburant.
La destination était Cap Hatteras, en Caroline du Nord, ce qui représente une distance de près de 1500 kilomètres pour l’aller seulement. Comme la très grande majorité des automobilistes n’a pas les moyens de s’y rendre en Tesla S, mon choix s’est arrêté sur une option hybride, soit la Prius V.
Une routière de premier ordre
Alors qu’à la ville la Toyota Prius V peut sembler un peu lente à réagir, elle se débrouille particulièrement bien sur l’autoroute. Même dans les Adirondacks où les courbes, montées et descentes se succèdent sur des centaines de kilomètres, la « V » était tout à fait à son aise.
Nous étions 3 personnes avec une montagne de bagages à bord (équipement de sport, de plage, etc.) et étions vraiment très à l’aise tout au long du voyage. Le véhicule est spacieux, confortable et ergonomiquement très bien pensé.
À certains moments, nous avons croisé des vents très forts et pendant de TRÈS longues heures nous avons conduit sous la pluie. Or, pendant ces périodes, la V s’est montré particulièrement stable et facile à conduire, plus facile à conduire en fait que la très grande majorité des véhicules dont j’ai fait l’essai dans le passé.
Je dois le dire, la V est vraiment d’une stabilité surprenante, ce qui a eu un effet très rassurant sur notre « équipage ».
Seul bémol, la V est bruyante à l’accélération car son système hybride combiné à sa transmission CVT empruntés à la Prius ne sont ni particulièrement fougueux, ni particulièrement silencieux lorsqu’on accélère. Il faut s’y habituer.
Intérieur simple… et résistant
Puisque nous avons fait beaucoup de sport et avons donc trainé pas mal d’équipement, je peux affirmer que nos manipulations n’ont d’aucune manière endommagé ou même égratigné l’intérieur de notre véhicule d’essai… et Dieu sait qu’on a manipulé de l’équipement!
Ni le sable, ni le sel, ni l’eau de mer, ni les mâts, les voiles, les planches, les ailes, les chaises, etc n’ont abimé l’intérieur, ce qui aurait pu être le cas pour plusieurs véhicules à l’intérieur plus… sophistiqué.
En tant que véliplanchiste au long cours, je peux confirmer que ce véhicule peut très bien transporter tout l’équipement nécessaire à la pratique de ce sport sans problème… avec des passagers. D’ailleurs, comme je l’écrivais récemment, l’espace cargo de la Toyota Prius V est 80% plus vaste que celui de la Ford C Max Energi (son seul véritable compétiteur) lorsque les bancs sont relevés et 60% plus vaste lorsque les bancs sont rabaissés.
Une consommation exceptionnelle
Lors de ce voyage, j’ai fait l’effort… de ne pas faire d’effort. Après tout, on est en vacances ou on ne l’est pas! C’est ainsi que, plutôt que de pratiquer l’éco conduite, j’ai simplement activé le régulateur de vitesse lorsque cela était possible et suis descendu vers la plage à 110, 115 voire 120 km/h là où c’était autorisé.
Eh bien, après plus de 3000 kilomètres à ne PAS faire attention à ma vitesse ou à ma consommation et à ne PAS pratiquer l’éco conduite, j’ai obtenu une moyenne dépassant de peu les 5 l/100 km, ce qui est vraiment exceptionnel!
Par acquis de conscience, j’ai pris soin de calculer la différence entre la consommation affichée et la consommation calculée à la pompe. Résultat? La différence était minime, contrairement à mon expérience avec la C-Max Energi. On parlait d’une différence de 0,1 à 0,2 l/100 km de plus OU de moins, dépendant des pleins.
Bref, on se tenait dans des marges tout à fait acceptables.
Je peux donc confirmer que l’affirmation voulant que l’afficheur de consommation des Toyota hybrides est obligatoirement très optimiste est fausse.
V pour voyage
J’ai trouvé en cette Prius V un quasi parfait voyageur.
Pratique, stable, confortable, abordable (environ 30 000 $) et surtout particulièrement écoénergétique, elle est à mon avis le meilleur compromis qu’on puisse trouver sur le marché.
Ne reste à Toyota qu’à l’offrir en version hybride rechargeable.
