Bornes de recharge rapide

Pendant que je me recharge, je sauve la planète !

Propriétaire de deux voitures électriques, je fais partie de ceux qui aiment se recharger. Je ne sais pas trop comment expliquer ça, mais j’adore ça ! Même à la maison, après un aller-retour en ville, je suis tout heureux de pouvoir me brancher à ma borne domestique.

Mais c’est vraiment aux bornes rapides que ça m’amuse le plus. Brancher ma voiture avec le gros câble, voir l’électricité entrer dans ma voiture via le petit écran de la borne, je trippe fort ! C’est fou, non ?

Une fois la recharge bien démarrée, je fais une petite marche le coeur léger. De savoir que ma voiture est en train de recevoir plein d’électricité (et que cette électricité va me permettre de poursuivre mon voyage) me met dans un état de grande satisfaction. Je n’ai rien besoin d’autre !

Toutefois, je sais que certaines personnes n’aiment pas se recharger. Oui, oui, j’en connais ! Faut dire qu’il y a des moments où c’est moins amusant. Quand il tombe des clous, quand on est pressé…

Vous savez à quel moment c’est le plus amusant ? C’est quand notre périple n’est pas de se rendre à un endroit précis, mais plutôt de visiter une région. Faire le tour de la Gaspésie par exemple. Ça c’est trippant, car les arrêts aux bornes rapides deviennent en même temps des lieux de visite !

Je l’ai fait en 2019 avec un VÉ possédant peu d’autonomie. À chaque jour, je m’arrêtais dans 3 ou 4 villages différents et j’ajoutais autour de 90 km à chaque fois. Ça me prenait une quinzaine de minutes. Ça a été un voyage formidable. Je n’ai jamais aussi bien vu la Gaspésie !

Situation contraire
J’ai des amis qui chaque année louent une maison durant deux semaines à Saint-Siméon dans Charlevoix. Habitant Roxboro sur l’île de Montréal, ils ont environ 560 km à faire, c’est-à-dire près de six heures de route.

Louis et Nicole ont toujours fait ce voyage en voiture à essence, mais depuis deux ans, ils le font dans leur nouvelle Kia EV6 et ils m’ont avoué l’autre jour sur ma terrasse qu’ils n’aimaient pas beaucoup se recharger.

Étonné dans un premier temps, j’avoue avoir peu à peu compris leurs arguments. Premièrement, eux connaissent la route par coeur et ont juste envie d’arriver le plus rapidement possible. Deux, ça les stresse toujours un peu, car leur voiture accepte les bornes ultra rapides (180 kW et plus), mais il y en a peu au Québec et elles ne sont pas toujours libres. Et si notre couple se retrouve avec une borne 50 kW, la recharge sera plus longue.

Et enfin, étant donné qu’ils reviennent avec une voiture chargée à 80 %, le retour demande non pas une, mais deux recharges. Bref, à chaque départ de Saint-Siméon, cette histoire de recharge les fatigue un peu.

Une fois mes amis partis, j’ai réfléchi à tout cela et j’ai trouvé ce que j’allais leur dire la prochaine fois qu’ils allaient venir à la maison. J’allais leur dire : « dites-vous que pendant que vous vous rechargez, vous êtes en train de sauver la planète ! »

C’est vrai ! Car l’important, c’est de se mettre dans un bon « mood ». C’est sûr que si t’as 30 minutes à attendre et que tu tapes du pied pendant tout ce temps-là, ça va être long !

Par contre, si tu te dis que le temps que tu es là empêche une bonne quantité de C02 de s’envoler de l’atmosphère, ça peut faire toute la différence !

Quelle quantité au juste ?
Un litre d’essence pèse un peu moins d’un kilogramme. Pour faire 400 km (l’autonomie moyenne des VÉ), un véhicule à essence va consommer environ 40 litres d’essence. En brûlant, chaque litre d’essence se transforme en 2,3 kilos de CO2. C’est donc dire que 40 litres d’essence (l’équivalent d’une recharge complète) émet dans l’atmosphère 92 kilos de CO2.

Toutefois, comme on se recharge habituellement de 20 à 80 % aux BRCC, c’est donc 60 % de la batterie que l’on remplit. 60 % de 92 kilos, c’est 55 kg (120 livres). PENSEZ-Y, C’EST BEAUCOUP 120 LIVRES ! C’est le poids d’une personne en CO2 que vous retirez de l’atmosphère !

Voilà pourquoi il faut se dire : « pendant que je me recharge, je sauve la planète ! » C’est dans ce mood-là qu’il faut se mettre. Ensuite, une fois dans le bon mood, vous allez vous sentir tout heureux de marcher ou de vous amuser sur votre cellulaire le temps de la recharge. Vous ne FAITES PAS RIEN, vous êtes en train de décarboner la planète !

Station Roulez Électrique à Trois-Rivières.

C’est une noble tâche et ça mérite quelques minutes de votre temps.

Quelques chiffres à transmettre à vos amis
• En moyenne, une recharge rapide (de 20 à 80 %) empêche d’émettre 55 kg de CO2 dans l’atmosphère.
• Le fait de parcourir 400 kilomètres en VÉ empêche d’émettre environ 92 kg de CO2 dans l’atmosphère.
• Une année complète en VÉ (20 000 km) empêche d’émettre environ 4 600 kg de CO2dans l’atmosphère (4,6 tonnes).

Ajout
Si vous vous demandez pourquoi un litre d’essence (avec un poids de 0,75 kg) émet 2,3 kg de CO2 dans l’atmosphère, lisez ce court document de Ressources Naturelles Canada (ci-dessous), vous allez tout comprendre !

https://ressources-naturelles.canada.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/oee/pdf/transportation/fuel-efficient-technologies/autosmart_factsheet_6_f.pdf

Photo couverture, remerciement : angiil.com

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