Depuis des années, je lis et j’entends des gens critiquer la culture voire le culte de la voiture. Polluante, écrasante, mortelle, la voiture a certes beaucoup de défauts et elle a modelé le 20e siècle nord-américain comme aucune autre technologie.
Les critiques vis-à-vis la voiture sont pour la plupart totalement justifiées.
Cela dit, la voiture a aussi des avantages certains.

C’est ainsi que lorsque j’y pense, j’ai vu TOUS mes amis écolos (des principaux groupes écologistes au Québec et au Canada) se déplacer en voiture pour ces raisons. Certains d’entre eux sont propriétaires d’une voiture (hybride ou électrique), certains d’entre eux se promènent en vélo, en autobus, en métro, mais ils le font aussi avec Téo, Communauto, Car2Go, UBER, en taxi ou, pour les longues distances ils louent une voiture auprès d’une entreprise spécialisée ou font du covoiturage.
Mais quoiqu’il en soit, se déplacer avec Communauto, Car2Go, UBER, en taxi ou en covoiturage  c’est bel et bien se déplacer en voiture!

Même lorsque je suis allé au festival « Virage » de Sainte-Rose-du-Nord cet été, tout le monde était venu en voiture ou en véhicule de camping car ce festival était loin, disons-le, du centre-ville de Montréal, cette municipalité étant à environ 500 kilomètres de la métropole. Pourtant, il s’agissait là d’un festival où les gens étaient très majoritairement des écolos pas mal plus convaincus que la moyenne des Québécois.

 
Ainsi, malgré le fait qu’ils et elles fassent la promotion du transport collectif et actif, ce qui est tout à fait justifié et normal, le fait que ces gens qui sont les plus ardents défenseurs de la protection de l’environnement se promènent eux aussi en voiture démontre une chose :

C’est que la voiture a encore sa place dans notre monde.

D’ailleurs, dans les pays les plus avancés au monde on voit encore et toujours des voitures : Danemark, Suède, Norvège, Pays Bas… sans oublier le Japon, la Corée du Sud, l’Allemagne, la Suisse, la France, l’Angleterre, etc…
Ce qu’on doit comprendre, c’est que les gens se promèneront de moins en moins au fil des prochaines années dans leur voiture personnelle et de plus en plus dans divers modes de transport en fonction de leur besoin du moment : auto partage, covoiturage, train, vélo, métro, camion, autobus, véhicule autonome, etc.

Avec le temps, on se magasinera de moins en moins un choix et des paiements de voiture et de plus en plus un choix et des paiements de forfaits de mobilité.

Dans le futur, l’automobile fera donc encore partie du cocktail de la mobilité terrestre. Il s’agira donc de l’utiliser de façon plus intelligente, c’est-à-dire lorsqu’il sera nécessaire de se déplacer avec des voitures… qui polluent le moins possible.
Au Québec, ça signifie en voiture électrique… en évitant le plus possible l’auto solo, le pire ennemi de la mobilité durable.
Et évidemment, si on veut diminuer notre empreinte individuelle et collective en transports, on peut et on doit aussi se tourner vers ces autres solutions :

Sur ce, bonne route verte !