On s’est fait dire par les fabricants que la propulsion Diesel est “propre”, plus efficace et est donc “la voie de l’avenir”. Malheureusement, les faits qui se déroulent en France actuellement prouvent exactement le contraire.
La France est actuellement sous une période de beau temps, sans vent. L’effet est que les particules fines émises par les véhicules restent en suspension dans l’air et que les gens doivent donc les respirer. La photo de la tour Eiffel sous l’atmosphère sursaturée de pollution le montre. Plusieurs médias ont comparé ce niveau de pollution avec les périodes d’airmaggedon en Chine. Un retour du vent va permettre de déplacer le nuage d’air vicié vers d’autres régions, déplaçant littéralement le problème. La situation est si grave, que le gouvernement Français a institué la circulation des plaques paires et impaires en alternance, pour diminuer l’ajout de pollution supplémentaire. Le ministre de l’environnement a fait limiter l’épandage d’engrais, réduire la vitesse sur des tronçons à fort trafic, rendu le transport en commun GRATUIT et va rencontrer les fabricants de véhicules Français pour discuter de leur stratégie pour le Diesel.
L’air peut se nettoyer lorsqu’il pleut, ce qui attire les particules fines vers le sol et les cours d’eau.
Maintenant, qu’est-ce que les particules fines? Ce sont simplement des poussières, des grains de suie, qui sont tout tout petits. La combustion de diesel dans les véhicules produit de ces grains de suie. Il y a aussi d’autres sources, majoritairement reliées à la combustion d’énergies fossibles. Ils sont classés en 2 classes: les particules de 2.5 microns et celles de 10 microns.
Si ces particules sont si petites, pourquoi s’en préoccupper?
Parce qu’elles sont une cause des cancers du poumon, au même niveau que la cigarette. L’Organisation Mondiale de la Santé, L’OMS, a d’ailleurs publié en 2012 que les émanations de diesel étaient un carcinogène prouvé. Voici un copié-coller de leurs conclusions:
« Les données scientifiques étaient sans appel et la conclusion du Groupe de Travail, unanime : les gaz d’échappement des moteurs Diesel provoquent le cancer du poumon chez l’homme » a déclaré le Dr Christopher Portier, Président du Groupe de Travail du CIRC.
« Etant donné l’impact supplémentaire des particules émises par les moteurs Diesel sur la santé, l’exposition à ce mélange de produits chimiques devrait être réduit à travers le monde »
Est-ce qu’il y a moyen de “filtrer” le problème?
Les particules étant toutes toutes petites, elles passent littéralement à travers les filtres mis en place. Quand elles se logent dans les alvéoles des poumons lors de la respiration, elle sont tellement petites que les mécanismes de “nettoyage” naturels ne peuvent les bloquer. Il est donc impossible de filtrer efficacement les particules fines. La seule façon de ne pas y être exposé est de limiter les sources de production: Les véhicules Diesel.
La part des véhicules routiers dans les émissions de particules fines
En 2011, Airparif s’est ainsi penché sur l’origine des particules que l’on respire en Ile-de-France. Cette fois, les experts n’ont pas analysé les PM10 mais une sous-catégorie : les PM2,5, les plus dangereuses car leur petite taille (2,5 micromètres) leur permet de pénétrer plus profondément dans les voies respiratoires.
Résultat : dans les stations proches du trafic routier – le boulevard périphérique mais aussi tous les axes majeurs de circulation – 51 % des particules, qu’elles soient produites localement, importées de l’agglomération ou des régions et pays voisins, proviennent des transports (voitures individuelles, véhicules utilitaires et poids lourds), loin devant, donc, le chauffage des habitations et l’industrie. Surtout, 70 % de ces véhicules polluants roulent au diesel.
Les sceptiques: Faites le test!
Il est suggéré aux gens sceptiques d’installer un tuyau de la sortie de l’échappement de leur Diesel “propre” et d’emmener l’autre extrémité dans l’habitacle. Vous installer confortablement, puis démarrez le moteur. Personnellement, j’ai fait un test similaire avec ma voiture électrique: j’ai mis la prise J1772 dans l’habitacle et j’ai mis l’alimentation! 🙂 Plus sérieusement, il faut éviter le diesel si on tient à notre santé tant individuelle que collective.
Et à Montréal? qu’en est-il?
Référence: Ville de Montréal
Depuis quelques années, presque toutes les journées de mauvaise qualité de l’air à Montréal sont dues à une trop forte concentration de particules fines dans l’atmosphère. On dépasse alors le critère de 35 µg/m3 des PM2,5. À plusieurs stations de mesure, la concentration en PM2,5 excède régulièrement la norme de 3 heures mobiles de l’Indice de la qualité de l’air.
La Ville a une page web sur la pollution de l’air de Montréal. La période d’air pollué de France a atteint des niveaux de 180 µg/m3 C’est un taux qui est plus de 5 fois la limite considérée acceptable pour Montréal.
Évitons le Diesel:
Aujourd’hui, la RATP de Paris annonce qu’elle veut convertir TOUS ses autobus à l’électicité d’ici 2025. Au Québec, la STM teste plusieurs autobus électriques une de BYD and l’autre de NovaBus.
Adoptons l’électricité comme moyen de propulsion! Notre santé collective s’en sentira mieux, ainsi que notre économie.
François Boucher
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Ingénieur électrique de formation, je suis le développement et la mise en marché des véhicules électriques depuis plusieurs années. Le Québec étant pourvu d'énergie bleue abondante et renouvelable, il est simplement sensé de promouvoir le transport électrique dans la belle province.
Je suis actuellement propriétaire d'une Volt 2012 et d'une Tesla S 2013. J'ai installé des panneaux solaires photovoltaiques qui nous permettent de "rouler au soleil!". Ma femme est devenue propriétaire d'une Tesla modèle 3 en septembre 2018 et nous organise pour diminuer nos déchets. Nous avons tous les deux signés le Pacte sur la diminution des GES.