La lente agonie du poste d’essence du coin

Le journal LaPresse publiait aujourd’hui sous la plume de Yvon Laprade, un article sur la fermeture des postes d’essence.  Le résumé de l’article se lit comme suit: Les gas bars ont du plomb dans l’aile. Depuis 10 ans, plus d’un millier de ces postes d’essence indépendants ont fermé leurs pompes au rythme d’une centaine par année, en moyenne.
Nous avons déjà indiqué en décembre 2012 la baisse régulière du nombre de postes d’essence.  L’article d’aujourd’hui montre que la tendance à la baisse se maintient.  Évidemment, ce sont les stations moins bien situées, en situation de guerre de prix, qui ferment les premières, mais on voit aussi de temps à autre des stations dans les petits villages fermer, faute de volume de vente suffisant.
L’article l’indique d’ailleurs très bien: “Ces postes d’essence indépendants continuent de disparaître un à un, surtout en région, au grand désarroi de populations privées de leur unique source d’approvisionnement en carburant.”
Est-ce que ce mouvement de fermeture de stations est seulement lié au Québec?  Non.  The daily beast, dans un article intitulé Farewell to the Gas Station: The Demise of a Car-Culture Icon, publié en mai indique également que cette tendance est visible aux USA.
 
Il est intéressant de penser qu’avec cette baisse constante du nombre de points de ravitaillement, on pourra constater deux phénomènes: 1) l’anxiété de panne sèche (ou la gas anxiety) chez les propriétaires de véhicules à essence qui auront de plus en plus de difficulté à s’approvisionner et 2) par la baisse de la concurrence, une plus forte probabilité de collusion pour hausser les prix de l’essence.  Plusieurs Québécois ont d’ailleurs pu avoir la malchance de constater cela avec une belle hausse du prix de l’essence juste avant et pendant les vacances de la construction.
Il est intéressant d’éviter toute cette arnaque en passant au … véhicule électrique!