Il y a un mois, j’ai eu la chance d’interviewer le célèbre coureur automobile Patrick Carpentier qui sera le porte-parole des 2 courses de Formule E qui auront lieu cet été à Montréal.
Selon lui, le sport automobile est en transition, qu’il s’agisse de la Formule 1, de Nascar ou des autres catégories car le public prend de l’âge et les jeunes s’intéressent plutôt à des événements plus interactifs et qui durent moins longtemps.
Car en effet, génération milléniale oblige, tout doit se faire plus vite.
- Que dit-il alors de la course en voitures à motorisation électrique?
« L’électrique, oui ça s’en va vers ça. Avant, je n’avais pas tellement d’intérêt là-dedans. J’étais même déçu lorsque j’ai vu qu’on commençait à faire des voitures de course électriques. Pour la course, j’ai toujours aimé le son, j’ai toujours aimé les moteurs, j’ai toujours aimé la puissance. Sauf que dernièrement, je me suis aperçu que l’intérêt pour cette série est vraiment incroyable. BMW s’est associé à Michael Andretti. De plus, il y a Faraday Future, Jaguar, Renault, Mercedes, etc. Audi a même lâché l’endurance pour se lancer dans l’électrique. Comme quoi, on assiste à un réel virage.
J’aimerais d’ailleurs beaucoup faire l’essai d’une voiture de course électrique car je me demande si l’expérience de la course, lorsque je fais un avec la voiture, lorsque je suis dans cette « danse » avec la machine ne serait pas plus zen… »
Dans sa vie personnelle, Patrick était en train de monter une Beetle à essence de 400 à 450 HP lorsqu’il a découvert LA Beetle la plus rapide au monde :
C’est une Beetle électrique qui fait le 0- 60 mph en… 1,6 sec, rien que ça.*
Ainsi, il est maintenant persuadé que les voitures électriques seront bientôt supérieures aux voitures à essence.
À son avis, la série Formule Électrique, c’est le futur du sport automobile.
“La formule Électrique est tellement différente de la Formule 1. La seule chose qui s’y rapproche, c’est le physique des voitures, mais la technologie et les marchés visés sont quand même différents. On court sur les circuits de ville seulement. On fait aussi participer les admirateurs avec le “Fan Boost” et c’est beaucoup plus interactif. D’ailleurs, le prix des billets en admission générale est seulement de $32 par jour. Ce qui permet aux familles d’y accéder plus aisément.”
- Est-ce que Patrick Carpentier se préoccupe de l’impact des voitures sur l’environnement?
La réponse est OUI.
« Je demeure près d’une grande route et si 80% des voitures étaient électriques, ça ferait bien mon affaire. Si on peut avoir des voitures plus vertes et aussi sinon plus puissantes, je suis tout à fait favorable à cela. Je pense qu’on a tourné un cap. On ne savait pas il y a quelques années si on irait vers le diesel, l’hybride ou l’électrique, on sait maintenant qu’on s’en va vers l’électrique. »
- Que pense-t-il du potentiel de la Formule E comme banc d’essai?
« La Formule E est un banc d’essai très important pour le développement des véhicules électriques du côté des constructeurs sans oublier les universités. Récemment à Las Vegas, le championnat de course virtuel avait une bourse de plus de $1 million dont plus de $200,000 pour le gagnant, ce qui est plus qu’à peu près n’importe quelle série sur la planète. Cela illustre à quel point les choses changent, d’où l’intérêt des commanditaires »
- Est-ce qu’à son avis un tel évènement va contribuer à démystifier la voiture électrique?
« Oui. Je pense que c’est un mouvement qui est bien lancé même si on ne changera pas les habitudes des gens d’un coup. Depuis quelques temps, je commence à trouver des modèles vraiment intéressant et je souhaite que ma fille puisse en conduire une.
De plus, étant un fan de musique, si la voiture est plus silencieuse, je vais pouvoir écouter ma musique en paix!
La Formule Électrique sera donc un gros happening pour le 375e anniversaire de Montréal et j’encourage les gens à y être en grand nombre. »
Merci, M. Carpentier et au plaisir de vous retrouver à Montréal lors de la Formule E!