Par Jérôme Lemay / Bonjour ! Oui, je suis passé d’un véhicule à essence à un VHR (véhicule hybride rechargeable) récemment. Pour commencer, j’aimerais vous expliquer quels étaient mes besoins et les raisons qui m’ont fait envisager l’achat d’un tel véhicule.
Faire sa part pour le climat
Ma femme et moi avions un Kia Rondo qui répondait à nos besoins et qui ne nous coutait pas très cher. Nous sommes un couple avec 3 jeunes enfants. Nous nous déplaçons en voiture en moyenne 11 000 km par année.
Nous aurions pu continuer avec notre véhicule à essence, mais notre côté écolo nous poussait de plus en plus à réfléchir à l’idée de rouler électrique ou partiellement électrique.
Nous avions déjà fait des choix qui nous avaient amenés à ne pas trop utiliser notre voiture, afin d’en réduire l’impact, mais il était très difficile de s’en passer complètement. Nous habitons la banlieue de Québec (10 kilomètres du centre-ville) et nous avons de la famille dans un rayon d’environ 100 km.
Ainsi, en voyant les prix qui commençaient à baisser dans l’usagée et après différents calculs et réflexions, j’ai fait le choix de rechercher un Ford C-Max Energi d’occasion.
Budget limité
Pas question pour moi d’acheter un véhicule électrique ou hybride rechargeable neuf. Mon précédent véhicule nous a couté 5 000 $ à l’achat (Kia Rondo 7 places), alors c’était inimaginable pour nous de mettre 45 000 $ dans une voiture !
Les automobiles sont une des plus grosses dépenses des ménages et une perte monétaire importante, peu importe le modèle. Avec le kilométrage que nous faisons, rentabiliser notre achat d’un véhicule « vert » était impossible en comparaison avec l’achat d’un véhicule à essence à 10 000 $.
Dans l’occasion par contre, je me suis mis à faire des calculs et je me suis rendu compte que les coûts se ressemblent pas mal si on considère les économies en essence.
Le Ford C-Max peut se trouver à des prix aussi bas que 10 000 $. Par contre ceux-ci ont dans les 150 000 km. La valeur de ce modèle sur le marché semble assez basse, possiblement due à l’autonomie électrique qui n’est pas très grande.
Mais cela dépend de ce que vous faites comme déplacement ! Et la valeur basse peut également être expliquée par le fait que cette voiture n’a jamais été publicisée par Ford. Bien des gens ne connaissent pas son existence, même si elle a été commercialisée de 2013 à 2018 !
Quelques statistiques
Voyant que ce véhicule répondait bien à nos besoins, j’ai installé un calepin dans notre Kia Rondo et pris en note tous nos déplacements durant deux mois. Je voulais voir ce que nous pourrions faire comme pourcentage en mode électrique et en mode essence. Au final, même si notre C-Max avait seulement une moyenne d’autonomie de 10 kilomètres en mode électrique, nous serions dans ce mode durant 45% de nos déplacements.
Avec une distance moyenne en mode électrique de 25 km, nous y serions à 70%. Un C-Max avec une batterie en bonne condition devrait donc nous permettre de rouler environ 65 à 75% du temps en mode électrique. De plus, le reste du temps, cette voiture (étant un hybride) consommerait beaucoup moins d’essence que notre ancienne voiture.
Si on fait un calcul simple, on pourrait potentiellement ne consommer que 15% de l’essence que nous consommions jadis. J’ai bien hâte de voir mon bilan après la première année.
Ce constat me confirme aussi que du côté environnemental, le passage vers une voiture 100% électrique au lieu du C-Max ne fait pas une grosse différence. Considérant nos 11 000 km annuels, il nous restera environ 3 300 km en mode hybride, l’équivalent de 1 650 km avec notre Rondo !
L’achat
Après environ quatre mois à regarder les petites annonces de façon très sérieuse, nous sommes tombés sur deux offres intéressantes, une C-Max 2014 et une C-Max 2017. La 2017 était un peu au-dessus du budget que nous voulions mettre au départ, mais au final nous avons opté pour celle-ci. Il faut dire que je n’ai jamais vu un tel prix sur une 2017 dans un concessionnaire : 16 000 $.
Depuis notre achat, nous sommes carrément sous le charme. Nous n’avons jamais eu une voiture aussi bien équipée et de pouvoir rouler en 100% électrique en ville est un pur plaisir.
Mon retour du concessionnaire c’est fait en mode hybride presque à 100%. Il restait environ 1/5 de la batterie et sur 300 km, j’ai obtenu une consommation moyenne de 5.2 litres aux 100 km. Je m’attendais à un résultat un peu plus haut que celui-ci pour le mode hybride, je suis donc très satisfait.
Il se peut par contre que les conditions étaient de mon côté. Depuis, nous l’utilisons dans nos besoins quotidiens (en se branchant chaque soir) et notre moyenne a baissé jusqu’à 2.6 litres aux 100 km. Nous venons de faire notre premier plein d’essence après 1 524 km et elle n’était même pas pleine à son achat !
Conclusion
On entend beaucoup parler des nouveaux modèles qui sortent sur le marché et de leur potentiel coût, versus une voiture à essence neuve équivalente. Par contre, pour les gens qui ne font pas beaucoup de kilométrage, le coût plus élevé est vraiment difficile à combler.
Et c’est ici que les VÉ et VHR d’occasion deviennent très intéressants. Et bien que ces modèles fassent un peu moins les manchettes, ça vaut la peine qu’on parle d’eux. Certains consommateurs pourraient très bien être servis par ceux-ci et il faut continuer à en faire la promotion. Il y a divers marchés et différents acheteurs.
Dans l’occasion, les modèles les plus intéressants selon moi sont la Nissan Leaf, la Chevrolet Volt, la Chevrolet Spark, la Ford C-Max et la Ford Fusion Energi.
Informez-vous, chaque véhicule est différent. Avec une bonne analyse de vos besoins, il est fort possible que vous en trouviez un qui soit fait pour vous !