“Drôle” de journée pour les défenseurs des véhicules électriques.
En effet, nous avons appris 8 choses étonnantes aujourd’hui en ce qui a trait à l’intérêt du gouvernement du Québec vis-à-vis la transition vers les véhicules électriques :
1- Le gouvernement ne veut pas entendre les gens de l’AVEQ et d’Hydro-Québec vis-à-vis l’intérêt d’installer 2 000 bornes de recharge rapide au Québec d’ici 20201;
2- Les élus du gouvernement ne savent pas faire la différence entre des bornes de niveau 2 et des bornes de niveau 31;
3- Le gouvernement répète qu’il veut installer 2 500 bornes de recharge d’ici 2030, ce qui comprend des bornes de niveau 2 et de niveau 3;
4- Il n’y rien de neuf pour accélérer le virage vers les véhicules électriques dans ce budget : pas de rabais supplémentaires ou de bonus-malus. On pouvait s’y attendre, le premier ministre ayant tué l’idée du bonus-malus dans l’œuf à peine quelques minutes après que cette idée ait été évoquée;
5- Le projet pilote pour l’acquisition de véhicules électriques d’occasion est prolongé d’un an (budget de $2 millions = 500 véhicules);
6- $5 millions seront alloués sur 5 ans pour faire des tests avec des véhicules autonomes;
7- Il n’y a rien dans ce budget pour accélérer le virage vers les véhicules lourds électriques, les taxis électriques, les autobus électriques ou les autobus scolaires électriques;
8- Cependant, un nouveau montant de $17,2 millions est alloué pour le développement de la filière des véhicules à hydrogène;
 

Donc, LA grande nouvelle de ce budget en matière d’électrification

des véhicules se trouve dans l’appui confirmé

et financé par le gouvernement

de la filière de l’hydrogène

 
Explication 
Dans le document intitulé «  Mobilité électrique : un développement durable pour tous les modes de transports »2, on retrouve peu de neuf pour favoriser le virage vers les véhicules individuels ou collectifs électriques. Cela dit, on y parle de tout un tas d’autres choses telles que l’entretien des routes et le transport aérien régional. Si je comprend qu’on veuille parler de ces sujets, disons que le titre du document s’avère pour le moins trompeur.
Ainsi, en page 31 du dit document, on peut lire :
« Dans le cadre du Plan d’action en électrification des transports 2015-2020 dévoilé en octobre 2015, le gouvernement du Québec s’est engagé sur la voie de l’électrification des transports pour réduire les émissions de GES et s’est fixé comme objectif d’atteindre l’immatriculation de 100 000 véhicules électriques au Québec d’ici 2020.
Pour favoriser l’atteinte de cette cible, le gouvernement peut notamment compter sur :

Afin d’encourager l’acquisition de véhicules électriques, le Plan économique du Québec de mars 2018 prévoit :

Les sommes requises pour le financement additionnel de Roulez Électrique sont pourvues à même le Fonds vert. »
On apprend donc que le gouvernement assurera le financement du programme Roulez Électrique jusqu’en juin 2019. Ce programme a pour principal but d’aider les citoyens à se procurer des véhicules électriques et des bornes de recharge grâce à des incitatifs à l’achat ou la location de véhicules ainsi que l’achat et l’installation de bornes.
Ainsi,

Sans oublier que :

En effet, il est écrit dans le budget  en pages D164 et D 1652 :
« Filière hydrogène : actions intégrées pour le développement au Québec

Technologie utilisée
Tout comme les véhicules électriques conventionnels, les véhicules à hydrogène sont dotés d’un moteur fonctionnant à l’électricité. Toutefois, en guise de vecteur énergétique, ils utilisent un réservoir d’hydrogène à bord du véhicule plutôt qu’une batterie.
Une pile à combustible, également installée à bord du véhicule, produit l’électricité requise par le véhicule en temps réel, à partir d’hydrogène et d’oxygène ambiants. Le véhicule à hydrogène n’émet donc aucune pollution lors de son utilisation.
L’hydrogène peut être produit en utilisant de l’électricité et l’une des deux méthodes de fabrication suivantes : la séparation chimique d’un combustible fossile, qui constitue la méthode la plus couramment utilisée dans le monde, ou l’électrolyse de l’eau.
Ainsi, en utilisant de l’hydroélectricité renouvelable pour faire l’électrolyse de l’eau, le Québec est bien positionné pour produire de l’hydrogène, qui n’a pratiquement aucun impact environnemental.
Complémentarité des véhicules à hydrogène
Le réservoir à hydrogène permet de doter le véhicule d’une autonomie d’environ 400 à 500 km. Par ailleurs, le plein d’un réservoir à hydrogène s’effectue en quelques minutes. Les véhicules à hydrogène peuvent donc contribuer à diversifier le parc automobile québécois et à réduire la consommation de combustibles fossiles de même que les émissions de GES.
Déploiement partout dans le monde
En janvier 2018, on comptait 328 stations de recharge à hydrogène dans le monde, notamment 139 en Europe, 118 en Asie et 68 en Amérique du Nord.
La Californie comptait à elle seule 43 stations, principalement situées dans les régions métropolitaines de San Francisco et de Los Angeles.
Lancement d’un projet pilote
Afin de tester la viabilité de cette nouvelle technologie, le gouvernement du Québec collabore avec Toyota Canada. Ce dernier a pour mission de tester, en conditions réelles sur le territoire du Québec, une flotte de 50 véhicules à hydrogène à usage exclusivement commercial.
D’ici 2019, une première station multicarburants sera implantée au Québec, laquelle offrira plusieurs types de carburants, notamment de l’hydrogène. Par ailleurs, l’hydroélectricité du Québec servira à produire l’hydrogène nécessaire à l’alimentation des véhicules. »
1 : https://www.facebook.com/Sylvain.Gaudreault.Jonquiere/videos/10156162384859547/?hc_ref=ARQmbuuYPKk1Tnp-t6ZCp_XdDsPtgkvTvEh5_SS0WG9MUa59ee-xsMw9J0o3HEHcVLI&pnref=story
 
2 : http://www.budget.finances.gouv.qc.ca/budget/2018-2019/fr/documents/MobiliteElectrique_1819.pdf