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Un an en Chevrolet Bolt EV : bilan

Presqu’à toutes les semaines, j’essaie des véhicules partiellement ou entièrement électriques. Or, malgré cela, j’ai réussi à parcourir 22 000 km en un an avec mon propre véhicule, une Chevrolet Bolt EV 2017, ce qui veut dire que malgré le fait que 50% de mon boulot est en télétravail, je parcoure au moins 50 000 km par année. C’est aussi ça, être travailleur autonome!
Voici donc le fruit de mes réflexions, constats et impressions après cette première année, de février 2017 à février 2018.
Une routière très agréable
Pour l’avoir utilisée lors de plusieurs longs trajets au Saguenay, dans Charlevoix ou même jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine (plus de 1 200 km), j’ai été à même de constater qu’elle est une routière très agréable sur de courtes et de longues distances.

À Québec, devant le Château Frontenac

Au Saguenay, en compagnie du député Sylvain Gaudreault (qui possède aujourd’hui la sienne)

Au festival Écosphère de Québec, en compagnie de mon ami Jacques Duval

Dans une route boisée, en Gaspésie

Vive, agile, elle aborde les courbes avec assurance et accélère prestement. Nul besoin de planifier très longtemps ses dépassements pour la voir décoller devant les retardataires. Sa suspension est ferme, mais pas au point où ce pourrait être désagréable comme avec une i3. Elle a presque la précision d’une allemande malgré le poids de sa batterie. Elle est vraiment une routière accomplie.
Évidemment, sur route très cahoteuse, elle a tendance à sursauter, mais pas de façon exagérée. Et sa tenue de cap n’est pas très affectée par les vents latéraux.
Bref, ce petit multisegment électrique n’est surpassé sur la route que par la Tesla Model 3 et la VW e-Golf question tenue de route et agrément de conduite.
Des sièges au confort moyen 
Le confort des sièges n’est certes pas la plus grande qualité de ce véhicule. Fermes et peu rembourrés, l’assise est trop étroite pour certains et leur qualité de finition laisse à désirer. Ainsi, j’ai dû faire réparer mon siège qui s’était décousu. J’en ai profité pour faire ajouter un peu de rembourrage, ce qui a considérablement amélioré la situation. Je recommande à ceux et celles qui vivent cet inconfort d’en faire autant. Ça ne coûte pas cher ($200 à $300) et ça en vaut la peine. Pour avoir été assis derrière lors d’un court voyage, j’ai été à même d’apprécier la position assise qui facilite la vision. C’est très lumineux grâce à une vaste fenestration. Les passagers assis à l’arrière comme à l’avant sont donc à même d’apprécier les paysages tout au long du chemin.
Un tableau de bord complet et bien pensé
Le tableau de bord de la Bolt est très complet et bien pensé. Simple, intuitif, il nous permet d’accéder facilement à toutes les infos nécessaires sans nécessiter de contorsions digitales comme on en voit trop souvent dans certains véhicules de haute technologie. Évidemment, Apple Car Play et Android Auto contribuent à cette simplicité. Une fois qu’on a goûté à cela, on peut difficilement revenir en arrière. Je n’ai pas cru bon de m’abonner au réseau sans fil de GM qui peut devenir couteux à la longue et je n’ai aucun regret. J’ai déjà un forfait cellulaire qui fait le travail… pour moins cher.
Quant à la qualité de finition générale de l’intérieur de ce multisegment, je le trouve tout à fait correct. Il n’a rien de transcendant, mais il est dans la bonne moyenne. Si les plastiques font peut-être trop bon marché au goût de certains pour le prix, je préfère de beaucoup une bonne voiture fiable à une voiture au look plus cossu comme certaines européennes, mais dont les qualités les plus importantes (fiabilité et autonomie) ne sont pas au rendez-vous.
Autonomie plus que suffisante
Cotée à 383 kilomètres d’autonomie, j’ai réussi à parcourir jusqu’à 600 kilomètres en une seule charge, mais c’était évidemment dans des conditions exceptionnelles. Au quotidien, mon autonomie estivale est plutôt d’environ 400 à 500 kilomètres. De 400 à 440 kilomètres sur l’autoroute à 100 à 105 km/h et de 350 à 380 kilomètres en roulant à 115 km/h.
En ville ou sur des routes rurales, ma moyenne se situe autour de 450 à 530 kilomètres, dépendant des conditions routières et de circulation.
Évidemment, il ne faut pas oublier que je conduis des voitures hybrides et électriques depuis près de 20 ans et ai appris à optimiser ma consommation énergétique. C’est devenu un réflexe naturel après toutes ces années. Cela dit, je tiens à préciser que je ne fais pas d’hyperkilométrage, ce qui peut être dangereux sur la route.
Je roule généralement en mode L en ville et en mode D sur la route.
Mon autonomie a varié entre 250 et 350 kilomètres lors du rude hiver que nous venons de traverser. Je sais que l’autonomie de certains propriétaires est descendu en bas de 200 kilomètres, ce qui, je dois l’avouer, m’a étonné. Je suis d’avis qu’avec un peu de pratique, il est possible de faire bien mieux dans les pires conditions.
Sa consommation moyenne d’électricité est parmi les meilleures de l’industrie à 16,8 kWh / 100 km, n’étant surpassée de peu que par la Tesla Model 3 (15,6 kWh / 100 km ) et la Hyundai Ioniq (15 kWh / 100 km).
Espace cargo optimisé

On a en mis des choses dans notre Bolt !!!

Quelle que soit le voyage que j’ai eu à parcourir avec ma blonde et son attirail de kite surf ou notre équipement de ski, la Bolt EV s’est révélée assez spacieuse pour transporter tout ce dont nous avions besoin… et même plus. En effet, nous avons la mauvaise habitude d’amener trop de choses en voyage. Dans quelques semaines, nous partirons pour Cap Hatteras en Caroline du Nord à 3 personnes plus les bagages et l’équipement de sport. C’est pourquoi je me suis acheté un support de toit. Je considère qu’il est plus judicieux d’utiliser un tel équipement au besoin pour transporter du cargo que de me procurer un véhicule plus gros dont l’espace cargo ne sert pas souvent. Un véhicule plus petit est généralement mieux et plus efficace du point de vue économique, écologique et énergétique. Tout le contraire du « think big » à la mode où chaque nouvelle génération de véhicule est de plus en plus grosse.

Aux Îles-de-la-Madeleine

 
Chauffage efficace
Le chauffage de la Chevrolet Bolt EV est dans la bonne moyenne de l’industrie. Pas aussi efficace que celui des Hyundai Ioniq EV ou des Kia Soul EV, il demeure supérieur à celui des autres joueurs de l’industrie qui fabriquent des véhicules électriques. Les fenêtres ont évidemment tendance à embuer lorsqu’il fait un peu plus froid et qu’on utilise peu voire pas du tout le chauffage, mais avec un bon coup de ventilateur, ça se règle rapidement. Les sièges chauffants sont dans la moyenne de l’industrie et le volant chauffant est parmi les plus efficaces.

En hiver

Conduite à une pédale exceptionnelle
J’adore la conduite à une pédale de ce véhicule. Après avoir testé toutes les voitures de l’industrie, je suis d’avis que c’est le meilleur système, incluant celui des Tesla. Il est prévisible, constant et efficace une fois qu’on a appris à bien s’en servir. Et une fois qu’on y a goûté, on en redemande et on ne veut plus revenir en arrière. C’est aussi simple que cela.
OnStar pas particulièrement efficace
S’il y a bien un endroit où les choses sont compliquées avec Chevrolet, c’est lorsqu’est venu le temps de connecter ma voiture avec mon téléphone et d’obtenir des données fiables via GM. J’avais ce problème avec ma Volt. J’ai eu le même problème avec ma Bolt EV. Et ce n’est pas la faute du conseiller, mais bel et bien de GM. Vraiment, ce constructeur aura des croûtes à manger avant de rattraper Tesla.
Essuie-glaces problématiques
Ayant un garage, je n’ai pas vraiment eu de problèmes avec les essuie-glaces… sauf une fois où un des deux est demeuré collé, ce qui a été réglé rapidement par mon concessionnaire. Ce problème agaçant fait présentement l’objet d’un rappel de la part du constructeur.
Vitesse de recharge suffisante… pour la très grande majorité des gens.

À une BRCC

Certains disent de la vitesse de recharge de la Chevrolet Bolt EV qu’elle est trop lente. Je suis d’accord pour dire que celle-ci est lente, mais de là à affirmer que c’est un problème, je ne suis pas de cet avis. En effet, lors de mes fréquents voyages à Québec, Trois-Rivières ou au Saguenay, je n’ai pas eu à attendre trop de temps pour recharger ma voiture. Évidemment, recharger une voiture avec une batterie de 60 kWh est plus long qu’une voiture possédant une batterie de 30 kWh. Évidemment, le système de Tesla est bien plus rapide que celui des autres constructeurs. Cela dit, une fois qu’on comprends comment fonctionne de façon optimale la recharge de cette voiture, on ne la branche généralement pas lorsqu’elle est à 50% ou plus. Il est préférable de la brancher sur une borne rapide lorsque la batterie est suffisamment chaude, c’est-à-dire lorsqu’on vient de rouler plusieurs dizaines de kilomètres avec la voiture. On descend l’autonomie à 30% ou moins et on arrête entre 70 et 80%. Si j’ai pu aller aux Îles-de-la-Madeleine, au Saguenay ou dans Charlevoix sans problème en automne et en hiver, je suis d’avis que le temps de recharge est un « désagrément » bien minime… à moins de passer sa vie sur la route à faire de longues distances (plus de 300 km) jour après jour, ce qui n’est pas le cas de 99% des automobilistes.
Personnellement, je préfère passer occasionnellement 15 à 30 minutes de plus à la recharge que de me retrouver avec une voiture dont la capacité de batterie diminuera de façon réelle au fil des mois et des années. C’est plus économique et écologique. GM a voulu jouer « fessier » et je suis parfaitement à l’aise avec ça. La longévité exceptionnelle de leurs batteries en est un excellent témoignage.
Quant à l’attente que les Bolt EV peuvent générer aux BRCC, le problème ne vient pas tant de la voiture que du manque criant de bornes rapides au fur et à mesure que les voitures électriques se multiplient. Dites-vous bien que si les Bolt sont plus longues à recharger, elles se retrouvent aux BRCC moins souvent que la plupart des autres voitures électriques à cause de sa grande autonomie.
Toujours trop peu d’exemplaires disponibles.
Un problème qui persiste est le manque de disponibilité de ces petites bêtes. En effet, malgré une hausse de sa production, GM ne suffit clairement pas à la demande et les clients doivent encore attendre avant de pouvoir mettre la main sur une Bolt. L’attente a bel et bien raccourci, mais elle demeure un enjeu. D’ailleurs, hormis la Prius Prime, je dirais que le problème de disponibilité est encore très présent chez la plupart des constructeurs dont les Nissan, Hyundai, Ford, Chrysler, BMW, Honda… et je ne parlerai pas de VW où c’est carrément le désert. Quant à la Tesla Model 3, j’aurai peut-être pu rouler ma Bolt EV 2 ans avant qu’une première Model 3 soit livrée au Québec… et les premiers exemplaires livrés seront pas mal plus chers que ma voiture.
Un service hors pair
Côté service, je n’ai que du positif à dire de mon concessionnaire Lussier Chevrolet. Mon conseiller Éric Lalonde est toujours disponible et empressé de me répondre et de m’aider. Je précise que n’ai pas été payé pour dire cela et n’ai reçu aucun rabais sur le prix de vente ma voiture. J’ai payé le PDSF.
Un électromobiliste très satisfait
Ayant eu la chance de tester tout ce qui roule en matière de voiture hybride, hybride rechargeable ou électrique depuis près de 20 ans, je peux affirmer en toute connaissance de cause que la Chevrolet Bolt est la voiture que j’ai préféré… jusqu’à ce que je fasse l’essai de la Tesla Model 3. Cette dernière est une routière supérieure à tout ce qui roule présentement sur nos routes, dont les Model S et X à cause de son format plus compact. Elle m’a vraiment épaté.
Cela dit, je préfère une voiture à hayon comme ma Bolt EV. Elle est mieux adaptée à mes besoins. Elle est fiable, pratique et vraiment très agréable à conduire. Et j’aime bien son look à la fois “ramassé” et sportif.
De plus, lorsque je vois les délais de livraison aussi bien pour prendre possession de la Model 3 que les délais parfois carrément ridicules pour les réparations (parlez-en à Sylvain Juteau), il y a de quoi être refroidi.
Je vous donne plus de nouvelles de ma Bolt EV dans un an.

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