Voitures électriques

Témoignage : ma i3

Par Alain Murray /

Gars de char invétéré en conversion irréversible vers l’électrique, j’ai conduit des dizaines de voitures jusqu’à maintenant et la i3 est parmi celles, sinon celle qui m’a le plus surpris. 

Il s’agit d’un véhicule conçu par des ingénieurs à qui on n’a vraisemblablement imposé aucune contrainte. Elle bénéficie d’une foule de détails technologiques encore jamais vus dans l’industrie automobile. 

Un look discutable en 2014 lors de sa sortie, mais certainement avant-gardiste puisqu’aujourd’hui la plupart des gens s’entendent pour dire qu’elle est très jolie. 

Je voulais remplacer ma Smart ED (100% électrique) que j’aimais beaucoup, mais qui manquait d’autonomie et n’avait pas la recharge rapide. Comme j’aime bien les voitures qui diffèrent, j’ai commencé à m’intéresser à la i3. La procession vers Google et Youtube a commencé !

Les choses les plus étonnantes sont le châssis en aluminium, la coquille en plastique renforcée de fibre de carbone et les panneaux de carrosserie en polymère. Les i3 sont de vraies voitures vertes recyclables presque à 100% et assemblées dans une usine alimentée en électricité par des éoliennes !

Mon intérêt et ma curiosité grandissent et mes recherches s’étendent à Kijiji, Lespacs et Autohebdo en quête de ma future allemande. Deux modèles différents, la BEV seulement à batterie et la REX, un peu plus coûteuse, qui intègre une génératrice. 

En effet, cette dernière possède un système génial qui démarre un petit moteur à essence (prolongateur d’autonomie) quand la batterie descend sous les 7% de capacité. Donc, pas de panique si on a mal repéré les bornes de recharge ou si celles-ci sont occupées ou en panne. 

Vu les nombreuses et longues côtes de Charlevoix et les plutôt rares bornes rapides (BRCC), mon choix est fait, ce sera la REX. Il reste le choix des options (ou les options que mon budget me permettra !), car pour une voiture électrique de génération 2014-2015, acheter un tel modèle en 2019 n’est pas un choix rationnel en comparant le prix d’achat versus l’autonomie avec d’autres VÉs moins chers.

Notez toutefois que cette BMW n’est pas une voiture grand public, mais bien une voiture haut de gamme !

À deux heures de chez moi, je fixe un rendez-vous pour un essai routier. Une Rex 2015 d’un gris foncé étrange, mais avec un intérieur lounge très attirant. Équipée d’à peu près toutes les options, caméra de recul, GPS, commande vocale, miroirs électriques rabattables, boussole, climatisation, etc. 

Le jour de l’essai arrive enfin. Courte tournée d’usage avec le vendeur puis je m’installe au volant et c’est parti ! Première impression : « ouf, c’est quoi ça ? » Elle est d’une douceur de roulement incroyable, très silencieuse, et les accélérations sont excellentes pour cette grosseur de voiture. C’est déjà le coup de foudre !

De retour chez le concessionnaire je ne partage pas trop mon bonheur, question de pouvoir mieux négocier. Je ne fais même pas d’offre, mais deux semaines plus tard, la voiture étant encore sur le marché, un coup de fil et c’est conclu.

Depuis, j’adore la conduire à chaque fois. Plein de petits détails dont les critiques parlent moins et qui font une grande différence. Par exemple les phares qui s’ajustent continuellement en hauteur, les capteurs de pluie pour les essuie-glaces, le rayon de braquage incroyablement court ou le régulateur de vitesse asservi. Le fonctionnement du prolongateur d’autonomie qui est génial et m’a été utile à plusieurs reprises. 

Bien sûr, la i3 n’est pas parfaite, j’aime bien les portes antagonistes (suicide) mais quand vient le temps de sortir à proximité d’un mur ou d’une autre voiture avec un passager ou des bagages à l’arrière, c’est moins évident. 

Je trouve aussi que l’accélérateur demande un peu trop d’adresse afin de maitriser la conduite à une pédale. Enfin, les pneus ont tendance à user plus vite que d’autres autos vues leur étroitesse.

Et aujourd’hui ? Bien que les Tesla model 3 soient très attirantes, je prends possession de ma i3S 2018 presque neuve, étant confiant de pouvoir continuer à savourer la quiétude légendaire des voitures électriques et de toujours m’amuser en conduisant.

Alain Murray
La Malbaie

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