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Les sacrifices pour l’électrification et l’environnement au Québec

Nous avons appris en fin de semaine, via l’article « Les Québécois “sont prêts” à faire des sacrifices pour l’environnement, croit Benoit Charette » paru dans le Journal de Montréal, que le ministre de l’environnement prend plusieurs positions dans le dossier de l’électrification des transports.

En effet, le ministre affirme qu’il n’est pas question de viser les automobilistes avec des péages ou des taxes supplémentaires. Ainsi, il écarte d’ici 2022 un système de bonus-malus qui rend les voitures polluantes plus coûteuses. Il justifie cette position en mentionnant que son parti a pris un engagement ferme au niveau des tarifs qui doivent se coller à l’inflation.

On pelte le problème par en avant; le ministre ajoute que les gouvernements qui vont suivre auront à se questionner là-dessus.

Nous avons également appris que le prochain plan d’électrification et de changements climatiques sera déposé prochainement, sans doute dans la même semaine que le dépôt du prochain budget, en mars. Le ministre promet des investissements colossaux qu’il qualifie de passablement plus importants que 10 milliards de dollars, d’ici 2030. Le ministre affirme ensuite que les revenus de la bourse du carbone ne seront pas suffisants, ainsi une partie des surplus budgétaires seraient utilisés pour bonifier le nouveau plan.

J’ai démontré dans ma dernière chronique que la bourse du carbone pourra verser facilement plus de $10 milliards de dollars dans les coffres du Fonds Vert (ou le fonds qui le remplacera) vu la hausse du prix des crédits d’émissions de GES. Uniquement en 2019, la bourse du carbone a versé presque $1 milliards dans les coffres du Fonds Vert. J’ai donc des réserves sur les affirmations du ministre… à moins que le gouvernement donne un congé tarifaire aux émetteurs de GES?

Bonus-Malus
En ce qui concerne le fameux bonus-malus, il semble clair que le gouvernement désire financer les dépenses en électrification et changements climatiques à partir de sommes déjà perçues (les surplus) afin de pouvoir bien paraître politiquement et affirmer que le gouvernement n’a pas augmenté les tarifs plus que l’inflation. OK, ça fonctionne pour cette fois car le Québec a des surplus accumulés. Le problème, c’est que cette méthode de financement n’est pas pérenne. Au prochain mandat, s’il y a peu ou pas de surplus, on fait quoi ?

Problématiques dans l’écosystème
D’un autre côté, je vois mal le gouvernement imposer un bonus-malus dans un situation où il y a encore des problématiques dans l’écosystème des véhicules électriques. Dans le contexte actuel, où il y a encore des listes d’attente de plusieurs mois pour certaines modèles, un manque de bornes pour couvrir le territoire Québécois, des constructeurs qui n’ont toujours pas d’offre en véhicule branchable, je vois mal un gouvernement imposer un malus en 2020.

Ces problèmes doivent être réglés avant de pouvoir imposer un bonus-malus. Un des problèmes fondamentaux est la disponibilité des véhicules électriques. Comme Hydro-Québec l’a souligné dans sa prestation devant la commission des transports et de l’environnement en janvier dernier, la Loi Zéro Émission doit être revue car le nombre de crédits VZE et VFE sont insuffisants pour éradiquer le problème de disponibilité. Je crois que les pourcentages de crédits VZE et VFE doivent être doublés pour les grands constructeurs.

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