Voitures électriques

L’ÉPIDÉMIE DE CAMIONS ET DE VUS

Photo: Mazda CX-9

Les chiffres le confirment. Les camions, conjugués aux VUS, sont désormais plus attirants pour les consommateurs québécois que les voitures. En langage simple, il se vend plus de ces mastodontes de la route que de petites autos simples, économes, pratiques et pas chères. C’est à n’y rien comprendre.

Depuis toujours, je ne cesse de fustiger ceux que l’on appelait autrefois les  4X4, ces véhicules que l’on achète beaucoup plus pour être à la mode que pour satisfaire ses besoins. Les constructeurs automobiles sont évidemment morts de rire parce qu’ils font beaucoup plus de profits en vendant des véhicules dont le coût de revient est nettement inférieur à celui d’une automobile. Surtout avec les camions, dites- vous bien que la boîte de métal derrière l’habitacle ne coûte pas très cher à fabriquer.

LOIN DE LEUR VOCATION

Quant aux VUS, une étude datant de quelques années avait démontré que 80% des acheteurs ne quittaient jamais le bitume pour aller musarder en forêt ou en traversant à gué tel ou tel cours d’eau. Ce qui revient à dire que leur vocation hors route n’est jamais exploitée. Personnellement, je compte plus de VUS dans le stationnement de la Place des Arts que dans les sentiers de mon village de Lac Brome.

Récemment, je me suis prêté à l’expérience de faire l’essai d’un Ford F 150, la camionnette de l’année et le véhicule et le plus vendu au monde. Je me disais que je manquais peut-être quelque chose et que me basais sur des idées archaïques et préconçues. Or, la seule chose que j’ai vraiment aimée en conduisant le F150 fut ses immenses rétroviseurs latéraux aussi grands qu’un écran de télévision.

Pour le reste, j’ai retrouvé la même tenue de route brinquebalante et, surtout, des dimensions qui sapent toute forme de maniabilité et d’agrément de conduite. Et je n’ai encore rien dit de l’impact que ces gros assoiffés ont sur l’environnement. J’espère que Paris aura eu sa leçon sur ce point lors de son épisode récent de smog à trancher au couteau. En attendant des petits camions branchables plutôt que dommageables. Vite des mini!

Si j’étais obligé de conduire ce genre de véhicule, je finirais pas m’habituer, mais jamais je n’achèterais un pick-up comme véhicule de promenade.

À tous ceux et celles qui optent pour un camion ou un gros VUS, pensez-y deux fois et dites-vous bien que votre sentiment de sécurité au volant est illusoire.

Ces beaux commerciaux à la télé, ceux de Nissan entre autres, qui veulent vous faire croire que vous serez invincible au volant sont de la réclame pour grossir les profits des constructeurs qui se fichent de votre sécurité comme de votre première paire de pneus à neige.


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